Bosch Rodez : accord entérinant 750 pertes d’emplois

Pas de départ contraint … avant fin 2028

Bosch s’est engagé à ce que la baisse des effectifs soit progressive, par le biais de retraites anticipées, de départs volontaires. De telle sorte qu’il n’y ait aucun départ contraint avant fin 2028.

Pour rappel, le 5 mars, Bosch avait annoncé vouloir supprimer 750 emplois dans son usine de Rodez qui produit des injecteurs pour moteur diesel. Seuls 500 salariés voyant leur poste conservé.

Après des mois de négociations, le projet d’accord avait été soumis au vote des salariés de l’entreprise le 2 décembre. Quelque 72% des salariés avaient participé à cette consultation et l’accord avait été approuvé par plus de 86% des votants.

Le site de Bosch Rodez victime de la fin du diesel

Le site de Rodez a notamment souffert de la baisse générale des ventes de véhicules engendrée par la crise sanitaire, mais cet élément conjoncturel aura été le verre d’eau qui aura fait débordé le vase rempli par une cause beaucoup plus structurelle : la remise en cause des moteurs thermiques et tout particulièrement du diesel.

Un accord permettant d’assurer l’avenir du site selon Bosch

La direction a souligné jeudi que cet accord permettait d' »assurer l’avenir du site », en diversifiant la production.

Le texte prévoit notamment l’arrêt de la production d’injecteurs et le début de la production de piles à hydrogène pour des camions frigorifiques.

Tout en le jugeant « insuffisant pour garantir l’avenir du site de Rodez », la CGT avait décidé de signer cet accord afin de « respecter le choix des salariés ».

La CFDT a décidé de signer pour des raisons analogues, tout en restant « sceptique sur la vision industrielle » ou « la charge de travail, à la suite du départ progressif de 750 salariés ».

Le syndicat Sud a souligné qu’il était important pour les salariés qu’aucun licenciement sec n’intervienne avant 2028.

C’était jusqu’ici le point d’achoppement des négociations, car initialement, la direction ne souhaitait pas s’engager sur ce point au-delà de 2025.

Notre avis, par leblogauto.com

Retrouver un emploi en Aveyron pourrait s’avérer difficile …

Quant à Bosch, n’aurait-il pas pu mieux sentir le vent et s’adapter à la disparition progressive des moteurs diesel ? Un tournant certes difficile à prendre, dans tous les sens du terme, un tel virage nécessitant une grande souplesse industrielle.

Sources : Bosch, AFP

(8 commentaires)

  1. C’est hallucinant comment une entreprise allemande supposé de renom international…peut avoir une telle incompétence en veille technologique ??
    L’industrie auto allemande est du même tonneau en ce moment !
    Voyez en plus la dette abyssal de VW …la plus grosse en Allemagne !!

  2. C’est une nouvelle illustration de l’angle mort des politiques liées a la transition énergétique. Je lis partout qu’elle créera des centaines de milliers de bon emplois stables dans les territoires, dans les industries ‘vertes’, l’isolation des batiments etc. Or force est de constater que, pour l’instant, la sortie des salariés des ‘vieilles’ industrie comme l’automobile s’effectue en quasi totalité vers le chomage, les pre-retraites, le RSA et les micro job payés 800€. La perte de 750 emplois industriels (donc qualifiés et raisonnablement bien payés) dans l’Aveyron, c’est l’equivalent d’un plan social de 15 000 personnes en region parisienne. Sauf que là, c’est loin des centres de decision et des sieges des partis politiques, donc tout le monde s’en contrefiche. Pourtant, des centaines de familles vont sombrer dans la pauvreté et la précarité. Les rares qui retrouveront une activité, comme dans le secteur de l’aide a la personne, goûteront aux joies de faire 100 ou 150km par jour en voiture a leurs frais pour taffer en raison du caractère fondamentalement diffus de l’activité économique dans ce territoire (et, paradoxalement, ils se feront bien sûr traiter de pollueurs par nos zelites parisiennes). Il y a un precedent tout aussi catastrophique, c’est la fermeture de la centrale electrique au charbon de Gardanne. Inévitable d’un point de vue environnemental, une boucherie sur le plan social et humain pour tout le territoire de Gardanne. Cette transition energetique aussi mal préparée, aussi expeditive, réalisée depuis Paris sans aucun egard pour les personnes, va etre un cataclysme social.

  3. Ce qui est paradoxal est que la motorisation diesel est parfaitement complémentaire à la motorisation électrique dans les faits.
    Quand vous faites souvent des trajets de 500 km sur autoroute à vitesse soutenue, vous n’êtes pas intéressé par les essences et les VE et encore moins des PHEV essence.
    Mais voilà, depuis 2015, le mot diesel est devenu un gros-mot ! (merci VW)

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