Le Frikar concrètement c’est quoi ? C’est un vélo électrique à quatre roues et cockpit fermé. Ce n’est pas nouveau en soi puisque l’on peut trouver sur le marché des vélos couchés, auxquels on ajoute une aide au pédalage et une toile en guise de protection. Ces vélos finissent par coûter plutôt cher, et c’est là qu’est le tour de force de Podbike.
En effet, le Frikar a un prix de base de 6 429 euros. Un Citroën AMI en quelque sorte. Pour ce prix-là on a quoi ? Le vélo Frikar est un « drive by wire ». Pas de chaîne qui casse, déraille ou qu’il faut entretenir. C’est entièrement électronique et cela permet des « changement de vitesse » sans à-coups.
Le cockpit est entièrement fermé pour offrir une protection complète aux intempéries, mais aussi améliorer la pénétration dans l’air. On peut transformer le Frikar en roadster en enlevant la partie supérieur. Le Frikar peut embarquer 160 litres en plus du cycliste. Une option siège enfant sera proposée plus tard. Il y a de feux à l’avant, à l’arrière et même des clignotants. Pas de guidon classique mais deux manches de part et d’autre.
Jusqu’à 25 km/h seulement
Pour être conforme à la réglementation européenne, le Frikar n’avance pas seul. Il faut absolument pédaler pour avancer. De plus, l’assistance au pédalage se coupe au-delà de 25 km/h. Si on veut pouvoir avancer sans pédaler ou dépasser le 25 km/h en assistance, il faut le faire homologuer comme un cyclomoteur, limité à 45 km/h. Mais, cela demander une plaque et de se conformer aux règlementations (casque moto ? gants ? ceinture ?) et d’assurer le véhicule.
Le système sans chaîne transforme le pédalage du cycliste en électricité qui vient abonder l’apport de la batterie pour alimenter l’un des deux moteurs électriques dans les moyeux des roues arrière. Le deuxième moteur est entièrement alimenté par la batterie. La batterie a une capacité de 877 Wh et les moteurs ont une puissance de 250 W.
Le Frikar dispose d’une régénération électrique. Dans une descente (en roue libre) ou si on pédale à l’envers, les moteurs deviennent générateurs et rechargent la batterie. Podbike assure une autonomie d’assistance entre 50 et 80 km. En option, on peut évidemment ajouter une deuxième batterie pour doubler l’autonomie. Sinon, elle peut surtout servir en échange rapide. En effet, elles peuvent être chargées directement dans le Frikar ou être retirée pour cela. 5 kg la batterie, c’est tout à fait jouable de les enlever.
6 429 € + 650 € d’options quasi indispensables (deuxième rétro, ventilation, des poches latérales, une selle confort et une alarme) cela paraît évidemment très cher si on compare avec un Citroën AMI made in Maroc. Surtout qu’il n’y a qu’une place, et qu’il faut pédaler pour rouler à 25 km/h max… 3 400 personnes ont manifesté un réel intérêt puisqu’ils ont versé un acompte de 300 € pour réserver leur Frikar. Et vous ? Et si Podbike étudiait et sortait une version « Speed Pedelec » (jusqu’à 45 km/h) ?
Le retour des « Vélocars » ?
En fait, les « vélomobiles », c’est loin d’être nouveau. On parlait des vélos couchés en début d’article, mais à la sortie de la Seconde Guerre Mondiale, ces véhicules hybrides entre automobile et vélo ont eu la cote. Il faut dire que le plan Pons et le manque d’acier limitait considérablement la production automobile et que 2CV ou 4L n’étaient pas encore sorties.
C’est ainsi que l’on a eu par exemple le « Vélocar Mochet » dont nous vous avions raconté l’histoire à l’été 2019. Ce Vélocar a commencé comme un vélo avec 4 roues et une carrosserie (tiens tiens !). Mais, rapidement un moteur thermique sera ajouté et il deviendra même le seul moyen d’entrainement de ce petit véhicule de mobilité avant l’heure.
Mochet ne sera pas le seul à tenter l’aventure. Il y a eu entre autres les Vel’Auto. Mais, souvent, ces véhicules étaient trop lourds à cause de la carrosserie et le confort était spartiate (tout en étant peu pratique pour pédaler). Ici, le Frikar a 4 suspensions indépendantes et la carrosserie est « légère ». Le véhicule pèse tout de même 90 kg à vide !
Il utilise de l’aluminium, de l’acier (pour la cage de protection), et du thermoplastic renforcé de fibre.
Caractéristiques du Frikar
2,36 m de longueur
0,839 m de largeur
1,19 m de hauteur (1,50 m canopée relevée)
Poids à vide : environ 90 kg
Poids max total en charge : 200 kg
Volume de chargement : 160 litres
Moteurs : 2 x 250 W
Batterie : Lithium-ion 877 Wh
Poids : 5 kg
Autonomie : entre 50 et 80 km
Assistance : jusqu’à 25 km/h
Vitesse max (en descente) : 60 km/h
Illustration : Podbike
On veut un test avec Jeremy Clarkson.
« Il faut absolument pédaler pour avancer. De plus, l’assistance au pédalage se coupe au-delà de 25 km/h »
et c’est là qu’on voit la débilité de la réglementation européenne, qui est restée coincée en 1989 et le premier VAE Yamaha !
Un vélo couché non électrique est capable de circuler à plus de 45 km/h avec un conducteur/trice en bonne forme physique, mais avec un moteur c’est 25km/h !!!
donc, un véhicule à usage purement urbain !
Dommage, d’oublier le péri urbain et les petites routes de campagnes et autre hameaux à vitesse limitée à 70 km/h.
Ce type de solution serait plus intéressante avec une homologation de type L7e permettant un moteur 15 kW et une vitesse de 80 km/h 🙂
C’est une question de sécurité je pense.
Il est autorisé sur pistes cyclables, donc bridé à 25. Bien sûr un sportif (à vélo ou vélo couché) peut aller plus vite mais ça limite quand même les risques (90kg le véhicule + 70-80kg le pilote à +45km/h sur piste cyclable avec le sentiment de sécurité dû à la bulle, ça pourrait faire un carnage).
Si c’est pour faire du péri-urbain (où il n’y a pas vraiment de pistes cyclables) autant l’immatriculer et on peut rouler à 45km/h (quasi la vitesse moyennes sur ces routes).
80km/h là dedans me semble dangereux vu que tu ne peux pas prendre d’angle.
@Emmanuel:
je ne comprends pas votre message et la comparaison avec un vélo couché qui peut rouler à 45 km/h.
Ici aussi avec ce Frikar, on peut rouler à plus de 25 km/h mais pour ça il faut compter sur ses mollets puisque l’assistance électrique s’arrête au-delà de 25 km/h.
Comme le dit Thibaut, cet engin pourrait rouler jusqu’à 45 km/h en tout électrique mais il s’agit alors d’une autre catégorie d’homologation (avec ses contraintes et obligations).
Et les concepteurs ont choisi de rester dans le domaine des vélos à assistance électrique.
Cela permet notamment d’utiliser les pistes cyclables. Ce n’est peut-être pas un gros argument pour le marché français mais dans d’autres pays où les pistes cyclables larges sont très nombreuses, ça devient un argument de vente important.
Quitte à se traîner en 2 roues électrique, je préfère le Solex made in France.
Perso je préfère même le Solex avec son cylindre à trous qui sent bon l’huile.
Pour moi la reponse est non.
Si je devais choisir ce genre d’ engins, et que j’ avais l’ argent, je prendrais un Monoracer 130E
@greg : le Miniracer 130E est une moto et demande le permis.
Après, c’est très tentant en effet pour combiner l’empreinte au sol limitée, la conso faible (jusqu’à 400 km en une charge de la batterie de 28,5kWh soit 7 kWh/100 km).
C’est l’équivalent élec du MonoRacer K12 (moteur thermique BMW).
Mais à 80 000 €….fouillouillou ! 🙂
Là on est dans le tricycle couché protégé et assisté.
A noter que le fait d’être en « drive-by-wire » fait que l’on ne peut pas dépasser les 25 km/h en pédalant sur le plat à priori…
Alors qu’avec un tricycle classique à chaîne oui, même si l’assistance se coupe à 25 km/h.
Un tricycle couché roule « facilement » à 40 km/h sur le plat, les bons rouleurs à 60/70 km/h.
L’assistance arrive à point nommé pour démarrer ou pour les côtes, gros gros point faible de ces engins (vu le poids).
Demain tous en vélomobile ? 😀
Je connais la difference et les contraintes, mais je trouve le Monoracer bien plus cool 🙂
Oui je me doute. C’est pour que tout le monde aie l’info au même niveau 😉
Je confirme, pour avoir eu la chance de suivre un K12 puis de l’avoir à côté de moi à un feu rouge, pendant les 24h motos, c’est impressionnant ! Et le train stabilisateur qui sort à l’arrêt façon train d’atterrissage fait son petit effet !
Ça doit être spécial à piloter, ce truc.
Thibaut Emme : « A noter que le fait d’être en « drive-by-wire » fait que l’on ne peut pas dépasser les 25 km/h en pédalant sur le plat à priori… »
Vu sur le site de Podbike :
« You will have electric assist up to 25 km/h. Higher speed needs to be based on your pedalling, as well as wind and gravity. »
Mais la phrase suivante dit :
« When the speed goes above 50 km/h (only possible downhill) the electric motors automatically starts to gently brake the vehicle. Max speed is around 60 km/h (only possible downhill). »
Je comprends que la vitesse maxi bridée à 50 km/h est possible uniquement en descente donc sur le plat, en pédalant fort, on peut dépasser 25 km/h mais sans atteindre les 50 km/h maxi.
Du coup quelle est la vitesse maxi sur le plat ? Mystère.
Pour moi c’est 25 km/h ou environ
La batterie étant à plat, le deuxiéme moteur n’est plus alimenté.
Donc le pédalage alimente le premier moteur à hauteur de 250 W si on arrive à développer cette puissance 🙂
Le Carver existe en électrique maintenant !
Moi je réponds non à la question posée. Franchement je me sentirais beaucoup plus en sécurité dans une Ami plus visible parce que pas au ras du sol et capable de suivre la vitesse du flot de circulation urbain.
En plus si le vélo a sur l’ami l’avantage de pouvoir se stationner sur le trottoir ou dans un parking à vélo, cet engin là ne peut même pas faire valoir ce genre d’argument parce qu’il sera bien vite enlevé si quelqu’un s’avise de le poser hors stationnements automobiles classiques.
Il me semble que en gros s’il y a des infrastructures vélos adaptées alors la version 25 fait sens, si c’est pour rouler parmi les autos il faut la version 45.
Par contre je ne sais pas si une fois immatriculé on est encore autorisé à rouler sur piste cyclables et zones piétonnes, à condition de rouler à allure modérée. Car le but d’un 2 roues c’est quand même d’atteindre des zones inatteignables en auto, et de se faufiler.
Ce qu’il faudrait c’est un changement de paradigme où ce genre de véhicule serait la norme (surtout en ville, pour remplacer tous ce qui vont au boulot seul dans leur voiture/SUV), ou au pire une Ami pour ceux qui ont des marmots à emmener.
7000€ et faut pédaler, le tout pour aller à 25km/h……très peu pour moi alors
En FRIKAR ? Non
En FISKER ? Oui (avec la Karma V8 !)
C’est un véhicule très intéressant, mais bcp trop cher à mon sens.
évidemment, ce n’est pas facile de diminuer le coût unitaire en restant sur des petites séries, mais ça me semble être le noeud du problème.
Il existe des tas de vélos carrenés, tous relativement cher. une « concentration » du concept, des marques, des moyens permettrait peut-être de réduire les coûts.
4000€ devrait être un maximum.
Pour m’être un temps intéressé à un tricycle couché avec assistance + protection en toile, le prix arrive très vite sur ces 6000 € ou plus.
Hélas…
A noter que le Carver est un L2e (cyclomoteur) et L5E (tricycle à moteur). Limité à 45 km/h sans permis, ou 80 km/h avec permis.
Autonomie annoncée entre 130 km (Carver R+ 45 km/h) et 100 km en 80 km/h.
10 990 € la version de base à 45 km/h.
Même ordre de grandeur que le Twizy…c’est fou!
Pour ma part, c’est niet: Inutilisable sur les infrastructures cyclables sans emmerder tout le monde ET sur la route ou sa hauteur (visibilité dans le trafic), largeur (compliquant le dépassement, voir évitement au vu de la caractéristique qui précède), lenteur (limite VAE à 250W qqsoit le poids, pénalisant aussi les vélos cargo) sera une combinaison bien plus dangereuse qu’un vrai vélo.
Par contre, je trouve l’idée de conserver le caractère assisté (conditionnant l’accès à la réglementation VAE) mais pour produire directement de l’électricité potentiellement intéressante niveau agrément voir rendement… et peut-être une simplicité positive pour les tarifs globalement élevé de VAE un minimum qualitatifs. Par contre, faudra pas arriver en limite capacité batterie ou que la partie elec tombe en panne: Là on rentre en poussant!
Pourquoi inutilisable sur les pistes cyclables ? C’est le but je pense en le gardant à 80cm de large. Et il n’est pas beaucoup plus long qu’un vélo.
Il serait intéressant de connaître la VMax possible lorsqu’il n’y a plus que l’énergie du pédalage.
Heu non merci ?
Etant par entité adepte du cyclosport non bridé des ans 60, sans gants ni casque et qui fait la moyenne des véhicules de l’époque, j’ai un regard positif sur le progrès par cet engin, plus négatif sur les coercitions qui entachent la liberté perdue à toujours. Ce quadricycle est une innovation qui va séduire, j’en suis certain. Je le vois déjà venir en Allemagne . l’homologation en cyclomoteur me semble indispensable pour un usage agréable. En son temps le cyclosport était dangereux. En son temps ce Frikar mélangé dans la circulation … je n’ai pas réponse à ma question toutefois.
Y a t’il une vitesse limite pour un vélo sans assistance (autre que la vitesse limite de la voie sur laquelle il circule)? je ne le crois pas.
Pourquoi cette limite apparait avec l’assistance électrique?
on étouffe de ces règlements qui s’ajoutent les uns sur les autres
Un vélo à assistance électrique a une assistance qui fonctionne jusqu’à 25 km/h. On peut rouler plus vite mais dans ce cas, il faut continuer à pédaler pour dépasser ces 25 km/h : donc comme pour un vélo classique, il n’y a pas de limite de vitesse maxi.
Un vélo avec un moteur peut aller à 45 km/h mais dans ce cas, on change de catégorie et ça devient un cyclomoteur : il faut alors les équipements de sécurité (casque) et une assurance. De plus le cyclomoteur est immatriculé.
Les piste cyclables lui sont interdites.
Donc pour moi, ce ne sont pas des règlements qui s’ajoute mais des règlements qui encadrent les usages.
Si le vélo électrique qui roule à 45 km/h pouvait utiliser une piste cyclable, pourquoi alors on n’autoriserait pas le scooter électrique (équivalent 50 cc) sur ces pistes ?
Un velo classique n’a pas de vitesse limitée règlementairement mais franchement sur les pistes cyclables (notamment urbaines), il y a des usagers qui roulent à 45 km/h sur de longues distances ?
Virenque?
Il n’y a pas de limite de vitesse pour un VAE….c’est l’assistance qui coupe à partir de 25 km/h.
Le moteur ne peut dépasser 250 W.
Ici, le truc est qu’on se passe de chaîne ou de courroie. On a donc une dynamo (ou genre) qui alimente un moteur électrique de 250 W. Si on supprime la batterie de l’équation, le deuxième moteur ne sert à rien.
On se retrouve donc avec un vélo classique, sans chaîne, et qui peut développer au max 250 W….
Vu le poids, etc. vous devriez être max à 25 km/h (grand max).
Avec une chaîne ou une courroie, ce serait différent. On se retrouve sur un vélo classique avec possibilité de développer plus de 250W (bonjour les cuisses).
En frikar non certainement pas.
En BIO-HYBRID! OUI OUI OUI.
Malheureusement leur start up a fait faillite…