Test WLTP vs conditions réelles
Pour mesurer leurs émissions, la plupart des constructeurs utilisent le test WLTP, réalisé en laboratoire, contrairement aux tests en conditions réelles dont les émissions sont plus importantes.
À 45,2 tonnes de CO2 par véhicule vendu, les constructeurs sous-estiment leurs émissions, selon T&E.
Qui estime a contrario que si l’on prend une méthode de calcul ajustant les données pour se rapprocher des conditions réelles et prenant en compte une potentielle durée de vie des véhicule, de plusieurs centaines de milliers de kilomètres, les émissions seraient au moins 50% supérieures, à 68,2 tonnes en moyenne.
Stellantis, Hyundai-Kia et BMW particulièrement pointés du doigt
L’ONG met notamment en cause Stellantis, Hyundai-Kia et BMW qui ont les résultats les plus divergents. Hyundai-Kia et BMW sous-déclarant les émissions jusqu’à 115 % et 80 % respectivement, selon le nouveau rapport Transport & Environnement (T&E) . Chez certains constructeurs comme Renault-Nissan, Honda ou Ford, les émissions pour chaque euro investi seraient supérieures à la moyenne des compagnies pétrolières Shell, BP et Exxon, affirme par ailleurs T&E.
Certains experts identifient même un écart d’au moins 20% entre les données publiées par les constructeurs et leurs propres calculs. Ils notent toutefois que ces entreprises publient leurs données et sont assez transparentes sur la façon dont elles sont calculées, contrairement à d’autres secteurs, comme l’agroalimentaire.
Les émissions indirectes bientôt prises en compte
A partir de 2023, les grandes entreprises européennes vont devoir publier leur scope 3, un indicateur qui totalise les émissions de gaz à effet de serre en amont de la production (transport, déplacements professionnels, investissements) et en aval (déchets, utilisation et fin de vie des produits). Même si à l’heure actuelle, nombre de constructeurs automobiles effectuent leur « transition écologique », ils figurent parmi les industriels les plus exposés, car 98% de leur émissions sont indirectes, liées notamment au carburant nécessaire pour pouvoir déplacer le véhicule.
Avec la divulgation obligatoire des émissions scope 3 (durée de vie), les gestionnaires d’actifs exposés aux constructeurs automobiles à forte intensité de carbone sont confrontés à une « bombe de carbone à retardement », déclare T&E.
Les données de type scope 3 pourraient mettre à mal les constructeurs
Les données issues de la prise en compte du scope 3 pourraient miner le score des constructeurs en matière de normes comptables environnementales, sociales et de gouvernance (ESG).
« Pour que l’on puisse parler d’investissement verts, il faut que les données soient fiables », a souligné dans un communiqué Marie Chéron de T&E France. L’ONG demande notamment à ce que ce scope 3 soit mieux encadré et mieux pris en compte dans les notes ESG, qui conditionnent de plus en plus d’investissements.
Sources : AFP, T&E
La carbophobie est un délire sectaire, suicidaire et sacrificiel, de bourgeoises oisives.
Si on prend les vraies données à supposer qu’on sache les calculer, il va y avoir des surprises !
Dans ce cas ne risque t on pas de voir que le véhicule électrique n’est pas aussi vertueux que ne le dit la publicité que celle ci soit faite par les constructeurs ou non ?
Il faut taxer la pollution à la source via la taxe carbone !
Taxons le fuel lourd ultra polluant des navires quand ils les utilisent en transite entre les continents.
Si les sources « polluantes » sont trop chères… Naturellement, les industriels s’orienteront vers des sources moins polluantes.
Mais il faut donner les règles du jeu à l’avance !
Là, on essaye de gérer l’aberration de notre dépendance énorme au pétrole et gaz russe dans des temps record alors qu’ils nous faudrait 5 à 10 ans en temps de paix pour le faire bien.
Encore du sensationnalisme anti-voiture de la part de T&E.
Le passage à scope3, qui représente 98% des émissions de l’industrie automobile, et que le calcul est difficile et non standardisé, il va y avoir beaucoup de surprise.
Quant à l’indicateur dont le graphique présenté en entête, c’est l’estimation scope 3 faite par T&E divisée par la capitalisation boursière de l’entreprise.
-> C’est un peu comme la vitesse du vent moins la hauteur de l’eau et multiplié par l’âge du capitaine