Bentley fait revivre la légendaire Speed Six

Sans doute encouragé par le succès de la Bentley Bowler, Bentley étoffe sa gamme « Continuation Series » qui vise à faire revivre des icônes d’avant-guerre.La  Speed ​​Six est considérée comme l’une des Bentley les plus importantes de l’histoire, démontrant non seulement les performances de la marque, mais aussi le concept du Grand Tourer – une voiture rapide qui est resté confortable et luxueux, et capable de parcourir de grandes distances avec aisance.La série de 12 voitures sera développée et construite par la même équipe de spécialistes Mulliner qui a créé la série Blower Continuation – le premier projet de continuation d’avant-guerre au monde.

La Speed ​​Six

La Speed ​​Six est devenue la Bentley de course la plus titrée, remportant Le Mans en 1929 et 1930 aux mains de Woolf Barnato, Sir Henry « Tim » Birkin et Glen Kidston.  Walter Owen Bentley croyait que la meilleure façon d’augmenter la puissance était d’augmenter la capacité, contrairement à la foi de Tim Birkin dans la suralimentation. Il a donc développé un nouveau moteur plus gros pour succéder au 4½ litres. Avec un alésage de 100 mm et une course de 140 mm, son nouveau six cylindres en ligne avait une capacité de près de 6,6 litres. C’était le premier six cylindres en ligne de la marque, qui délivrait 147 ch à 3500 tr/min.

Le châssis Speed ​​Six a été introduit en 1928 comme une version plus sportive de la 6½ Litre, qui était pénalisée au début par une usure excessive de ses pneumatiques. Le moteur a été modifié pour libérer plus de puissance, avec deux carburateurs SU, un taux de compression plus élevé et un arbre à cames performant, responsable d’une augmentation à 180 ch. La version de course du Speed ​​​​Six avait un moteur doté d’un taux de compression de 6,1: 1 et développant 200 ch. Deux victoires au Mans en 1929 et 1930 ont cimenté la place de la Speed ​​Six dans l’histoire de Bentley, la victoire de 1929 établissant une nouvelle référence pour la domination de la course. Conduite par Woolf Barnato et Sir Henry ‘Tim’ Birkin, les figures de proue des « Bentley Boys », une Speed ​​Six a mené du premier tour jusqu’au drapeau à damier, suivie d’un cortège de trois autres Bentley. C’est également avec une Speed Six que Woolf Barnato bat le célèbre « train bleu » en 1930 sur le trajet Cannes-Calais, une sorte d’apothéose de cette décennie des années folles.

Un siècle plus tard ou presque

La série Speed ​​Six Continuation a été annoncée au Goodwood Festival of Speed ​​par le président-directeur général de Bentley, Adrian Hallmark : « L’équipe Mulliner sera une fois de plus soutenue par un nombre incroyable d’artisans parmi un certain nombre de spécialistes du patrimoine automobile à travers le Royaume-Uni, livrant des pièces de loisirs non seulement physiquement identiques, mais dans de nombreux cas, fabriquées à l’aide des mêmes techniques que celles utilisées dans les années 1920. Ce dévouement à l’authenticité complète et totale fait partie intégrante de la réussite d’un projet aussi complexe. »

Pour livrer 12 nouveaux Speed ​​Six authentiques au design des coureurs de 1929 et 1930, l’équipe Mulliner a d’abord créé un modèle CAO 3D complet de la voiture, à partir des plans d’origine et de l’analyse détaillée des voitures d’origine. Deux voitures ont été référencées pour ce processus.La première nouvelle Speed ​​Six en 92 ans sera assemblée au second semestre de cette année et deviendra la voiture de test et de développement technique du projet. Le premier de ces deux châssis, connu sous le nom de « Old Number 3 », est le troisième des six châssis Speed Six engagés aux 24 Heures du Mans 1930 par Bentley. Malgré les nombreuses courses auxquelles il a participé, il a été conservé dans un excellent état par son actuel propriétaire et demeure immatriculé pour un usage routier.

(5 commentaires)

  1. Belle bête, on devrait en voir au Mans Classic ce w-e.
    Ce sont les possesseurs des authentiques qui vont être contents, toutes les pièces vont être complètement disponibles ou faciles à refabriquer.
    La précédente avec son 4,5 l, c’est la « Thundergut » de Brian Johnson !

  2. Une vraie voiture d’homme 🙂
    N’oublions pas que Bentley vient de l’aviation : ses moteurs étaient très en avance sur les autres constructeurs automobiles

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