En effet, le temps passe ! En 2002, Schumi se battait contre Montoya et écrasait la Formule 1. Valentino Rossi se bagarrait en piste avec Max Biaggi et filait vers son second titre mondial en 500cc. Carlos Sainz, Tommi Makinen et Colin McRae étaient encore de la partie en WRC. Citroën lançait la C3, Renault dévoilait la 2ème génération de la Mégane et Ferrari surprenait les tifosis avec une Enzo au design controversé. Oui, cela ne nous rajeunit pas !!!
Débuts fracassants dès 2001
En 2001, Sebastien Loeb avait déjà marqué les esprits en remportant à la fois le titre de champion du monde junior WRC sur une Citroën Saxo S1600 et le titre de champion de France des rallyes avec la Xsara Kit-Car. Citroën en avait aussi profité pour lui mettre le pied à l’étrier, le faisant débuter officiellement en WRC au rallye San Remo, où sa seconde place, à seulement 11 secondes du vainqueur Gilles Panizzi, avait attiré sur lui le feu des projecteurs. Courtisé de toutes parts, le jeune alsacien, déjà épaulé par son coéquipier Daniel Elena, faisait le choix de poursuivre avec Citroën en 2002, avec un programme partiel en championnat du monde, avant de disputer une saison complète à partir de 2003.
Un premier succès avorté
Sébastien Loeb entame sa saison 2002 par le rallye Monte-Carlo et d’emblée épate tous les observateurs. Il prend la tête dès la fin de la première spéciale et résiste aux contre-attaques de Richard Burns et Tommi Makinen pour décrocher sa première victoire dès son deuxième rallye au volant de la nouvelle Xsara, mais une réclamation est déposée auprès de la direction de course par l’équipe Subaru. Le reproche porte sur un changement de pneus effectué par les mécaniciens de Citroën sur la voiture de Loeb durant les dix minutes d’assistance prévues au soir de la deuxième étape, alors que le règlement ne le permettait qu’à la réouverture du parc fermé le lendemain matin.
Cette négligence n’apportait aucun avantage concret au pilote, mais les commissaires lui infligeaient une pénalité de deux minutes, le rétrogradant de fait à la deuxième place du général, permettant ainsi au finlandais Tommi Mäkinen de décrocher sa quatrième victoire consécutive au Monte-Carlo sur tapis vert. Malgré ce revers du sort, Loeb fait montre déjà des qualités qui vont le porter au sommet : un pilotage diablement efficace et diabolique certes, mais conjugué de plus à un mental d’acier. Philosophe, Loeb n’accuse pas le coup et sait que le meilleur est à venir « Cela ne change pas grand-chose pour moi : je sais que j’ai gagné. Une victoire, cela se remporte sur le terrain car sur tapis vert c’est toujours plus facile. Tous les autres pilotes savent que c’est moi qui ai emporté ce rallye ».
L’Allemagne, la terre promise de Loeb
Après d’autres épreuves plus délicates sur des épreuves terre ou en Finlande, où son manque d’expérience est logiquement handicapant, Loeb retrouve sa surface de prédilection, l’asphalte, pour le premier rallye d’Allemagne officiel du WRC, un rallye inédit pour tous les pilotes et qui se déroule à seulement 200 bornes de sa ville natale d’Haguenau. Il s’empare rapidement des commandes et signe six temps scratchs consécutifs sur les sept spéciales au programme de la première étape, creusant des écarts significatifs dans le secteur de Moselwein. Seul le champion du monde en titre Richard Burns parvient à suivre le rythme imposé par le duo franco-monégasque avec tout de même 30s de retard.
Après un relâchement en début de seconde étape, qui s’expliquait par un excès de prudence et l’arrivée de la pluie, et qui permis à Richard Burns (Subaru Impreza) et Marcus Grönholm (Peugeot 206) de rester dans la course à la victoire, il se reprend et, à l’issue d’un duel d’anthologie avec Burns dans la 3ème étape où ils se rendirent coups pour coup, il parvient finalement à faire la différence dans les deux passages décisifs de Bosenberg (16 kms chacun) et remporte avec 14s d’avance sa première victoire officielle en championnat du monde, huit mois après le dénouement controversé du Monte-Carlo. Ce premier succès continue d’attirer l’attention des médias sur son parcours, Guy Fréquelin affirmant à l’arrivée qu’« il a le potentiel pour devenir champion du monde ». Loeb prend aussi l’ascendant définitif sur le regretté Philippe Bugalski, qui avait décoché les deux premiers succès incroyables de Citroên avec la Xsara Kit-Car en 1999 au Tour de Corse et en Catalogne, mais qui dut s’incliner face à son jeune rival pour le leadership au sein des chevrons.
Après l’avoir frôlé en 2003, Loeb lui donnera raison et enchainera 9 titres mondiaux d’affilée jusqu’en 2012. Si sa première victoire a déjà 20 ans, la dernière n’est peut-être pas encore écrite, alors que l’alsacien a signé un superbe exploit en gagant le Monte-Carlo à 48 ans, devenant ainsi le vainqueur le plus âgé de l’histoire du WRC. Un homme de records, on vous dit !
En complément, quelques perles vidéos dénichées sur le net:
https://www.youtube.com/watch?v=TFHynB_wgTs&ab_channel=Rallyefans03
https://www.youtube.com/watch?v=zdHKCoDwwLY&ab_channel=gtrmaxvdb99
Une marque qui n’a hélas rien de « sport » depuis 20 ans.
Et aujourd’hui…….
c’est incroyable comme nous sommes complètement à la ramasse en terme de marketing et com , un potentiel aussi extraordinaire et des victoires écrasantes et Citroen n’a meme pas oser proposer une Xsara ou C4 WRL ! Word Rally Loeb edition 🙂 avec un 2.0 turbo 4RM et un petit kit carrosserie soft…
Rien, le néant absolu….
J’ai beaucoup aimé le comportement routier de ma Xsara (ESP deconnecté, ce dernier ayant visiblement été paramétré sans prise en compte de l’essieu arrière autodirectionnel), beaucoup moins sa fiabilité…
A partir de la C4, la messe était dite: Le constructeur déjà passé dans le giron PSA depuis un bail mais qui avait conservé quelques spécificités avait définitivement perdu son âme. Il n’existe quasiment plus qu’a travers des SUV-bling-bling-faux-chrome de DShit qui sont pour moi de véritables repoussoirs.
Ma dernière Citroën, probable que les exploits de Loeb aient même un peu inconsciemment compté dans ce choix!
Ah…… les trains arrières PSA, quel carnage !!!!
Peugeot a repris Citroen en 1974… la Xsara est entrée en production en 1997, soit 23 ans après. Quels restes technologiques spécifiques à Citroen sur la Xsara? j’ai eu l’AX, la ZX et la Xsara, elles étaient quand même assez loin des Citroen « d’avant » et beaucoup plus des Peugeot.
Pour moi la dernière vrai c’est la Xantia (hormis la C6 mais tellement rare…), j’ai beaucoup moins aimé la C5.
Effectivement, la Xantia est certainement leur meilleur voiture (design, qualité, fiabilité, finition, etc, etc).
😉
Les essieux ar autodirectionels avaient été introduits sur la Zx (le Z, c’était pour signifier qu’elle aimait les virages!), repris sur 306 par Peugeot et revenu en point final sur Xsara.
Puis a cette époque il y avait en effet encore la Xantia, qui détiens encore le record de passage à l’élan.
Citroën n’était alors pas encore totalement vidé se sa substance, mais hélas déjà récupéré « les problèmes de wature » qui ont fait les beaux jours des guignols singeant Calvet, PDG de PSA à l’époque. Et toujours et raison d’économies de bouts de chandelles qui ont dû coûter 10x les gains en après vente. Sans même compter les clients jamais revenus.
Quand on sortait d’une golf venant d’une 306… mieux valait ne pas arriver avec la première en virage comme on y était habitué avec la seconde. Une vraie machine à tirer tout droit en comparaison. C’est simple, sur le mouillé on passait en 306 un RP comme une golf ne l’aurait pas fait sur le sec sans risquer de finir au milieu. Ca a peut-être changé, mais a la fin des années 90 PSA était indiscutablement ce qui se faisait de mieux niveau liaisons au sol chez les généralistes sans même taper dans les versions affûtées.
Dommage qu’ils soient « biodégradables » (les trains arrières)
😉
Je confirme. Dans les 90, une Peugeot ça enfilait les virages nettement mieux que des modèles concurrents classés plus sportifs.
enfin avant Peugeot, Citroen n’était pas une marque de voiture sportive
avant que Peugeot ne reprenne Citroen?….SM est une GT, sinon…
après que Peugeot ait repris Citroen:
CX TURBO, BX sport (ma pref!), BX 16S, BX4TC, visa chrono, et GTI, AX sport et AX GTI, ZX 16S, Xsara S16, Saxo 16S, DS3 THP, C2 VTS et j’en oublie surement
80 victoires pour S. Loeb dont la dernière avec Isabelle Galmiche donc sans D. Elena