Coup fatal pour le projet de lois ?
Joe Manchin, de Virginie-Occidentale, a semble-t-il porté un coup fatal au projet de loi de politique intérieure du président Joe Biden, connu sous le nom de Build Back Better, qui vise également à étendre le filet de sécurité sociale et à lutter contre le changement climatique.
Le texte prévoit l’augmentation du crédit d’impôt actuel de 7 500 $ pour les véhicules électriques à 12 500 $ pour les véhicules américains fabriqués par des salariés syndiqués, ainsi que la mise en place d’une subvention pouvant atteindre 4 000 $ pour les véhicules d’occasion.
Les mesures comprennent également une aide de 30 % pour les véhicules utilitaires électriques.
Le sénateur s’oppose au crédit d’impôt de 4 500 $, qualifiant cette subvention liée à l’appartenance à un syndicat US de « mauvaise » et de « non américain ».
Des subventions qui avantagent GM, Ford et Chrsyler
De telles subventions sont soutenues par Biden, de nombreux démocrates du Congrès et le syndicat United Auto Workers (UAW). Elles profiteraient de manière disproportionnée (voire inéquitable ? ) aux trois grands constructeurs automobiles de Détroit – GM, et la société mère de Chrysler, Stellantis NV – qui assemblent leurs modèles produits aux États-Unis dans des usines où la main d’œuvre est représentée par les syndicats.
Tesla et les constructeurs automobiles étrangers opérant aux États-Unis n’ont pas de syndicats représentant les salariés des chaînes d’assemblage et beaucoup ont combattu les efforts de l’UAW pour s’implanter dans leurs usines américaines.
Toyota qui possède une usine en Virginie-Occidentale mais dont les employés américains ne sont pas syndiqués, a fait pression contre la subvention de 4 500 $.
Le texte été critiqué par le Canada, le Mexique, le Japon et l’Union européenne.
Notre avis, par leblogauto.com
GM et Ford lanceront tous deux des vans électriques en 2022 et de nouvelles subventions pourraient être cruciales pour pouvoir atteindre les objectifs de vente initiaux, ainsi que pour répondre aux exigences croissantes en matière d’émissions des véhicules. Nul doute qu’ils accentueront la pression sur la classe politique dans les jours qui viennent.
Reste que Joe Manchin est « l’homme qui contrôle le Sénat », selon les termes retenus par The New Yorker dans le cadre d’une enquête consacrée à l’homme politique en juin dernier. Son vote est en effet devenu central dans une chambre divisée en deux, avec 50 sénateurs démocrates ou apparentés et 50 républicains.
Sources : Reuters, France24
L’info importante est que Manchin a fait fortune dans le charbon et est soutenu par le secteur, ce qui peut expliquer sa désapprobation.
En attendant, cela emmerde surtout « Detroit-canal-historique » si cela ne se fait pas… et arrangerait Tesla.
Alors pour le coup du parti prix de la vieille industrie, c’est pas forcément évident AMHA. Cette mesure de Biden est surtout totalement capillotractée.
pas forcement carlos
le secteur charbon est plutôt favorable aux voitures électriques. Leur charbon sert essentiellement à produire de l’électricité. Dernièrement, avec le boum du gaz de schiste, le gaz ne coutait que très peu, rendant les centrales charbon pas compétitives (d’où leur fermeture, non pas pour des raisons écologiques mais tout simplement économique)
donc si a voiture élect fait boum aux USA, boostant la demande d’électricité, alors les charbonniers ont tout à gagner à soutenir les VE