Malgré les « incitations » publicitaires, l’heure ne semble pas être au covoiturage en France. 8 conducteurs sur 10 sont seuls en voiture le matin, d’après les résultats d’une étude menée par le gestionnaire d’autoroutes Vinci.
Analyse par Vinci des données caméras : 8 conducteurs sur 10 seuls dans leur voiture le matin
Selon une étude publiée cette semaine par Vinci, plus de 8 conducteurs sur 10 se déplacent seuls dans leur véhicule le matin. Un constat issu d’une analyse menée par le gestionnaire d’autoroutes, à partir des données fournies par des caméras sur ses autoroutes.
Sur 1,5 million de véhicules analysés à l’automne 2021 à proximité de grandes agglomérations, entre 08H00 et 10H00 en semaine, 82,6% ne transportaient qu’une personne à l’avant.
« L’autosolisme » connaît un pic à 08H00, heure de pointe des déplacements domicile-travail, avec 89% de personnes seules. Il diminue ensuite pour passer sous les 75% vers 10H00.
Des taux qui varient selon les villes
Les taux varient selon les villes : Vinci comptabilise plus de conducteurs seuls sur l’A11 au nord de Nantes, sur l’A10 à Tours ou sur l’A62 à Toulouse, que sur l’A83 au sud de Nantes ou sur l’A8 entre Nice et Aix-en-Provence.
Un constat à reboucler avec l’implantation des différents pôles d’emplois associés aux zones concernées et la configuration du réseau routier. Certaines portions d’autoroutes s’achevant par des rocades ou périphériques desservant moult destinations, quartiers d’affaires, zones industrielles, centres universitaires. Le conducteur devant alors choisir de contourner la ville par l’intérieur ou l’extérieur. Le réseau étant fort encombré, pas facile non plus de déposer quelqu’un sur le passage sans perdre un temps conséquent.
Le gouvernement veut mettre l’accent sur le covoiturage
La lutte contre « l’autosolisme », notamment via le covoiturage, est une des pistes principales du gouvernement pour limiter le trafic et par là même la pollution atmosphérique. A noter que les autoroutes représentent 1% du réseau routier français, mais 30% des distances parcourues et 25% des émissions de CO2 des transports, selon l’Union routière.
En 2019, le gouvernement s’était donné pour objectif en 2019 de tripler en cinq ans la part du covoiturage domicile-travail, pour passer à trois millions de « covoitureurs ». Ce qui équivaudrait à une circulation réduite d’un million de voitures par jour sur les routes françaises.
Le potentiel de la mobilité partagée sous-évaluée selon Vinci
« Même si l’autosolisme est très majoritaire », cette étude « montre que la pratique de la mobilité partagée et son potentiel de développement restent sous-évalués, y compris dans le cadre des trajets du quotidien », souligne Pierre Coppey, président de Vinci Autoroutes.
Voies réservées au covoiturage
Depuis 2019, la loi permet de réserver des voies au covoiturage, une possibilité offerte depuis de nombreuses années aux conducteurs en Amérique du Nord ou ailleurs.
Plusieurs voies réservées aux « VR2+ » (véhicules transportant à minima 2 occupants, transports en commun, les taxis, véhicules à très faibles émissions) ont été mises en service à Lyon, Grenoble, Strasbourg, Bordeaux ou en région parisienne, selon le Centre national d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema).
La multiplication de ces voies réservées passe par « un contrôle performant du nombre d’occupants », souligne le Cerema. Plusieurs dispositifs ont été testés, comme à Rouen ou à la douane franco-suisse de Thônex-Vallard.
Certains appareils de comptage apparaissent suffisamment fiables (comprenez précis … voire intrusifs ? ) pour afficher des messages pédagogiques, mais pas assez pour permettre des sanctions automatisées. L’homologation d’une solution de contrôle automatisé n’est pas attendue avant fin 2023, mais des solutions de vidéo-verbalisation assistées par ordinateur pourront être mises en oeuvre avant cette date précise le Cerema.
Vinci, qui commercialise sa solution de comptage via sa filiale Cyclope.ai, compte publier une mise à jour de son baromètre en juin.
Notre avis, par leblogauto.com
Intéressant à noter alors que le prix du carburant s’envole. Reste que tous les gens habitant dans un même quartier ne vont pas travailler aux mêmes endroits, aux mêmes horaires. Et que tous leurs charmants bambins ne sont pas forcément scolarisés/ gardés au même endroit. Sans compter sur les activités culturelles ou sportives pratiquées après le travail.
Et la problématique du dernier kilomètre …
Au final, les Français sont-ils prêts à covoiturer ?
Sources : Vinci, AFP
Pour réduire l’autosoliste, très simple il suffit de faire payer le vrai coût de sa bagnole au conducteur.
En ville les taxes sur le carburant couvre 7 % des externalités négatives de la bagnole (infrastructures, pollution de l’air, bruit, émissions de GES, encombrements, etc.). Et évidemment la bagnole électrique ne paye rien, pire on la subventionne sans que les externalités soient moindres.
Pour être à l’équilibre, il faut multiplier le prix payé par plus de 14. Ne serait-ce qu’une multiplication par 5 et là étonnamment il y en a beaucoup qui trouveraient les TC pratiques et le vélo pas dangereux.
Reste que tous les gens habitant dans un même quartier ne vont pas travailler aux mêmes endroits, aux mêmes horaires.
Voila, mes voisins ne bossent pas dans le même lieu que moi , et mes subalternes ne vivent pas là ou j’habite…..
Malgrè le TC gratuits dans tout le pays ce qui est unique au monde, la réimplantation du Tramway 150 après le 1er …. Le Grand duché fait passer à 3 voies l’axe autoroutier principale pour les frontaliers francais . Normal vu que chaque années, +/- 10.000 francais font le bon choix, et nul doute que ce chiffre vq augmenté avec 5 ans de plus de Macron.
Nique sa mère Vinci
Pour répondre à la question d’Élisabeth, oui, les français sont prêts à covoiturer, mais comme l’explique bien la conclusion, c’est relativement compliqué.
L’analyse de Vinci est légèrement biaisée, car la voiture a transporté les enfants, avant de prendre l’autoroute ou la rocade pour se rendre au boulot. Donc du covoiturage familial sur un trajet intra-muros.
La hausse des prix des carburants a favorisé l’usage du covoiturage. Pour avoir un ordre d’idée, Bla Bla Car a actuellement 2,5 millions d’usagers quotidiens et hebdomadaires, ils ont enregistré 500.000 nouvelles inscriptions ces derniers mois.
Concernant l’analyse de Vinci, elle est encore biaisée par le fait que la 1ère motivation du covoiturage est d’origine financière. Raison pour laquelle on va éviter d’emprunter ces très chères autoroutes quand c’est possible…
vinci pourrait nous remercier pour la privatisation des autoroutes et les milliards de benef qu’il a pris.
Etre a plusieurs dans un moyen de transprot ca s’appelle les transports en commun. y’a ptet un pti manque de ce coté. LOL
S’il y a 2-3 ukrainiennes en transit dans la fleur de l’âge, je veux bien rendre service. ^^
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