85% des usagers de Vinci autoroutes seuls dans leur voiture le matin

Plus le départ est matinal, plus l’ « autosolisme » est important

A l’occasion de la Semaine européenne de la mobilité, VINCI Autoroutes dévoile les résultats de son 2e Baromètre de l’autosolisme, autrement dit le fait de se déplacer seul en voiture. Sur un million de véhicules analysés entre 7h00 et 10h00, à l’heure du départ au travail, seuls 14,8% transportaient plus d’une personne. Le taux d' »autosolisme » est de 87% entre 7h00 et 8h30 puis commence à décroître pour atteindre 79% à 10h00.

Un autosolisme en hausse

Ce deuxième baromètre publié par Vinci résulte de l’analyse de la circulation entre mai et juin 2022 sur des autoroutes à proximité de onze grandes agglomérations françaises.

A l’échelle régionale, parmi les 14 sites mesurés, 11 témoignent d’une augmentation de la pratique de l’autosolisme, parfois drastiquement, comme en Ile-de-France avec + 9,1 points ou à Toulouse avec +6 points.

Seuls deux sites mesurent une baisse de l’autosolisme en 2022 par rapport à 2021, mais dans une mesure très faible (-1,4 points à Toulon, et -0,6 points à Lyon).

La part de conducteurs seuls dans leur voiture a atteint 98,6% sur l’autoroute A11 près de Nantes (+ 5,4%) et 81,5% sur l’A10 au sud de Paris (+ 9,2%).

Plus l’axe routier est utilisé, plus l’autosolisme est important …

« De manière paradoxale, c’est lorsque les axes routiers sont les plus utilisés que les Français voyagent le plus seuls dans leur voiture » observe parallèlement Vinci autoroutes : lors des heures de pointe, en semaine, le taux d’autosolisme atteint son maximum à 87,2%. « Cette tendance à la hausse appelle une véritable prise de conscience et l’instauration de mesures d’encouragement et d’incitation au covoiturage » estime Vinci.

Le covoiturage : une piste importante

La lutte contre « l’autosolisme », notamment via le covoiturage, est une piste importante pour limiter le trafic et par delà la pollution atmosphérique. « Nous sommes convaincus que les mobilités partagées peuvent être utilisées dans les déplacements domicile-travail: c’est à tous les acteurs de la mobilité, opérateurs, communautés, État, associations de voyageurs, de se concerter et d’apporter des solutions concrètes », souligne Amélia Rung, directrice du développement de VINCI Autoroutes.

Notre avis, par leblogauto.com

Les autoroutes représentent 1% du réseau routier français, mais 30% des distances parcourues et 25% des émissions de CO2 des transports, selon l’Union routière.

Le prix du carburant devrait peut-être inciter les Français à covoiturer davantage. Cette pratique nécessite toutefois horaires communs à l’aller et au retour pour une même destination. Le côté « navette dotée de plusieurs arrêts » doit en rebuter certains, car dit arrêts fréquents et/ou multiples dit également « perte » de temps. Or, les prix de l’immobilier éloignent de plus en personnes des villes, en augmentant leur temps de trajet … sans que leurs horaires de travail ne soient forcément adaptés …

Sources : Vinci, AFP

(10 commentaires)

  1. Le covoiturage, c’est comme le VE (à date). C’est l’obligation de prévoir, planifier, et de ne pas avoir d’imprévu.
    Covoiturer c’est anticiper que l’on va partir à telle heure et pas 15 minutes plus tard le matin pour que cela colle avec son covoituré. Mais le soir c’est aussi ne pas rester au bureau 1h de plus, ne pas sortir avec les collègues (ou des amis) sans rentrer chez soi, ou alors en l’ayant prévu et en ayant prévenu.

    La bagnole a été et est toujours un formidable moyen d’émancipation et de liberté. Tout ce qui nous fait revenir en arrière est forcément mal vécu.

  2. La connerie humaine est trop forte et nous voyons que la France …et l’ami Amiral a raison …mais aurait dû dire… que l’énergie n’est PAS assez chère !
    J’ai fais 35000 km en un an avec ma Prius PHEV…et je commence à voir sur beaucoup des pompes des gens qui mettent juste un tout petit peu de 5 litres d’essence seulement.
    Quand en conversation avec un couple je dis que je vais très rarement à la pompe because j’ai une prise électrique dans mon garage …j’ai assisté à une engueulade savoureuse de la femme avec son mari qui lui dit: pourquoi tu fais pas pareil, du genre t’es un con à rouler au diesel, mais le gars tiens à sa merde allemande statutaire qu’il a payé une fortune et l’entretien cher qui va avec !!
    Comparant la révision des 15000 km que j’ai payé chez Toyota 200 euros…l’homme du couple me dit qu’il a payé la révision de sa BMW 680 euros, et je dis en boutade…ils mettent du cognac dedans !!
    Ne vous excitez pas ceux qui me le lisent…c’est votre pognon et vous faites ce que vous vous voulez avec !!
    Pour revenir au sujet…les politiques n’en tirent aucune leçon de l’enquête de Vinci !!
    C’est lamentable !

  3. C’est de la com’ anti-bagnoles. J’ai reçu un mail du boulot m’incitant à me déplacer en vélo aujourd’hui.
    Bon, bah faut déjà que j’achète un vélo.
    « L’auto-solisme », néologisme puant à but culpabilisateur, repris en coeur par toutes les radios et chaînes info, est la conséquence d’une mutation du monde du travail, d’une hausse des prix qui chasse les citadins loin des agglomérations, des modes de transport qui se sont réduits à l’automobile pour des raisons de rentabilité.
    Sur ce dernier point, avant la 2nde guerre mondiale, la France était couverte d’un maillage très dense de voies ferroviaires, ce qui ne rendait pas le permis de conduire indispensable comme depuis 70 ans.
    Mais bon, c’est plus facile de taper sur le français moyen que de demander des comptes à une classe politique, administrative et patronale qui n’en a strictement rien à cirer.

  4. Oui moi aussi je le fais sauf qu’avant j’ai emmené les deux loulous à l’école.
    Sur le principe je suis ok c’est une aberration mais il faudra déjà changer notre organisation de vie : abandonner le pavillon de banlieue, refaire des logements en ville (donc faire des tours), et relocaliser les entreprises en ville également. Bref, c’est pas pour demain ni pour dans 30 ans.

  5. Moi aussi je roule seul sur l’autoroute après avoir déposé les enfants. Je travaille la 1ere heure à domicile (mail, agenda…) puis je pars quand les bouchons sont dissipés pour arriver au boulot pour la seule chose qui vaille se déplacer: le café avec les collègues … Depuis ma consommation est passée de 7,5l/100 à 5,6 !

  6. Le problème est plus complexe que le covoiturage ou le télétravail.
    1. Un cercle vicieux:
    On amène les gamins à l’école en voiture par ce qu’il y a tellement de traffic que c’est dangereux de les laisser y aller à pieds, Les centres villes sont tellement saturés que les bus se trainent. Circuler en deux roues et dangereux car trop de traffic.
    2. problème d’aménagement des territoires:
    l’immobilier délirant fait que peu ont les moyens de vivre à moins de 10km de leur boulot.
    3. Les mentalités:
    ça veut son SUV pour faire comme son voisin, des bagnoles de plus en plus lourdes et encombrantes. Qui pour aller travailler seul a besoin d’1,5t d’acier et de verre, d’une banquette, de deux fauteuils, une clim, une tablette multimedia et j’en passe. Je suis passionné d’automobile et je suis convaincu que le salut viendra du MINIMALISME.

    La solution ? ça passera forcément par le porte monnaie puisqu’il n’y a que ça que les personnes/entreprises/collectivité comprennent.
    Faire financer tout ou partie des trajets aux entreprises récalcitrantes au télétravail quand envisageable (54% de jobs de bureau en ile de France, entre 40 et 48% pour les autres grandes villes de France, source INSEE)
    Arrêter la défisc sur les véhicules de fonction.
    Un prix des énergies plus haut (ça va se faire naturellement ça).

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