Pétrole : les cours repartent à la hausse

Les cours de pétrole en hausse de plus de 5 % mardi

Vers 13h45 GMT (15h45 à Paris), le Brent de la mer du Nord, référence du brut en Europe, grimpait ainsi de 5,55%, s’échangeant à 103,95 dollars le baril, tandis le WTI américain grimpait de 5,24% à 99,23 dollars le baril.

Les prix du pétrole rebondissent plus vite qu’ils n’ont chuté en début de semaine, la baisse de la demande chinoise due aux mesures de confinement prises pour tenter de freiner la propagation de la pandémie et la libération des réserves stratégiques américaines n’étant pas suffisantes pour contrer la tendance haussière à moyen terme.

Allégement des restrictions à Shanghai

Shanghai a allégé lundi les restrictions sanitaires dans certains quartiers à la suite d’un mécontentement croissant face au confinement très strict qui a enfermé chez eux 25 millions d’habitants. Une souplesse toute relative qui a eu pour effet immédiat d’atténuer la nervosité des investisseurs quant à l’éventualité d’un ralentissement de la demande de la Chine, la deuxième économie mondiale.

Mais certains considèrent la réaction des investisseurs sur le sujet comme un peu trop optimiste. Selon eux, le changement de politique de Pékin est dû avant tout à des pénuries de nourriture dans des zones de grande envergure et au manque de coursiers pour livrer la nourriture. La politique de zéro Covid semble encore avoir de longs jours devant elle …

L’Opep n’est pas en mesure de compenser l’offre russe

Par ailleurs, le secrétaire général de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), Mohammed Barkindo, a prévenu lundi l’Union européenne que les 7 millions de barils par jour d’exportations russes qui seraient perdus en raison des sanctions ne pourraient pas être intégralement remplacés.

De quoi maintenir les craintes de problèmes d’approvisionnement en pétrole sur un marché déjà tendu. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réitéré son appel aux Occidentaux à imposer « un embargo total sur les hydrocarbures russes ».

Le chef de la diplomatie de l’UE Josep Borrell avait annoncé son intention de lancer lundi la discussion sur un embargo pétrolier avec les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne, « mais une proposition formelle n’est pas sur la table », avait reconnu vendredi un haut fonctionnaire européen.

Sources : AFP

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