Geely (Chine) : suspend sa production en Biélorussie

La société chinoise Geely, confrontée notamment à des problèmes logistiques, a suspendu la production de voitures dans son usine de Biélorussie. Le constructeur enregistre d’ores et des interruptions dans l’approvisionnement en matériaux et composants en provenance de Chine, écrit le Financial Times.

Si les constructeurs automobiles chinois s’intéressent certes au marché russe, il n’en demeure pas moins que les sanctions internationales complexifient les affaires, d’autant plus que la Biélorussie se rapproche chaque jour un peu plus de l’ours russe. Des rumeurs laissent même entendre que des militaires biélorusses pourraient venir renforcer l’armée russe. Ce qui pourrait avoir des conséquences néfastes sur les implantations du constructeur chinois en Biélorussie.

Usine de Biélorussie : une épine dans le pied de Geely

Les constructeurs automobiles chinois prévoyaient jusqu’à présent de prendre pied sur le marché automobile russe. Mais la situation en Ukraine et le retrait de Russie de l’industrie automobile étrangère, changent la donne.

L’usine Geely de Biélorussie est désormais inactive. Desservant le marché russe, elle connaît une pénurie de matériaux : deux problèmes de taille pour l’entreprise chinoise, souligne le Financial Times.

Dans un contexte de sanctions internationales croissantes, les entreprises de l’Empire du Milieu seront prudentes quant à l’augmentation des investissements à l’étranger, selon des sources chinoises.

La Biélorussie : opportunité pour Geely d’accéder au marché russe et européen

En 2017, Geely avait semble-t-il opté pour une nouvelle stratégie en s’implantant en Biélorussie. Un pays appartenant à la sphère d’influence de la Russie, et qui dispose en outre d’accords commerciaux. Geely y voyait également une opportunité pour entrer sur le marché européen. La Biélorussie cherche pour sa part depuis de longues années à attirer des constructeurs automobiles.

L’usine vise à produire des voitures bon marché destinées en grande partie au marché de la Communauté des États indépendants (CEI), profitant de l’adhésion de la Biélorussie à l’Union économique eurasiatique (UEE).

L’usine est détenue en coentreprise entre le constructeur chinois et l’état Biélorusse. L’usine devait avoir une capacité initiale de 25 000 unités en 2018, 35 000 en 2019, et 60 000 à terme. De quoi faire face à une augmentation des ventes en Russie.

La Chine réalisait jusqu’à présent de nombreux investissements en Biélorussie. En particulier au sein de son programme « One Belt One Road ». Plan qui vise à développer une nouvelle « route de la soie ».

Notre avis, par leblogauto.com

Si Geely argumente cette suspension de production par des difficultés d’approvisionnement, il apparaît clairement que sa décision a été également dictée par des raisons géopolitiques.

Ce qui laisserait envisager une réticence accrue de Pékin pour soutenir Moscou.

Comme l’indique le Financial Times, son retrait potentiel va à l’encontre des attentes des analystes et de certains initiés de l’industrie selon lesquels les groupes chinois pourraient utiliser l’écart créé par l' »exode » de rivaux pour s’implanter davantage sur le marché automobile russe, d’autant plus qu’ils font face à la pression de Pékin pour augmenter leurs exportations.

A noter toutefois que le porte-parole du ministère ukrainien des Affaires étrangères, Oleg Nikolenko, a déclaré mercredi, que la Biélorussie avait demandé à 12 diplomates ukrainiens de quitter le pays, dans les 72 heures. Ajoutant que son pays ne laisserait pas cette mesure hostile sans réponse, selon l’agence de presse officielle ukrainienne, Ukrinform.

Nikolenko a également fait savoir que cette action s’inscrivait dans le cadre de « la provocation médiatique continue de la partie biélorusse », en accusant les diplomates ukrainiens d’espionnage, en annonçant la réduction du nombre des employés de l’ambassade ukrainienne à Minsk (Biélorussie) et en fermant le Consulat ukrainien à Brest (Biélorussie).

« Le comportement de la Biélorussie est hostile et injustifié. L’Ukraine ne laissera pas ces actions sans une riposte appropriée que nous annoncerons plus tard », a-t-il ajouté.

Geely aurait-il eu vent de quelques actions militaires en Biélorussie en réaction à son « alliance » avec la Russie ?

Sources : BFM.RU, Financial Times, Anadolu Agency (Turquie)

(12 commentaires)

      1. « Ce qui laisserait envisager une réticence accrue de Pékin pour soutenir Moscou. »
        J’aimerais en avoir la confirmation !!!
        Sinon effectivement ça sera une bonne nouvelle.

  1. Merci d’arrêter la spéculation Madame Studer et de vous en tenir aux faits.

    Si vous avez des sources de ce que vous avancez pourquoi pas sinon la traduction du communiqué de presse suffira

    1. On est sur le BLOGauto. Interdire à un blogueur de s’exprimer, c’est comme interdire à un éditorialiste de réfléchir.

    2. La rubrique « notre avis » est à mon sens une opportunité de clairement séparer les faits des opinions/spéculations. Pour le coup, je n’y vois rien de problématique (même si je ne partage pas l’opinion – je pense l’annonce chinoise très pragmatique plutôt que politique. Les ‘nouvelles routes de la soie’ est une stratégie à long terme que je ne vois pas la Chine arrêter de sitôt. Juste temporiser).

    3. MG ton autoritarisme tu te le mange ( pour rester poli) si t’es à cran ,va faire un tour en ukraine . Laisse cette dame écrire ces messages pertinent ou pas . Tes injonctions ; ont s’en fout .

  2. Cette article ressemble a une fake news comme sait si bien les faire l’occident. (faux dire que quand je vois source BFM…)

    Lu ailleurs que au contraire la Chine a une position de plus en plus ferme avec les US sur le fait que la Russie est un partenaire privilégié pour eux. Cela est compréhensible, la plus grosse usine du monde (la chine) s’allie avec une des plus grosse ressource de matière première Pétrole, gaz et autres (la Russie).

    Et nous European on se fait harakiri par un suicide appliqué religieusement contre l’ennemie de l’OTAN. Les américains se marre ils ne travail pas avec la Russie, n’ont pas besoin de leur pétrole, et si l’Europe s’effondre, les US pourront pour mieux nous contrôler.

      1. A tout de suite, il y a un très fort risque d’apparaître comme soutien de Poutine.
        A demain, personne ne sait à quoi ressemblera le marché automobile demain.

        Au vu de l’embargo sur les pièces électroniques, les russes sont en train de ressortir les plans des allumages à vis platinées et des alimentations à carburateur.

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