Essai Cupra Born de 204 ch

Un look sportif sportif !

La Cupra Born arbore un style très proche du concept-car dont elle dérive. Comme promis, on retrouve ainsi quasiment trait pour trait le design très dynamique du El Born. Sa face avant agressive au regard froncé, lui confère une sportivité comme on l’attend de la marque. Les éléments distinctifs de design propres au constructeur sont bien présents, à l’image des jantes et de la signature arrière composé d’un bandeau lumineux la nuit. S’ajoutent le diffuseur purement esthétique, et quelques appendices aérodynamiques.

Elle a un sacré caractère !  Les observateurs avisés savent qu’il s’agit d’une cousine de la Volkswagen ID.3. Cependant, beaucoup de badauds s’interrogent sur l’identité de ce modèle. La plupart du temps, on entend « Ah ok ! C’est comme le Formentor ! ». Le SUV a manifestement sa petite popularité, sur laquelle la Born devrait surfer. Elle a bien entendu pour elle une fraicheur que l’ID.3 n’a plus, toutefois les suffrages sont plutôt positifs à son propos, si l’on s’en remet aux personnes croisées dans la rue. Est-ce que cette bonne impression se poursuit à bord ?

Qualité perçue supérieure à l’ID.3

Si vous connaissez l’Allemande, vous remarquerez immédiatement le poste de conduite très similaire. Un petit écran de contrôle sur lequel est accroché le sélecteur de la boite automatique. La dalle principale tactile reprend logiquement les menus déjà vus chez Seat et Cupra. Le volant possède les commandes identiques à celles de l’ID.3. Le constructeur se démarque également par l’utilisation de matériaux recyclés et végétaux. Notez également des sièges baquets soulignant la sportivité voulue par le constructeur ibérique.

Malgré la présence de certains plastiques durs, il en ressort une qualité perçue supérieure à la Volkswagen. La signature Cupra se distingue par les surpiqûres et autres enjoliveurs d’aérateurs de couleur cuivre. En ce qui concerne la vie à bord, on regrettera certains choix ergonomiques, comme les commandes de vitres électriques à 2 boutons pour 4 portes. En revanche on adore la simplicité du démarrage sans mise préalable du contact. Une fois assis, on met le mode D, et la voiture est prête à partir. Côté équipements, elle reprend la plupart des technologies de sa cousine.

Des performances décevantes

Qui dit Cupra, dit normalement sportivité exacerbée. Pour le style, la mission semble assez bien remplie. Qu’en est-il de la capacité de propulsion ? L’Espagnole embarque un moteur développant 204 ch, au couple maxi de 310 Nm. Une batterie de 58 kWh utiles l’alimente. Nous savons déjà qu’une déclinaison VZ de 230 chevaux arrivera courant 2022. Comme toujours, on apprécie d’abord le silence qui règne à bord. Sauf que les performances sont plutôt quelconques par rapport à sa cousine, avec un 0 à 100 km/h exécuté en 7,3 secondes.

La vitesse de pointe ne fait pas rêver non plus avec un modeste 160 km/h. Un dernier chiffre identique à l’ID.3, qui ne paraît pas si éloignée que la Born dans ces domaines. Certes, elle a suffisamment de peps à revendre pour se sentir à l’aise sur la route. Les reprises ont ce punch que l’on adore tant sur les voitures électriques. La disponibilité immédiate du couple suffit pour donner le mal de mer aux occupants, pour un peu qu’on en abuse à l’occasion de relances successives. Les différents modes aident à maitriser un peu mieux la consommation. Mais le gain n’apparaît pas si évident. En roulant sans réserve sur un parcours de 178 km, nous n’avons pas mieux fait que 23,3 kWh. Cependant, on est descendu en dessous des 20, à une allure raisonnable.

Un confort préservé

Est-ce que l’on retrouve un tempérament un peu plus sportif en ce qui concerne le chassis ? La Cupra Born a droit à des suspensions au réglage un peu plus ferme. Toutefois, cela n’altère pas vraiment le confort. Tant mieux ! Elle contient les mouvements de caisse et limitent ainsi les maux d’estomac des plus fragiles. On peut aligner les kilomètres sans avoir peur de subir les inconvénients d’une sportive plus radicale.

Néanmoins certains ressentent peut-être le besoin d’un comportement plus incisif, quitte à accepter quelques inconvénients au détriment du confort. La direction manque de ressenti quand on met du rythme, notamment sur les tortueuses routes de la montagne Sainte-Victoire, un territoire pousse-au-crime… Elle se montre suffisamment précise pour placer la voiture, mais sa consistance un peu trop artificielle ne lui confère pas pour autant ce sentiment de sportivité qu’on attendait. La pédale de freins manque en outre de constance, ce qui finalement nous pousse juste à écraser la pédale quand on augmente le rythme, pour éliminer le risque d’une mauvaise surprise. Cela induit quelques décélérations un peu brutales.

Dès 34 250 € avec le 204 chevaux

Il ne faut pas surestimer le message de Cupra avec la Born. Il s’agit pour la marque de mettre sur le marché une électrique avec du look et un plaisir de conduite qui ne perturbe en aucune façon le quotidien. Surtout, l’Espagnole se démarque positivement de sa cousine, en étant un peu meilleure dans tous les domaines. En outre, histoire de la rendre encore plus séduisante, pour le même prix, la Born offre bien plus d’équipements. Comptez 34 250 € après bonus pour la 204 chevaux. La 150 chevaux descend même en dessous des 30 000 €.

+ ON AIME
  •  Look
  • Qualité perçue
  • Moins cher qu’une ID.3 à dotation équivalente
ON AIME MOINS
  •  Performances quelconques
  • Moins sportive qu’attendu
  • Sensations pédale de freins

Cupra Born
Prix (à partir de)
Prix du modèle essayé
Bonus / Malus – 6 000 €
Moteur
Type et implantation électrique sur l’essieu arrière
Cylindrée (cm3)  –
Puissance (ch/kW) 204 / 150
Couple (Nm)  310
Transmission
Roues motrices  ar
Boîte de vitesses  auto
Châssis
Freins à disques
Jantes et pneus  215 / 45 R20
Performances
Vitesse maximale (km/h)  160
0 à 100 km/h (s)  7,3
Consommation
Cycle mixte (kWh/100 km) 15,5 à 16,7
Autonomie (km) 424
Dimensions
Longueur (mm) 4 322
Largeur (mm)  2 070
Hauteur (mm)  1 540
Empattement (mm) 2 766
Volume de coffre (l) 385
Poids (kg) 1 736

(16 commentaires)

  1. Beau dessin ! propulsion – n’étant pas spécialiste du tout en modèles électriques, je lirai avec attention les analyses des sachants – je relève une impression décrite sur la consistance un peu trop artificielle pour classifier la voiture en modèle sportif : Tout comme le freinage : je pense qu’on peut corriger si vraiment nécessité impose – Le défaut des voitures électriques demeurera toujours pour moi les masses embarquées . J’écris ça en décembre parce que résidant à la montagne , les Lois physiques sont infrangibles, quelques soient les efforts des services de salages des chaussées.

  2. C’est déjà mieux… que l’ID.3
    A comparé avec la Megane E TECH rapidement.
    Cela reste lourd et les pattes trop courtes pour les longs trajets.
    Mais on va progressivement vers la bonne direction 🙂

  3. Joli blason mais les performances ont l’air ridicule. Pas sportive ça, c’est juste du marketing.
    Quid de l’autonomie ? Non pas un mot ?
    424 c’est quoi en roulant a 50km/h? De toutes façons elle a l’air faite pour rouler vite! Dommage qu’ils en ai pas fait une vraie sportive. Ne serait ce que pour l’image, en plus en électrique c’est facile de faire des 0 à 100.

    1. Le 0-100 km/h n’est pas si ridicule que ça et la vitesse max n’est plus utile de nos jours.
      Reste le comportement routier ?

    2. certes c’est pas ridicule mais bon de la à la qualifier de sportive… Le comportement doit etre très sain, comme sur toutes les électriques

    3. @sgl : PS ridicule ? Non mais qu’est ce qui faut pas entendre. Si c’était un version non Cupra je dirais rien (et encore) mais là ! Si c’est bien ridicule. On fait une sportive normalement là y a rien !
      Une sportive doit avoir un comportement sportif, un Vmax élevée, distiller plein de sensations et j’en passe.
      Si c’est juste pour aller à 130 sur autoroute une sportive sert à rien.

      1. Je suis loin de mettre à encenser face aux chiffres, j’essaye d’être objectif.
        Je dis juste que le 0-100 km/h n’est pas si ridicule face au flot de voitures avec des signatures RS line … Etc.
        Maintenant, cela accélère comme une Megane 4 205ch … OK ce n’est pas une super sportive, mais c’est déjà 90 % plus véloce que tout le parc automobile français pour commencer.
        La vitesse max… En s’en fout !
        Les reprises… J’imagine qu’elles sont bonnes ?
        OK on n’est pas devant un monstre de sportivité, mais par rapport aux thermique au même prix, cela me semble correct !?
        OK, c’est commercial… Une fausse sportive !? Mais à 34 k€ pour une VE qui n’est pas un veau.
        Pour comparer une Citroën Ë-C4 fait 9,4 secondes pour 35 k€ … Peu flatteur à côté 😯

  4. Moi, j’aurai aimé avoir un avis sur le comportement « sportif » lié ou pas au fait qu’il s’agisse d’une propulsion.
    Depuis des décennies on avait l’habitude d’avoir des sportives « grand public » en model traction. Donc ce retour à la propulsion ?

    1. oui, moi aussi , mais je devine un peu: j’ai regardé les chiffres Porsche GT3:
      L: 4,57 , l: 1,82, h: 1,279 – et ce modèle électrique Seat qui fait 1740 kg:
      L:4,32 , l: 2,07 h: 1,54 – Oui ce n’est pas la hauteur supérieure qui pénalise; l’auto est campée sur 4 roues de 215 x 20′ !!! On voit de suite qu’on a affaire à une voiture qui va autoriser des allures de passage en courbe inouïe ! Oui c’est le terme . Et puis 310 Nm , même pour 1800 kg avec le conducteur , ça roule ! il faut une voie de chaussée large , car avec cette grande largeur ( + 25 CM que la GT3) , on est forcé de suivre la route bêtement et qu’il est difficile d’aligner une trajectoire pour le conducteur sportif . Mais les conducteurs d’à présent sont familiarisés avec ces grosses autos ( moi pas!). On a donc affaire à une auto qui doit être très sure.

  5. Marque CUPRA que je ne comprendrais donc jamais. Alors elle se veut sportive mais non, si j’ai bien suivi elle se voulait plus HDG que Seat mais reste moins chère que VAG bas de gamme (id3), marque électrique mais en fait elle fait aussi du thermique (formentor) et surtout Seat finira bien aussi par être exclusivement électrique… Bref, de la m**** marketing en barre a l’allemande à savoir je démultiplie les marques et produits pour en vendre plus (ou pas). Tant mieux si ça marche mais la démarche n’a aucun intérêt

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *