Essai Alfa Romeo Tonale de 160 ch

Belle ambiance, les technologies en plus

À l’intérieur, on entre dans une voiture. Cela paraît bête à dire, mais cet habitacle ressemble à ce que l’on a connu, et que beaucoup aiment. Nous ne sommes pas ici dans un vaisseau spatial avec deux énormes écrans et une planche de bord imaginée par un designer de console de jeux ou d’un meuble nordique. Aérateurs ronds, casquettes de compteurs typique maison, des boutons physiques, un volant rond, des matériaux sympathiques… On se croirait presque dans le monde d’avant. 

 

Les extrémistes de la finition trouveront sans doute à y redire, mais on aime l’ambiance. Néanmoins, l’Alfa Romeo est cette fois-ci bien à la page technologiquement. Il n’y a plus d’aiguilles, mais une dalle couleurs derrière le volant, accompagnée d’une autre tactile complètement connectée avec toutes les fonctions que l’on trouve ailleurs. Il intègre le dernier système du groupe. Pour ne pas dépayser les les habitués, le sélecteur D/N/A est toujours présent. 

Elegance moderne

Et la partie mécanique ? On sait les Alfistes assez intransigeants en la matière. Le constructeur, qui comme tout le monde annonce un futur full électrique, s’est pour le Tonale, converti à l’hybride. Sous le capot un 1.5 essence et une machine électrique développant 160 chevaux. Il n’est pas rechargeable, toutefois on a de vraies petites phases électriques, et pas seulement dans le premier tour de roues. 

Non, il n’y a pas 300 chevaux sous le capot, mais les routes escarpées que l’on aborde ne mettent pas en difficultés le Tonale. Il s’avère un peu sonore quand on le sollicite, et se fait aussi discret à vitesse stabilisée. On joue avec le DNA, pour « couler » en ville, et profiter de la puissance en dehors. On peste contre la sensation dans la pédale de freins « by wire », un des maux des hybrides à cause de la régénération. Côté consommation, notre trop bref parcours ne nous a pas vraiment permis de faire des projections, même si elle est restée à un chiffre. Malheureusement il n’a clairement pas le dynamisme que l’on attend.

On aime:
  • Look
  • Equipements technologiques
  • Ambiance intérieure
On aime moins:
  • Manque de dynamisme pour une Alfa
  • Tarifs élevés
  • Quelques détails de finition

On reste un peu sur notre faim

On se sent plutôt bien à l’aise à toutes les places, toutefois si l’on voyage à 4. Il partage sa plateforme avec le Jeep Renegade, mais Alfa Romeo y a mis sa patte. Il s’avère un peu plus dur en amortissement, mais rien de rédhibitoire. On s’imagine très bien aligner les kilomètres sans peine à bord de ce Tonale. Les mouvements de caisse sont particulièrement bien contenus. 

 

La direction a été calibrée avec soin, sans être aussi directe que celle d’une Giulia qui n’a pas la même vocation. On sent bien où l’on place les roues, ce qui rassure sur la route côtière très étroite menant à Bellagio. La qualité parfois inégale de certains axes du coin ne pose pas vraiment de problèmes, grace à des suspensions qui ne percutent pas, au point parfois d’agacer comme certaines concurrentes. 

Un peu ferme

Vous et nous attendions depuis maintenant plusieurs années l’arrivée du Tonale. Le projet a été remanié, pour finalement aboutir à la voiture d’aujourd’hui. Côté style, on reconnaît aisément le concept d’origine. Il a sa propre personnalité, et n’a pas du tout l’air d’un Stelvio en réduction. Le regard « Alfa Romeo » est bien présent, avec tout le charme qui va avec. 

 

L’équipe de design a su garder les codes maison, tout en les modernisant. Cette allure a ce petit truc classique qui devrait lui faire traverser les années aisément. L’arrière répond à l’avant avec la même signature lumineuse, mais ici relié par un bandeau lumineux coupé au milieu par le logo. On ne le confondra assurément avec une autre voiture du marché. On oserait presque dire qu’il s’agit du plus beau du marché, mais on vous laisse juge. 

(3 commentaires)

  1. future voiture de vieux, la C3cross italienne! cette couleur verte n’aide surement pas non plus.
    dommage qu’il n’y ait pas une photo de face on ne voit pas la calandre.

    bref un engin pas mal mais pas une Alfa qui donne envie de se mettre au volant. La renegade est autrement plus sympa avec son vrai look jeep, au moins on ne cherche pas de sportivité avec elle

  2. En traction donc. C’est un Renegade remis au goût Alfa donc passablement insipide à conduire mais… il est sexy.
    Comme pour toute Alfa se pose la question de la concurrence (germano suédoise et même française d’ailleurs) qui fait sans doute mieux partout sauf pour l’aspect « wow ».
    Pourquoi pas… en location of course.

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