Coyotte, Waze et consorts ont l’obligation légale de ne pas relayer les alertes de contrôles routiers lancées par leurs utilisateurs, quand la Police ou la Gendarmerie leur en font la demande. Cela permet de rendre « invisibles » les contrôles et seuls les bons vieux appels de phares (toujours légaux).
Pour cela, le Ministère de l’Intérieur doit transmettre aux différentes applications d’aide à la conduite les informations telles que la zone (point GPS, la route, l’étendue de la zone blanche) ainsi que la date et la durée. Tout cela doit être limité dans le temps et géographiquement.
Sauf que, d’après une information rapportée par Le Parisien, et confirmée par Coyote, la partie technique n’est pas mise en place. Dans des propos rapportés par le journal, Fabien Pierlot, le PDG de Coyote explique : « Nous, en tant qu’opérateur, on est prêt […] C’est du côté du ministère de l’Intérieur que cela coince. On n’a toujours pas reçu de leur part de cahier des charges technique. […] ».
Cela peut paraître absolument ahurissant. D’autant plus quand on se rappelle que cette invisibilisation est prévue depuis mi-2018, que la loi a été votée mi-2019 et que seule la pandémie à la Covid-19 a théoriquement repoussée l’entrée en vigueur. Une impréparation qui va ainsi donner un petit répit encore aux usagers de la route.
Notre avis, par leblogauto.com
On moque souvent les ratés de l’Etat. Mais, il faut avouer que là, c’est tout de même assez fort puisque c’est l’Etat lui-même qui a décidé de la mise en place de ces demandes de zones blanches.
En revanche, les opérateurs d’applications de guidage peuvent se donner le beau rôle, ils ne sont pas prêts pour autant. En effet, de leur propre aveu, ils n’ont pas encore reçu le cahier des charges de l’Etat. Reste à savoir combien de temps après réception ils seront réellement prêts.
Visiblement, le conseil constitutionnel a fait des modifs aussi sur cette lois:
https://www.nextinpact.com/article/48972/signalement-controles-police-conseil-constitutionnel-censure-partie-loi