La McLaren F1 est le fruit d’une ambition, celle de Ron Dennis et de ses partenaires comme Mansour Ojjeh, patron du puissant groupe TAG, et d’un génie créatif, celui de Gordon Murray, brillamment épaulé par le designer Peter Stevens.
AU début des années 90, McLaren est sur le toit du monde en Formule 1, ayant enchaîné les titres mondiaux avec Niki Lauda, Alain Prost puis Ayrton Senna. Ron Dennis, qui supervise depuis le début des années 80 l’écurie McLaren, voit plus loin et rêve de défier Ferrari sur la route en construisant une GT d’exception. Pour ce faire, rien n’est trop beau. McLaren Cars est créée en 1989 et une usine spécialement dédiée est implantée à Woking en face du siège. Pour concevoir la bête, Dennis peut s’appuyer sur l’ingénieur néo-zélandais Gordon Murray, qui a conçu plusieurs monoplaces victorieuses en F1, comme les Brabham BT49 et BT52 avec lesquelles Nelson Piquet a remporté les titres 1981 et 1983, et bien sûr la phénoménale Mp4/4 Honda avec laquelle le duo Prost-Senna a écrasé le championnat 1988. Murray est aussi un ingénieur audacieux et astucieux, à qui l’on doit la Brabham à « aspirateur » de 1978.
Le projet est lancé en 1990. La première présentation « select » se tient donc en Mai 1992, le jeudi précédant la course, au Sporting d’été, en présence d’Ayrton Senna. La production débute en 1994. La F1 déboule dans la foulée en compétition avec la GTR qui remporte l’incroyable édition 1995 des 24 heures du Mans. Ce succès historique aboutira à la création d’une version spéciale pour la route, la LM.
D’une grande fluidité dans ses lignes, sans artifices aérodynamiques, et dotée de portes à élytre, la F1 détonne avec ses trois places, dont celle du conducteur, placée au centre en position avancée. Attaché à l’atmosphérique, Murray opte pour un V12 d’origine BMW dont la puissance grimpe à 627 chevaux. Grâce à un poids contenu sous les 1200 kilos, notamment via l’emploi d’une monocoque en fibre de carbone et une recherche d’allègement très poussée (la caisse à outils est en titane), cette première McLaren de route de l’histoire est un coup de maître.0 à 100 Km/h en 3″2 et 1000 M départ arrêté en un peu plus de 18 secondes. On trouve déjà les principes cardinaux des créations de Gordon Murray, dont la récente GMA T.33 qui s’inscrit dans cet héritage.
En 1998, elle devient la voiture de série la plus rapide au monde avec une vitesse de pointe officielle de 391 km/h établie sur le terrain d’essais Volkswagen de Ehra-Lessien par le pilote britannique Andy Wallace. Il faudra attendre 2005 pour que le record soit battu par une Koeniggsegg.
Produite à seulement 106 exemplaires, la Mclaren F1 est désormais une pièce très recherchée aux enchères. Un modèle est parti en 2021 à Peeble beach pour la modique somme de 20 millions de dollars.
Une référence encore et toujours. La preuve que lorsque l’on fait une merveille elle perdure 30 ans après. Et pour encore longtemps
Et puis c’est une vraie voiture de sport, pas un char d’assaut inutilisable comme une Bugatti.
Je ne voudrais pas réduire cette voiture à sa fonctionnalité avec ses coffres latéraux et ses 3 places mais tout de même. La ligne est pour moi un des premiers arguments de la voiture.
quelle voiture! mac laren avait fait fort. Pour l’anecdote Elon Musk en a eu une, roulait beaucoup avec, et a eu un accident, non assuré! https://www.thedrive.com/news/32191/did-you-know-elon-musk-wrecked-an-uninsured-mclaren-f1
Le graal automobile !!!
Ne pas oublier que Murray s’était également inspiré de la NSX.
😉
Quelle voiture ! Quel Moteur ! Sauf erreur de ma part elle détient toujours le record de vitesse pour une voiture à moteur atmosphérique.