Pétrole : les cours du Brent et WTI chutent de plus de 5%, craintes de récession

Les prix du baril en baisse de plus de 5 % vendredi

Vendredi, vers 15H25 GMT (17H25 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août perdait ainsi 5,06%, s’échangeant à 113,651 dollars. Il aura même cloturé au final en baisse de 4,45 % à 113.73 dollars.

Parallèlement, le baril de West Texas Intermediate (WTI)  pour livraison en juillet chutait de 6,00% à 110,53 dollars. Il aura même cloturé au final en baisse de 5,96 % à 110 dollars.

Craintes d’une récession

Selon les données publiées vendredi par la Banque centrale américaine (Fed), le rythme de la production industrielle aux États-Unis  a ralenti en mai dernier, et ce, à un niveau supérieur aux prévisions qui plus est. La production manufacturière enregistre parallèlement une contraction.

Les craintes d’une possible récession pèsent à nouveau sur le cours du brut désormais, et sont même les premiers facteurs économiques pris en compte par les investisseurs.

D’autant plus que les banques centrales ont annoncé des hausses de taux dans le cadre d’un effort de longue haleine pour freiner l’inflation galopante.

Mercredi, la Réserve fédérale américaine a augmenté ses taux de 0,75 point, chose qui ne s’était plus vue depuis 1994. Certains analystes estiment qu’une telle politique pourrait compromettre la reprise économique mondiale post-Covid et miner la demande.

Effet domino : la forte hausse des taux directeurs de la Fed a augmenté l’attrait du dollar, tirant les prix du brut vers le bas.

La Libye redonne un peu d‘air aux cours du brut

En parallèle, la production de pétrole de la Libye se maintient à environ 700.000 barils par jour, si l’on en croit le Financial Times, et ce, malgré les vives tensions qui secouent le pays … sous fond de lutte pour bénéficier de la manne pétrolière.

Mi-avril, la Compagnie nationale de pétrole (NOC), seule autorisée à commercialiser le brut libyen, avait annoncé l’arrêt des opérations dans deux importants terminaux pétroliers et la fermeture de nombreux gisements, participant ainsi à une envolée des cours.

Notre avis, par leblogauto.com

Attention : malheureusement baisse du cours du brut, ne signifie pas mathématiquement baisse du prix du carburant d’un même ordre de grandeur. Figurent notamment entre les deux le prix du raffinage, lequel intègre une marge pratiquée par les compagnies pétrolières de plus en plus conséquentes.

Sources : AFP, Financial Times

(4 commentaires)

  1. Le pétrole est tombé pendant quelques minutes à 108 $.
    …. Autrement dit, extrêmement bas pour la période récente.
    Cela pourra avoir des conséquences géopolitiques importantes dans le mois suivant si cela se confirme.

  2. On verra si c’est durable, mais il est désormais de notoriété publique que Chine/Inde arrivent à absorber largement le pétrole russe (en solde) que nous n’achetons plus: Un rebelotage mondial producteurs/consommateurs-raffineurs, en qq sorte, avec un impact sur l’offre mondiale qui n’est peut-être pas aussi fort qu’attendu et une prohibition mondiale qui ne fonctionne pas aussi bien que pour le gaz (en raison d’une distribution par gazoduc plus que par bateau)…

    Par contre, quand il va falloir compenser le manque de gaz l’hiver prochain, aie…

    D’ailleurs, « l’écolo » Obama semble avoir pris les devants avec cet achat qui lui donne plusieurs années de réserves (on est dans les 10x les volumes de stockages résidentiels locaux usuels pour une consommation annuelle), surtout pour une résidence secondaire:
    https://www.dailywire.com/news/climate-warrior-barack-obama-installing-propane-tanks-totaling-2500-gallons-on-marthas-vineyard-property

    Il va pouvoir aller faire des cajoleries à l’ânesse Greta, si elle sèche toujours les cours, après cela!

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