Le Mali pourrait devenir leader du lithium en Afrique

Un projet d’exploitation minière par un consortium australo-chinois pourrait, à terme, hisser le pays parmi les principaux producteurs africains de lithium.

Nouvel enjeu pour le Mali, donc, alors que la région intéresse fortement les majors pétrolières telles que Total pour les immenses ressources énergétiques du bassin de Taoudeni, situé à cheval sur les territoires du Mali donc, mais également de la Mauritanie, du Niger et de l’Algérie. Des réserves de gaz situées à la proximité de la capitale Bamako et ses mines d’or attirent également les convoitises.

Consortium entre Chine et Australie pour le lithium au Mali

Au début du mois de janvier, l’Agence Ecofin indiquait ainsi qu’un consortium australo-chinois sera aux commandes de la première mine de lithium au Mali. La compagnie minière australienne Firefinch Limited et la société chinoise Ganfeng Lithium vont concrétiser leur projet sur le site de Goulamina, à environ 150 kilomètres de Bamako.

En septembre 2021, le gouvernement malien avait donné son accord pour la finalisation de l’accord entre Firefinch, propriétaire actuel du projet, et Ganfeng Lithium, groupe chinois qui s’est engagé à mobiliser le financement pour la construction de la mine, précise également l’Agence Ecofin.

Entrée en production au plus tard début 2024

Selon une étude de faisabilité rendue publique en décembre 2021, la mine devrait produire à terme une moyenne annuelle de 726 000 tonnes de concentré de spodumène, un silicate d’aluminium et de lithium.

L’exploitation de la mine devrait s’étaler sur une durée de 21 ans, atteignant au cours de cette période un pic d’extraction de 880 000 tonnes par an. La mine doit entrer en production en 2023, au plus tard début 2024.

Le projet affiche une valeur actuelle nette de 4,1 milliards de dollars et un taux de rentabilité interne de 83 %, après impôts.

D’importantes sommes mise en jeu

Depuis la publication de l’étude de faisabilité actualisée à la fin de l’année dernière, l’investissement nécessaire pour pouvoir démarrer la production est passé de 194 millions de dollars à 255 millions de dollars.

Firefinch indique par ailleurs que son partenaire Ganfeng Lithium s’est engagé à négocier jusqu’à 120 millions de dollars de dettes auprès d’un tiers pour financer les travaux, en plus des 130 millions de dollars qu’il doit directement apporter.

Notre avis, par leblogauto.com

La révolution énergétique du secteur automobile crée une certaine effervescence autour des batteries et véhicules électriques. Elle s’accompagne d’une explosion de la demande pour plusieurs métaux indispensables à leur production, comme le lithium. D’où la multiplication de  projets dans le domaine ces derniers mois. Mais actuellement, le premier producteur mondial est aux antipodes : l’Australie extrait en effet plus de 50% de cette précieuse ressource.

Si la société Atlantic Lithium pilote un projet de lithium (Ewoyaa) au Ghana, Firefinch et Ganfeng gardent une longueur d’avance et devraient faire du Mali le premier producteur de lithium en Afrique de l’Ouest. Leo Lithium, la coentreprise qui va développer le projet, sera officiellement cotée en bourse d’ici mars-avril 2022. L’Afrique, c’est beaucoup plus  que l’Australie …

Sources : Ecofin

(15 commentaires)

    1. Oui. Mais pour certain ce sera toujours le méchant néo-colonialiste français qui pille les ressources de l’Afrique.

        1. les Chinois font nettement plus fort, ils ne s’imposent jamais militairement ou idéologiquement, ils prêtent des sous encore des sous, et reviennent réclamer ce qu’ils savent non remboursable….
          bref on appelle ça de l’exploitation de faiblesse…
          et comme en Afrique les corrompus sont de tous les bords selon le jour, l’argent n’est pas perdu pour tous, enfin si, tous sauf qq’uns…

        2. Pour le Mali, ils sont en train de se (faire) mettre sous la coupe des russes via Wagner… qui se fait payer pour l’essentiel en concession minière.
          Au moins, le méchant colonisateur français avait laissé quelques écoles et dispensaires (dont certains existent encore, les seuls)… et appelé au secours en 2013 alors que la débandade débandade face aux djihadistes battait son plein, il n’est pas venu avec ces conditions.
          Tout ce que les chinois construisent en Afrique, ce sont des routes entre les sites à piller et le port en eaux profondes le plus proche. Avec un partage de plus en plus clair entre eux et les russes: La partie orientale aux chinois, la méditerranéenne puis centrale aux russes.
          Internet permet au moins aux ânes de s’exprimer…

  1. Ils se bouffaient le nez pour le charbon et voilà maintenant qu’ils sont copains comme cochon pour le lithium. C’est génial !! Petite mise de pas plus de 300 millions dans l’affaire pas en cash …mais en dettes!!
    De la petite entreprise…de gros malins…
    Quand les africains vont demander leur part…pas possibles les mecs…on a que des dettes !! Du bon vieux colonialisme !!

  2. avec les VE,l’industrie automobile européenne se livre pieds et mains liés à la Chine….qui prend place au Mali….pays sécurisé par les soldats français…
    on est AVEUGLE

  3. Prix, fiabilité, concessionnaires, SAV…tout mieux que Toyota et Tesla !!
    Bon appétit …et vous avez le bonjour du dictateur Xi Jingping…qui nous prépare une bonne guerre et son copain Poutine aussi !!

  4. Nos soldats français vont se faire tuer au Mali, pendant que les chinois et accessoirement les australiens viennent exploiter le pays. Qui sont les dindons dans cette farce?

    1. et si la France menait la guerre au Mali au final pour combattre les prédateurs économiques et non le terrorisme … pour avoir / garder sa place ?

      1. Faut-il être aveugle? Wagner qui arrive et paie son intervention militaire sur la bête démontre, s’il le fallait encore, qu’on est effectivement trop cons!
        Il nous aura manqué un successeur à Jacques Foccard… et, depuis la fin des années Chirac (pas le meilleur candidat qui fut, mais qui aura marqué la fin d’entourages présidentiels sachant parler à des rois nègres de pacotille), des politiques sachant au moins se faire respecter là bas à la mesure de nos engagements: Sarko/Hollande/Macron, une belle bande de branques…
        Puis quand on en est encore à tout mettre sur le dos de l’époque coloniale après 60 à 70 ans d’indépendance, il serait quand même assez facile de renvoyer aux africains les bonnes questions à se poser.
        Mon père qui a fait 3 à 5 mois d’Afrique par an pendant 30 ans me disait qu’un jour ils seraient de nouveau colonisés, probablement même à leur demande… L’inconnue, c’était par qui! Chinois et russes comblent un vide dont la nature a horreur. Certains vont regretter le change.

  5. À voir si la poule aux oeufs d’or malienne peut se concrétiser.

    Est ce LÀ où l’une des raisons ayant incité à ce double coup d’état militaire ?

    Le fameux double langage anglophone…….

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