Bilan Sécurité Routière février 2022 : France

Selon les chiffres de l’ONISR (Observatoire national interministériel de la sécurité routière) 212 personnes sont mortes sur les routes de France métropolitaine en février 2022. En février 2021, elles étaient 176, soit 36 tués de plus ou +20,4%. Comme au mois de janvier, si on compare par rapport à la dernière année pré-covid, à savoir 2019, on reste tout de même sur une baisse (42 tués de moins soit -17 % par rapport à février 2019). C’est en fait l’essentiel vu que 2020 et 2021 seront considérées comme des aberrations statistiques.

Du côté des autres indicateurs, le nombre d’accidents corporels enregistrés par les forces de l’ordre (*) est de 3 694 en février 2022. C’est 555 accidents corporels de plus qu’en février 2021. Là encore, c’est inférieur au résultat du mois de février 2019 : 4 082 accidents, soit 388 de moins et une diminution de 10 %.

Un trafic revenu à la normale

Enfin, 4 550 personnes ont été blessées en février 2022. C’est supérieur de +18 % par rapport à février 2021. Encore une fois, c’est tout de même inférieur de -9 % par rapport à février 2019.

Selon le dataviz trafic du Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement), le trafic routier a été plus important de 10% par rapport à 2021. Cela traduit la reprise quasi totale de l’activité et on retrouve les niveaux de 2019. Cela confirme tout de même que comparée à 2019, l’année 2022 comment « bien ».

Si toutes les catégories voient leurs chiffres de tués augmenter, celle des automobilistes reprend très fortement depuis son plus bas de mars-avril 2020. Il faut dire que le confinement avait considérablement réduit le trafic automobile. Toutefois, cela reste en baisse de 8% par rapport à 2019.

Attention aux cyclistes !

Les cyclistes eux voient leurs tués augmenter fortement en pourcentage, même si cela reste des volumes très faibles. Les cyclistes paient là à la fois une pratique qui augmentent (le fameux « vélotaf »), mais aussi un trafic routier revenu à la normale, des infrastructures pas forcément adaptées, et des usagers motorisés qui respectent rarement les distances minimales de dépassement.

Pour rappel, c’est 1 m minimum en ville et 1,5 m hors agglomération. Les « tourne-à-droite » sont aussi un piège mortel pour les cyclistes quand la voiture, le bus ou le camion ne font pas attention à ce qui est sur leur droite. En termes de blessés aussi les cyclistes paient un lourd tribut avec +16% sur les 12 derniers mois. Les EDPm (engins de déplacement personnel motorisés) également, avec, là aussi, une pratique qui explose.

(*) Certains accidents corporels ne sont pas constatés par les Forces de l’Ordre si les victimes ou les témoins n’appellent pas les FdO.

(38 commentaires)

  1. « Les cyclistes paient là à la fois une pratique qui augmentent (le fameux « vélotaf »), mais aussi un trafic routier revenu à la normale »
    C’est bien le problème : http://webissimo.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Rapport_de_recherche_Frederic_Heran_Velo_et_politique_globale_de_deplacements_durables_cle18c7ab.pdf
    p 93 « Comme partout dans le monde, c’est la modération de la circulation automobile qui a été le principal stimulant de la relance du vélo et non les aménagements cyclables qui ne jouent qu’un rôle de soutien, certes non négligeable, mais jamais décisif ».
    Cela tombe bien pour réduire la pollution dans les villes, il faut réduire drastiquement la circulation automobile. Idem pour atteindre la neutralité carbone.
    « Au quotidien, prenez les transports en commun #SeDéplacerMoinsPolluer »
    « Pour les trajets courts, privilégiez la marche ou le vélo #SeDéplacerMoinsPolluer »

    1. « Comme partout dans le monde, c’est la modération de la circulation automobile qui a été le principal stimulant de la relance du vélo et non les aménagements cyclables qui ne jouent qu’un rôle de soutien, certes non négligeable, mais jamais décisif » >> Pas d’accord. Car si vous diminuez la voiture en ville, il reste le principal…l’inter-ville et là c’est la mouise totale à vélo (ou même à pied).

      C’est l’intermodalité qui développera le vélo dans les zones urbaines.
      Exemple des Pays-Bas : https://www.google.com/maps/@51.9748263,4.3847027,3a,75y,155.32h,86.78t/data=!3m6!1e1!3m4!1s-BoRUtlL-1zkMM6E-NH63w!2e0!7i16384!8i8192

      Ca c’est une route entre Rotterdam et La Haye.
      On y voit deux choses : une piste cyclable physiquement séparée de la chaussée véhicules motorisés.
      Cette chaussée utilise le principe des « chaucidous » (chaussée pour circulation douces). En gros on a deux bandes cyclables. Quand il n’y a pas de vélo, on roule normalement avec sa voiture (donc à cheval sur la bande cyclable). S’il y a un vélo, alors on se décale au milieu. Sauf s’il y a une voiture en face, auquel cas on doit patienter.

      C’est ce que l’on doit faire en temps normal en France…mais on doit être trop BIIIIP pour ne pas respecter les autres usagers.

      Bref, là on est totalement en dehors des villes et sans ces inter-villes, il n’y a pas de trajets à vélo possible.

      1. @?hibaut Emme
        Vous pouvez ne pas être d’accord mais Frédéric Héran est le spécialiste en la matière et c’est pour cela que le ministère a fait appel à lui pour cette recherche.
        En ville de toute façon il faudra passer par la réduction drastique de la circulation automobile, donc pas la peine de perdre son temps en aménagement qui n’ont aucune utilité, modérons le trafic.
        Par contre ce n’est pas incompatible avec développer des infrastructures cyclables pour que les gens extérieurs à la ville y viennent à vélo en participant donc à la modération du trafic automobile.

        1. @Christophe : prenez les statistiques si vous n’aimez pas mon avis 😉 les déplacements à vélo intramuros sont peu. Quand les gens se déplacent dans leur propre ville, ils le fons à pied ou en bus.
          Les déplacements à vélo se font majoritairement entre deux communes en France.
          Et la continuité urbaine n’est pas toujours d’actualité, même pour 1 km, même à l’intérieur d’une commune même (je connais juste à côté de chez moi une commune qui a une enclave dans deux autres façon Livia).

          Or, ce sont justement ces déplacements interurbains qui se font en voiture et non à vélo ou en TC.
          Si je prends la grosse zone urbaine ici, pas de piste inter-communes, c’est en chantier. Pourtant de larges zones piétonnes+vélo dans différentes communes, des TC, etc.
          La voiture reste majoritaire car de ville à ville il n’y a pas de solution potable pour les faire à vélo.
          Ils ont enfin décidé de faire « des autoroutes cyclables », alias des pistes physiquement séparées des routes et qui vont permettre de relier les communes satellites à la grosse ville, et même après banlieue à banlieue.

          Si le vélo est si démocratisé aux Pays-Bas c’est justement grâce à ces voies spécifiques.
          D’ailleurs Héran ne dit pas le contraire puisque s’il parle de « villes apaisées » en réduisant la vitesse et la place des motorisés, il parle aussi et surtout de relier ces villes apaisées, sinon on pousse forcément les gens à prendre un véhicule motorisé pour aller dans l’autre ville.

  2. Tout le monde n’a pas envie d’aller travailler en vélo. Avant le télétravail pour moi c’était costume de ville avec cravate – y compris chaussures ad hoc mais vous imaginez un seul instant arriver tout transpirant au boulot comme ça ?
    Le vélo c’est pour ceux qui n’ont pas trop de contraintes et qui habitent des zones urbaines plates. Il faut des pistes cyclables à part, pourquoi pas réserver des rues au vélo. Il faut surtout faire de meilleurs transports en commun, tout lme monde n’habite pas Paris intra muros

    1. Effectivement, et même à 3 euros le litre, les gens ne lâcheront pas leurs bagnoles pour des TC puants et crasseux………..

      1. @AXSPORT
        Donc autant dire que l’argument du coût pour justifier d’habiter en péri-urbain et d’utiliser une bagnole est fallacieux, mais on le savait déjà.

        1. Si la différence c’est 100k€ à l’achat, voir plus, cela rentabilise quelques achats de voiture tout de même!
          Puis le TL a pris un coup de fouet et en face on reste à des abonnements TC qui ne prennent pas en compte un besoin moindre (2 à 3j/semaine au lieu de 5, sachant que pas tout le monde utilisait déjà les TC le WE, vu qu’ils sont une contrainte souvent forcée en semaine l’envie manque un peu): C’est toujours du 100% utilisable tout les jours ou du billet/trajet au coût frisant l’arnaque.
          => AMHA, TL va rimer avec une baisse de la demande de TC. On peut arrêter avec les grands travaux en cours en transformer cela en abris anti-atomiques, ca pourrait revenir à la mode. De manière générale, je pense que la fumette CO2/inclusion/woko-boboisme va en prendre un sacré coup.

          1. @lym
            « Si la différence c’est 100k€ à l’achat, voir plus, cela rentabilise quelques achats de voiture tout de même! » il faut déjà largement s’éloigner pour gagner 100 k€ sur le bien immobilier.
            Ce qui veut dire des km à parcourir avec un coût qui doivent rentrer dans la comparaison.
            Si 2 à 3 j/semaine, il vaut mieux revenir à l’achat par carnet de 10 voyages plutôt que de poursuivre un abonnement assez souvent pas rentable si uniquement navette.

          2. Petit exemple au prix du marché actuel car j’ai quand même l’impression que vous manquez de réalisme:

            centre ville de La Rochelle, 6000€/m2
            première couronne à 3km, 4000€/m2
            2ème couronne à 20km, 2000 à 2500€/m2

            Sans voiture avec un budget de 200k€, une famille de 4 personnes peut habiter dans un 35m2 au centre ville, mais ils ne pourront plus aller travailler… ou un 100m2 dans un village à 20 minutes, mais ils leur faudra une voiture.

            D’après vous, que choisira la famille?

          3. @Amazon
            C’est marrant mais ce site https://www.meilleursagents.com/prix-immobilier/la-rochelle-17000/ me donne entre 3400 et 5200 € /m² pour La Rochelle. A 3400 €/m² avec 200 000 €, cela fait 59 m², à 5200 38. Ville classée n° 1 des villes moyennes pour les améngaments cyclables et équipée d’un réseau de bus donc tout à faite possible d’aller travailler partout dans la ville même en première couronne sans recourir à une bagnole.
            Pour tomber à moins de 2500 €/m² il faut aller par exemple à Forges donc à plus de 20 km. 59 à 2500 = 147 500 soit seulement 52 500 € de moins et donc 80 m² pour 200 k€.
            Combien coûte un trajet journalier de 40 km/jour avec une seule voiture, avec deux voitures ?
            C’est bien un choix de préférer un bien soit-disant mieux et de devoir recourir à une ou plusieurs bagnoles.

      2. … et comme je l’ai dit je suis en télétravail donc c’est réglé. C’est surtout incompatible avec amener les enfants à l’école

        1. Cargobike connait ?? J’en vois chaque matin amener les gosses ainsi. Et à 8hdu matin , c’est pas des ouvriers ……

          Ici au Grand Duché, je vois pas mal de costard-cravate faire du vélo notamment electrique. Je crois que Pwc a mis à disposition pour ces nouveaux locaux, des parkings pour vélos, et des douches pour son personnel… Apres c’est une question de bonne volontés….

          1. « c’est une question de bonne volonté » >> Pas que, pas que. Mettons que vous avez 20 km à parcourir pour aller au taffe (mon cas). Ces 20 km se font par départementale vallonnée puis par voie express en 15 min sans forcer (ie en dessous des limitations, surtout dans les lieux-dits.

            Pour faire ce même trajet à vélo, fut-il VAE jusqu’à 25 km/h, il faut déjà trouver un itinéraire compatible (pas la voie express) ce qui rajoute 1 à 2 km…on passe donc de 15 min à près d’une heure. Et ce deux fois par jour.
            1h30 de plus pour le trajet.
            Ce n’est plus une question de volonté….la volonté c’est quand la variation du trajet est en faveur du vélo, ou limité à quelques minutes.

            D’autres demandent pourquoi certains amènent les enfants à l’école en voiture alors qu’ils sont à moins d’1 km.
            Là encore, pas de « volonté » mais une bête histoire de temps passé. En prenant la voiture, on dépose l’enfant et on file directement au travail.
            En l’amenant à pied, il faut ensuite dans bien des cas repartir au domicile prendre le 2roues, la voiture, etc. Le matin comme le soir, entre 5 minutes en voiture et 20 à 25 minutes à pied, le choix est fait.

            On peut critiquer les gens, mais regardons surtout la société que NOUS avons créée 😉
            Cette société où cela klaxonne dès le feu vert, où cela râle pour 30 secondes à une caisse de magasin, où les gens se croient obligés de courir dans les escalators, où les gens ne regardent même pas leur prochain allongé par terre après un malaise : https://www.ladepeche.fr/2022/01/27/photographe-mort-en-pleine-rue-a-paris-les-interrogations-de-son-ami-le-journaliste-michel-mompontet-10072021.php , etc.

            Le jour où la société acceptera que l’on « perde » notre temps, alors cela s’apaisera peut-être.

          2. @Thibaut : nous sommes dans une société du travail et de la performance. Mais nous bénéficions de tout ce qui va avec ! C’est à dire les revenus, le développement, les avancées technologiques, la médecine, la recherche etc etc.
            ceux qui disent qu’on peut garder tout ce que nous avons en travaillant moins sont des utopistes et surtout des menteurs.
            Je suis complètement ok avec toi sur la question de la gestion du temps. Ce matin j’ai mis 20 min pour aller travailler chez un client, j’aurais mis 1h30 en bus et sûrement presqu’autant en vélo. Sans compter la pluie qui menace !

          3. @C.Ghosn : non sérieusement, mes kids font 18 et 28 kg, et ça grimpe sec pour aller à l’école.
            Quant à se doucher sur place au taf, j’ai travaillé dans une PME high tech et je connais bien PWC : les douches, on fait vite comprendre à ceux qui les utilisent que ce n’est pas vraiment une bonne idée de s’en servir

      1. C’est tout plat, ils ont moins d’enfants et sont moins formels sur l’habillement. Bref autre pays, autre situation

  3. @?hibaut Emme
    In fine on est d’accord et on se rejoint.
    La modération du trafic en ville permet de développer les modes doux, sachant qu’elle nécessite de développer les TC.
    Le développement d’infrastructures cyclables entre noyaux urbains permet elle aussi la modération du trafic auto dans les villes en offrant une alternative aux navetteurs.
    Ceci pouvant être associé à de l’intermodalité avec des TC efficients (train, tram-train).

  4.  » déplacements à vélo intramuros sont peu. Quand les gens se déplacent dans leur propre ville, ils le fons à pied ou en bus. » voilà une info bien intéressante.
    Donc pourquoi tant empêcher les voitures en villes?
    La pollution ? Non vu qu’on fait plus que des hybride/ce
    Les vélo? Non vu que les gens marchent ou prennent le bus.
    Donc nous reste le faible nombre de vélo venant de la ville d’à côté et……… Un argument électoral
    Bref

    1. @jdg
      « La pollution ? Non vu qu’on fait plus que des hybride/ce » Quand on sait que l’université Gustave Eiffel a instrumenté une voiture de segment B de moins de 1200 kg et a trouvé un pic de particules à moins de 0,1 ?m derrière la roue avant avec des quantités par km de l’ordre de 1E+10 / km pour une seule roue, cela confirme que la pollution par abrasion est bien un problème et d’autant plus avec des émissions fonction directe de la masse en mouvement. Donc la VE ne résoud aucunement la pollution dans les villes.
      Pour le discours de ?hibaut Emme, les différentes enquêtes contredisent ses dires avec une part modale du vélo qui se réduit en s’éloignant du centre des villes. Diminution beaucoup moins prononcée pour la marche et les TC.

    2. Les bouchons, le fait qu’une belle place arborée est plus sympa qu’un boulevard minéral embouteillé ? 🙂
      Et que marché dans une ville avec peu de bagnoles est sympa aussi (et je suis bagnolard 😉 ).

      Le but au final est d’aller de A à B en moins de temps possible…que ce soit en patinette, montgolfière, pied, vélo, voiture, cheval, etc n’est pas important outre mesure.
      Au final, beaucoup de bouchons et d’heures perdues (moi je ne parle pas d’heures de productivité mais d’heures en famille, avec des amis, en loisirs, etc.) sont perdus.

      Si l’IdF, je connais plein de monde pour qui mettre 1h à 1h30 pour aller au boulot est « normal »….Eh bien non, ca ne l’est pas.
      Bref 🙂

      1. Vous partez tous du principe que l’habitat et les zones de travail sont éparpillées un peu partout ce qui est faux bien entendu. Ces zones sont séparées dans la quasi totalité des cas, ce qui donne les fameux « mouvements pendulaires » de circulation.
        Opposer les voitures aux vélos est stérile puisque ces modes de déplacement ne sont quasi pas interchangeables.
        La solution est simple et connue depuis les années 70-80, ce sont les « tours-ville », un concept japonais : des tours très hautes où tout est concentré : habitat, écoles, magasins, bureaux, cinémas.
        Plus besoin de prendre un mode de déplacement, on ne fait que marcher…
        Autant dire que c’est utopique en Europe.
        En conclusion, favoriser les déplacements moins polluants c’est bien, restreindre les déplacements des Français c’est beaucoup moins. On a quand même le droit de se déplacer sans efforts physiques et en sécurité avec ses enfants quand même !

        1. @Panama : relisez bien 😉 il n’est pas mentionné dans mes commentaires qu’il faut opposer voitures, 2 roues, vélos, piétons….mais qu’ils doivent pouvoir cohabiter en même temps.
          C’est le principe de la voie cyclable physiquement séparée comme aux Pays Bas qui permet à la fois aux motorisés et aux piétons/cyclistes de faire les mêmes trajets de A à B.

          Sauf qu’il faut bien avouer que tout mélanger ne fonctionne pas chez nous…vous pouvez le constater tous les jours avec des zinzins dans toutes les catégories.
          Encore ce soir je me suis fait doubler dans un lieu dit (donc 70 km/h normalement) de nuit (donc on redouble de vigilance) par un gros SUV qui a décidé que 90 km/h (au moins) ça passait sans souci.
          On a aussi les piétons qui ne regardent pas, les vélos qui grilles les feux (sans panneau M12), les scoot dans les voies de bus, les voitures sur les sas vélo, les motorisés qui passent à moins de 1m d’un cycliste pour finir au feu rouge devant, etc.

          Comme visiblement les gens sont incapables de cohabiter sur les mêmes voies, il faut physiquement les séparer.
          Et ces routes diverses justement doivent permettre l’inter-commune quel que soit le mode de déplacement.

          Les « tours-ville » ? Moi je vous propose la ville troglodyte. Peu de besoin en chauffage ou clim. Peu de surface au sol. Et on peut même faire des tunnels entre ces villes 🙂 🙂 🙂

          1. Il n’y a pas de réelle cohabitation avec le vélo en ville, tout simplement car il y en a en fait très peu: Les pistes cyclables, même si c’est bien foutu et séparé du reste, sont vides en comparaison des routes. Déjà en été alors ne parlons même pas de l’hiver…
            Alors je veux bien que l’on paie des infras dédiées, mais en ville clairement il vaut encore mieux faire des sites propres pour TC surtout qu’avec un peu de synchronisation et des arrêts en quinconce, ou réorganisation partielle des trajets pour avoir des sections sens unique, on pourrait les faire dans une empreinte comparable (voie unique bus pas bien plus large qu’une piste cyclable double sens): Le trafic que ces voies supportent ne justifiant que rarement 2 voies.
            Bref, payer pour quelques cyclistes urbaine casqués/gilets-jaune qui comptent visiblement plus que les autres les évitent que l’inverse tant ils ont visiblement « appris » à faire du vélo sur le tard, il faut quand même arrêter les frais inutiles… voir pénalisants pour le reste, si cela s’accompagne de réductions de voies existantes.
            J’ajoute que je démarre très rarement un moteur pour faire moins de 4 ou 5km, que j’ai en permanence devant chez moi un vélo parfaitement fonctionnel (mais à l’apparence bien pourrie, histoire de ne pas subir le fléau du vol, frein majeur AMHA) prêt à servir, sans casque ni habits haute visibilité et que je me sent parfaitement à ma place sur la route avec et sans plus besoin de me plaindre des autres qu’en voiture ou moto. Le cycliste urbain, globalement, c’est quand même du lourd et quand on emmerde le monde il ne faut pas se plaindre qu’il vous renvoie la politesse: Principe de l’action et de la réaction, version sciences humaines et non physiques. Ne pas éviter l’un pouvant engendrer l’autre.

            Pas d’epdm pour ma part: Aucune envie de devoir payer une assurance en plus.

          2. « Les pistes cyclables, même si c’est bien foutu et séparé du reste, sont vides en comparaison des routes. Déjà en été alors ne parlons même pas de l’hiver… » >> Alors si vous avez des sources chiffrées, je suis preneur…si c’est votre doigt mouillé, il n’a de valeur que sur votre expérience donc assez faible (voire nulle au sens statistique ;)).

            Près de 3 millions de vélos vendus par an…

          3. J’habite une « ville nouvelle » en grande banlieue, très bien pourvue depuis l’origine en pistes cyclables: La plupart du temps je n’y croise personne à part des piétons pas toujours à leur place. Et au delà c’est partout pareil ou je roule en voiture/moto. Sauf Paris, ou le changement est sensible du fait d’une politique digne de tonton Xi (et encore, ce dernier n’ira pas au suicide économique) mais concerne surtout les livreurs (sur toutes sortes de montures!).
            C’est mon doigt mouillé, il vaut ce qu’il vaut mais ne risque en effet guère de sortir d’une jolie cycliste! 3 millions de vélos vendus par an, pour 67M d’habitants, si on retire le renouvellement, les flottes, les petits jeunes qui cassent beaucoup et grandissent, c’est combien de nouveaux usagers? Quitte à demander des stats…

          4. Niveau perso, entre les enfants (surtout) et les parents, chez moi c’est 8 vélos achetés sur ces 16 dernières années, pour info. Cad 0.5/an à moi tout seul! A comparer à 0.045 niveau France entière selon tes propres chiffres.
            => Tu retires les familles avec enfants et les renouvellements/casse, la croissance réelle AMHA c’est epsilonesque! Et combien qui arrêtent rapidement après s’être fait peur car ils n’ont jamais appris à aller à vélo, ce dernier finissant à la cave, j’aimerais aussi le savoir…

        2. @panama
          Cela existe : cité radieuse Le Corbusier par exemple à Marseille. Mais il y a quand même un mode de déplacement collectif que l’on appelle un ascenseur.

          « On a quand même le droit de se déplacer sans efforts physiques et en sécurité avec ses enfants quand même ! » si c’est sans incidence sur la sécurité des riverains (santé), cela me va. Mais il va falloir me dire quel mode le permet.

  5. J’ai eu l’occasion d’aborder le sujet avec un gendarme, qui m’a révélé quelque chose de surprenant : un papy a succombé à une crise cardiaque au volant de son tracteur alors qu’il s’apprêtait à sortir de son champ. Il a été enregistré comme décédé suite à un accident de la circulation.
    Il m’a cité quelques cas particuliers qui sont enregistrés de la même façon.
    Autre aberration, quand la cause d’un accident mortel n’est pas déterminée, la cause devient systématiquement… la vitesse !

    1. @Achille Talon : Ca se sont des « légendes urbaines » 😉
      La base des accidents est publique et consultable. Quand la cause est multiple, c’est indiqué. Quand elle ne peut être déterminée, c’est indiqué aussi.
      Quant au papy qui succomberait à une attaque cardiaque avant d’être sur la route, il ne sera pas dans la base accident car domaine privé.
      En revanche, s’il sort de son champ et se plante suite à son accident cardiaque, alors oui, il sera relevé.

      Et encore….il faut que les FdO soit appelé ce qui est loin d’être le cas tout le temps.
      De nombreuses personnes se plantent toutes seules et évitent d’appeler les gendarmes ou la police. 😉

      1. Pour régler ce problème, il suffirait d’en finir avec le constat amiable: PV systématique des FDO à la place établissant les circonstances/responsabilités. Et pas seulement pour du corporel mais aussi du matériel. Ce qui éviterait aussi bien des constats mal rédigés par méconnaissance d’une des parties, voir contrainte.
        Les gens voulant être remboursés par leur assurance appelleront!
        Ceux ayant leur responsabilité engagée se prenant en prime un PV pour leur non maîtrise, cela paiera le déplacement.
        AMHA, on verrait en bonus le nombre d’accidents global baisser comme jamais.

      2. Heu, quand un capitaine de gendarmerie m’explique ces particularités, il ne me vient pas à l’idée de mettre en doute ses affirmations.
        Les chiffres sur la mortalité routière sont biaisés dans un certain pourcentage. C’est ce que m’a expliqué cet officier, simplement parce que c’est ce que souhaite préfecture et ministère, et que ça l’agace d’être obligé de faire des petits arrangements avec les chiffres.

        Et quand Moto Mag publie, il y a quelques années, la lettre envoyée aux pelotons motorisés, qui leur demande de faire du chiffre (d’affaires), c’est une « légende urbaine » aussi ?

  6. @Christophe : la cité radieuse de Marseille est un bon exemple des tours villes. Son évolution aussi hélas puisqu’il n’y a plus que des logements dedans !

    1. @panama
      Malheureusement tous les commerces de bouches ont peu à peu disparu. Il reste cependant un hotel – restaurant, un coiffeur, des instituts pour des soins du corps, des professions médicales et paramédicales, et beaucoup d’architectes ainsi qu’une école.
      La problématique est que depuis l’extérieur y accéder est un peu contraignant avec inscription sur un registre à l’entrée.

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