Hausse des péages de 2% en moyenne dès demain

La hausse des péages est, en grande partie, mathématiquement liée à l’inflation. Et en 2021, l’inflation a été forte. Elle continue de l’être d’ailleurs en ce début d’année 2022. La hausse des péages va donc être salée cette année avec 2% en moyenne. Pour autant, certains concessionnaires vont faire des gestes pour les utilisateurs de l’autoroute au quotidien.

Selon les arrêtés publiés au Journal Officiel du dimanche 30 janvier 2022 (arrêtés 32 à 37), les tarifs grimpent de 1,896 % pour Cofiroute. Pour ASF il en va de +2,191 %, tandis que la SANEF et SAPN renchérissent leurs prix de 1,911 %. C’est +2,05 % sur APRR/AREA/ESCOTA. Ces hausses sont valables pour les voitures. Ainsi, c’est ASF (Autoroutes du Sud de la France) qui augmente le plus en 2022 avec 2,191% de hausse.

Pas de hausse pour les trajets de moins de 50 km chez Vinci Autoroutes

L’an dernier, en l’absence d’inflation, les péages avaient augmenté de 0,44% en moyenne au 1er février 2021. L’augmentation tient compte d’une grosse part d’inflation, mais également des travaux effectués, ou à effectuer, sur lesquels les concessionnaires s’engagent.

Dans cette hausse des péages, Vinci Autoroutes (ASF, Cofiroute, Escota, Arcour) a annoncé geler certains tarifs. Le principe est de ne pas augmenter la majorité des trajets de moins de 50 km. Ces trajets sont utilisés par des personnes au quotidien pour se rendre à leur travail, ou en revenir. Aussi, si la hausse sera en moyenne de 2%, cela signifie que les trajets de plus de 50 km augmenteront de plus de 2%. Les personnes qui empruntent régulièrement les autoroutes avaient obtenu en 2019 une baisse de 30% environ sur leurs trajets réguliers suite à la demande du Gouvernement.

Avant cela, l’ancienne ministre de l’Écologie, Ségolène Royal, avait décidé d’un gel des péages en 2015. Mais, ce gel avait dû être rattrapé ultérieurement. De nombreuses concessions arrivent « bientôt » à échéances (de 2026 à 2032 environ). Reste à savoir si les gouvernements qui seront en place décideront de renouveler les concessions moyennant des milliards d’euros, ou s’ils rendront « gratuites » les autoroutes, quitte à faire supporter par la collectivité l’entretien des tronçons et des ouvrages d’art.

Notre avis, par leblogauto.com

Rouler par autoroute revient très cher en voiture. Il y a le péage qui augmente chaque année. Mais, il y a aussi la surconsommation de carburant. Pourtant l’autoroute à l’avantage d’éviter un maximum les villes, d’offrir un environnement plus sure que les nationales ou les départementales.

Surtout, les péages continuent d’être défavorables aux automobiles. Ramené au poids par roue, un camion paie nettement moins qu’une voiture tout en abîmant plus l’asphalte. Mais, comme on veut favoriser la route plutôt que le rail, et que l’on veut éviter que les camions évitent les autoroutes, on leur fait « un prix d’ami ».

Quant à savoir si les autoroutes deviendront non payantes comme ce fut promis au début des concessions, c’est un doux rêve.

Illustration : Vinci

(3 commentaires)

    1. On pleure encore…

      A force d’augmenter le prix et d’abuser sur les prix à la pompe sur les aires de repos (je ne parle même pas de la nourriture …), les personnes vont se rabattre sur le réseau secondaire.

      C’est déjà la cas au Portugal où les autoroutes sont majoritairement utilisées par les touristes et les entreprises…

      Pour l’instant, je privilégie le gain de temps et de sécurité, mais je fais déjà le plein en dehors si ça me fait pas trop dévier (à presque 25 cts de différence, sur 60 l, ça couvre déjà l’augmentation des péages 😉 ).

    2. Les commentaires, on les a fait il y a quelques semaines ! 😉

      C’est en faisant ma petite enquête que j’avais découvert que l’augmentation des tarifs n’est pas liée à l’inflation, c’est un rattrapage du gel des tarifs de 2015, que Macron, alors ministre de l’économie, a donné (pas négocié, hein !) aux concessionnaires (tout seul comme un grand, sans passer par le ministère des transports ou celui des finances), avec des réductions d’impôts et aucun regard sur les devis des travaux d’entretien et d’aménagement. Et ce rattrapage n’est pas fini, il court jusqu’en 2023 !

      Le plus rigolo, c’est que la cour des comptes épingle chaque année la gestion « défaillante » du sujet, avec des concessionnaires qui gagnent beaucoup, beaucoup trop d’argent. Et bizarrement, ça n’intéresse absolument personne au sommet de l’état, et ce depuis des années.
      Mais bon, la corruption est bien installée dans le système politique français, il faut faire avec.

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