Allemagne : subvention pour véhicule électrifié prolongée

Maintien des subventions à l’achat en Allemagne

En 2022, l’achat d’une voiture purement électrique continuera d’être subventionné à hauteur de 9.000 euros maximum outre Rhin. L’aide pourra atteindre 6.750 euros pour les véhicules hybrides rechargeables.

Un coup de pouce bénéfique pour les constructeurs allemands … et donc synonyme de maintien d’emplois : les aides, introduites en juillet 2020, ont joué un rôle essentiel dans l’augmentation record des parts de marché des véhicules électrifiés en Allemagne.

Le nouveau chancelier veut accentuer la transition énergétique

La nouvelle coalition menée par le chancelier Olaf Scholz, entrée en fonction la semaine dernière, compte bien assurer la transition énergétique. L’objectif est désormais d’avoir 15 millions de véhicules 100 % électriques sur les routes du pays d’ici 2030 – contre quelque 520.000 aujourd’hui (plus d’un million avec les hybrides).

Les aides seront revues dès 2023, les hybrides pointées du doigt

Toutefois, le ministère de l’Economie a d’ores et déjà indiqué que les aides seront revues dès 2023, et « davantage orientées vers la protection du climat » en limitant les voitures éligibles.

Les défenseurs de l’environnement fustigent en effet l’octroi de subvention à l’achat de voitures hybrides, ces modèles pouvant être utilisés sans jamais être rechargées ….

« Nous allons êtres plus ambitieux », a promis le ministre de l’Économie et du Climat, Robert Habeck, dans un communiqué.

La part de fonctionnement électrique des véhicules et leur degré d’autonomie seront à l’avenir pris en compte dans l’octroi des nouvelles aides, précise le ministère, pour « ne subventionner que les voitures électriques qui ont un effet positif pour la protection du climat ».

Allemagne : 1er marché de voiture électrique en Europe

L’Allemagne est le premier marché de la voiture électrique en Europe et numéro 2 derrière la Chine au niveau mondial. Les ventes de voitures purement électriques s’y sont envolées de 207% entre 2019 et 2020 et de 104% jusqu’en novembre 2021 comparé à la même période de l’an dernier (81% pour les hybrides).

Notre avis, par leblogauto.com

Comme un « aveu » des politiques allemands sur la réalité des bienfaits « supposés » des véhicules électrifiés ? le fait d’axer dès 2023 les aides sur les véhicules protégeant véritablement le climat semble bien le laisser penser …

En septembre dernier, l’agence de presse dpa indiquait que le nouveau projet de loi du ministère de l’énergie ( BMWi ) augmentait considérablement les aides versées aux acheteurs de voitures électriques, mais que les hybrides rechargeables ne seraient éligibles aux subventions que dans la mesure où elles seraient d’une plus grande autonomie en mode purement électrique (plus de 60 km à compter de octobre 2022 et plus de 80 km à partir de 2024).

Sources : AFP, DPA

(27 commentaires)

    1. Bah euh… Pas évident… Ou un pays qui a peur de devenir pauvre à cause de sa facture de pétrole et de gaz !?
      Donc ils prennent les devants !
      Le pétrole n’est pas gratuit !!! 😉

      1. @Klogul
        Les PV à défaut de nucléaire, sont rentables face aux gaz livrés suivant l’humeur de Poutine.
        Aux Allemands d’assumer de bannir le nucléaire qui coûte en recharge jusqu’à 140 fois moins que la facture pétrolière et gaz… Qui pourrait alimenter jusqu’à 15 millions de VE sans avoir besoin de construire une seule centrale nucléaire supplémentaire… Ce qui est dommage dans un sens, pour nos emplois.

        1. Les PV ne sont pas rentables face au gaz russe….parce que ces PV allemands sont dépendants du gaz russe.

          Il aurait fallu que l’Allemagne gagnait la guerre….contre la Suisse, annexait ce pays. Ainsi, ils auraient accès aux multiples barrages en montagne, pour stocker l’intermittente de leur ENR
          (ou sinon, annexait la Norvège….)

          1. leurs rendre la moitié de la Pologne,les sudetes, l’Alsace-Lorraine…. Une grosse Prusse en quelque sorte.

    2. https://allemagne-energies.com/bilans-energetiques/
      Jugez plutôt dans la figure 2 montre la répartition de la consommation finale d´énergie par produit.
      France 139 Mtep – Allemagne 201 Mtep en 2019.
      Pétrole + Gaz : Fr 39+20 % – Allemagne 36+27 % … 59% vs 63 % d’un chiffre plus grand !
      C’est-à-dire que l’Allemagne suivant le prix du baril pourra dépasser les 90 milliards euros de facture énergétique même si les autres étaient gratuites !!!
      C’est motivant de pousser la VE quand l’on dépend autant de l’extérieur !? …Comme la France et la plupart des autres pays de l’Europe, sauf la Norvège qui pourrait facilement se payer le luxe de rester exclusivement à la voiture thermique … Sacré paradoxe quand même ! 😀

      1. Bah, j’étais aiguillonné par le fait que la France dépend déjà énormément du pétrole et gaz… 59 % après vérification.
        Même avec le nucléaire qui… si même s’il produirait 100 % d’électricité, il ne ferait « que » 27 % de notre énergie… C’est d’ailleurs que pour cela, moi SGL Président, je signe pour 60 EPR supplémentaire demain… Si c’est trop pour la France, ce ne sera certainement pas trop pour l’Europe, car l’électricité doit être partagée en les pays européens… C’est la loi !
        Et nos voisins comme l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne, la Belgique, et même certainement la Suisse, et l’Angleterre en auront un grand besoin pour lutter contre l’interminable de leur EnR bouffeur de gaz de Poutine, 75 % du temps !

  1. Toujours pas de taxe carbone à l’importation !?
    Car il ne faudrait pas passer d’une dépendance énorme au pétrole aux monarchies pétrolières à la Chine !
    C’est comme choisir entre la peste et le choléra.
    D’autant qu’outre-Atlantique, on ne se gratte pas pour taxer ou subventionner d’une façon protectionniste.

    1. outre Atlantique c’est un pays, nous sommes 27 avec la règle de l’unanimité (que je trouve très saine: l’europe ne nous force en rien)

      1. Vive les Etats unis d’Europe ! 😉
        Si déjà les pays européens feraient la préférence européenne au niveau du régalien… Que vient faire la Pologne, Finlande dans l’Europe !?

  2. Bien SGL
    un arrêt sur les éoliennes et solaires
    puis un max sur le nucléaire

    ps: après avoir fait le nécessaire sur la sobriété énergétique à iso-service rendu, c’est à dire isolation, synergie entre utilisateurs (ex: la chaleur fatale des data center…), etc…

    1. Il ne faut pas être contre les EnR individuels si les gens sont prêts à subir l’intermittence tolérable.
      Faire tourner les appareils quand il y a du soleil ou du vent en cas de micro éolienne.
      Avec des batteries maison plus des VE des configurations d’avenir sont envisageables

  3. 60 EPR ne sont pas de trop pour la France

    Disons qu’on va mettre quelques années pour reconstituer une filière nucléaire française. Ensuite, disons qu’on construira 4 réacteurs par an, alors ça prendra 15 ans supplémentaires. Et 20 ans si 3 réacteurs par an. A ce moment là, nos réacteurs classiques auront déjà autour de 60 ans. Quelques réacteurs pourront être prolongés à 80 ans, mais surement pas tous

    60 EPR, cela ferait une puissance de base de 90GW. Avec l’hydraulique, ça ferait autour de 100GW en continue. Puis plus ces quelques réacteurs prolongés… Disons 100GW pour arrondir.

    Avec une production de 100GW en continue, on sera à 100% aux heures de pointe en hiver certains jours. Tout le reste du temps, ce sera du surplus. On aura juste quelques barrages STEP pour réguler les pics

    Production non stop sur l’année, ça donnerait 875TWh, par rapport à la consommation française autour de 500TWh. Ça laisserait 375TWh de dispo, ou encore env 400TWh après les améliorations énergétiques.

    On pourrait:
    -relancer l’industrie alu, très gourmande en électricité
    -produire de l’acier vert, en substituant le charbon par l’hydrogène
    -produire de l’ammoniac vert, base nécessaire pour la fabrication d’engrais azoté (40% de la production mondiale d’ammoniac sert à produire des engrais azotés)
    (et surtout pas des voitures PAC H2)

    1. Je commanderais par séries de 15 centrales, comme les tranches de commande de navires sophistiqués ou les Ariane V.
      Quand les 15 premiers dépassent les 50 % de construction globale (Donc, les premiers, proches de la livraison, j’entame des discussions pour les 15 prochaines… Etc. Jusqu’au jour que l’on propose éventuellement une solution pour le nucléaire nouvelle génération dite de 4e génération après qu’un prototype a fait ses preuves.
      Peut-être que la quatrième tranche de 15 centrales pourrait être une de 4e génération ou la 3e génération (par miracle)
      l’idée est de procéder à la « Messmer »… 😉

      1. Commander directement 45 ou 60 réacteurs, pour rassurer les industriels, qui peuvent alors faire des gros investissements pour la fabrication « à grande échelle ». Sinon, les investissements seront ajustés pour une production petite série, donc plus couteuse à l’unité

        En revanche, on peut très bien faire un bilan après une série de 15 réacteurs construits, et proposer des modifications/améliorations avec le retour d’expérience

        1. un scénario génial serait de positionner des centrales nucléaires tout le long des frontières de nos voisins cancres et polluants: Espagne, Italie, Allemagne, Belgique et Angleterre. On leur exportera un max de kWh! Malheureusement pour le moment on est sur un scenario stupide de réduction du nuk à 50% de la production

  4. batterie = ressource pour sa fabrication

    un lieu fixe peut être alimenté par des cables électriques du réseau

    un véhicule routier non

    donc pour optimiser l’usage des ressources, il vaut mieux que les batiments consomment l’élect du réseau, et réserver les ressources pour la fabrication des batteries à usages mobiles

    utiliser les ressources pour fabriquer des batteries à usage fixe, c’est dilapider ces ressources, exactement comme on le fait avec le pétrole

    ps: quant aux batteries dites 2eme vie, n’oublie pas qu’il y a des véhicules qui ne font que 100km par jour, voire 50km/j, voire 20km/j, genre des véhicules municipaux, véhicules sur sites industriels. Ces usages peuvent parfaitement se contenter des batteries de 2eme vie, donc épargner les ressources…

  5. Avec un claquement de doigts nous aurons un EPR de construit et mis en service et alors 60 EPR en 15 ans c’est fastoche à construire et mettre en route !!
    Il vaut mieux entendre cela que d’être sourd !! Le dictateur chinois qui prépare la guerre n’aura que des intentions bienveillantes envers le reste du monde, du mois qu’on lui laisse génocider 21 millions de Taïwanais ! Nous verrons la réponse de Singapour, Corée du Sud, Japon et autres asiatiques pas trop amateurs de touristes chinois jusqu’en Australie !
    Les russes sont en train de fabriquer un méga complexe de sites pétroliers et raffineries à leur frontière chinoise au cas ou la Chine serait demandeuse !!
    Joli paire de copains en amitié désintéressé !!
    Le business mondial a un avenir politique radieux et limpide !

    1. @jdfor, moi je n’ai pas parlé de délai pour y arriver… Le plus rapide sera le mieux, mais il faut laisser un temps par tranche de 15 réacteurs pour absorber l’expérience.
      C’est donc plutôt 30 ans au minimum.
      https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/24/Chrono-parc-nucleaire-francais.svg
      De 1970 à 2000 en partant de très peu a fait des miracles… En partant que nous avons plus d’expérience, tout est possible avec un minimum de volonté… Et en espérant que les 15 derniers seront de la 4e génération.

    2. Un EPR (European Pressurized Reactor), c’est juste un REP (Réacteur à Eau Pressurisé) amélioré, et blindé de système de sécurité

      Concevoir un EPR, ce n’est pas un problème
      Construire une centrale non plus

      Le soucis est que Areva avait voulu péter plus haut que son cul. Son métier de base est de construire des réacteurs pour des clients dont EDF. Ce dernier construit des centrales nucléaires. Areva pensait pouvoir devenir constructeur lui aussi. Il y a une grosse marche entre construire un réacteur et construire une centrale. C’est la même chose entre construire un bloc thermique et construire une voiture F1

      L’autre soucis est que ceux qui avaient vraiment de l’expérience de conception étaient déjà à la retraite. Ceux qui étaient encore là n’avaient fait que construire les centrales conçues par leur précédents. Et ceux qui n’étaient plus là, c’était juste parce qu’on ne construisait plus de centrales, et donc on les avait viré, envoyé ailleurs faire autre chose…. Et les d’jeuns qu’on a embauché pour bosser sur les chantiers, c’est le smartphone dans une main, la clé à molette de l’autre…et les yeux fixés sur le smartphone

      Bref, il faut reconstruire la filière française. Ensuite, ce sera de la production en « grande série »

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