Le salon de Bruxelles menacé de disparition définitive ?

Selon le journal économique De Tijd, le Salon de Bruxelles pourrait définitivement disparaître après plusieurs défections. Un effet domino catastrophique.

Le Salon de Bruxelles, c’est le plus grand salon de Belgique, avec environ 500 000 visiteurs par édition (750 000 en 2000). Mais, surtout, c’est un salon qui a gardé encore une taille « humaine » tout en présentant régulièrement des premières européennes. Sauf que deux gros groupes font plus de la moitié des exposants à eux-seuls.

Le premier, c’est le groupe D’Ieteren qui a décidé selon les sources de De Tijd de ne plus faire le salon. D’Ieteren, c’est l’importateur officiel de tout le groupe Volkswagen : VW, Audi, Skoda, Seat, Porsche, Lamborghini, Bentley et Bugatti. Autant dire que cela fait un paquet de stands. De Tijd parle de 2 des 11 halls du Salon.

Suspendu à la décision de Stellantis ?

L’autre groupe, c’est Stellantis. Le groupe né de la fusion de FCA et PSA représente plus de 10 marques. Stellantis ne s’était pas engagé en mai à signer la lettre d’intention. Cette dernière permet à l’organisateur de prévoir l’étendue du salon, et s’il « vaut le coup ». Ici, Stellantis doit prendre une décision selon De Tijd. Si Carlos Tavares décide de ne plus aller à Bruxelles, ce serait un sacré coup dur pour le salon.

En effet, d’autres constructeurs ne viendront à Bruxelles que si les représentants des 2/3 des véhicules vendus en Belgique sont présents. D’Ieteren et Stellantis représentent près de la moitié des véhicules vendus en Belgique selon le journal économique. Ainsi, si Stellantis décide de ne pas venir au salon, cela entraînera la défection d’autres exposants par effet domino. A terme, cela pourrait être la fin du Salon de Bruxelles.

Si cela s’avère, ce sera un coup dur pour la FEBIAC (Fédération Belge de l’Industrie Automobile et du Cycle) organisatrice, mais aussi pour Brussells Expo où est organisé le salon. Les salons automobiles n’en finissent plus de devoir se réinventer ou disparaître.

(15 commentaires)

  1. Les salons classiques sont morts. C’est la fin d´une époque. L’IAA a Munich fut un échec. Les gens n’ont plus envie de se presser les uns contre les autres et de marcher des km dans un hangar innondé de lumière artificielle pour voir des voitures.
    Pour les passionnés, un évenement comme Goodwood FOS/Revival ou une course de 24h (Le mans, Nbr) offre bien plus.

    1. Le public y va encore…mais c’est l’offre présentée qui s’appauvrit.

      Nous sommes à une époque où les constructeurs font des présentations en stream, des fois avec des journalistes (dont nous) sur place, des fois sans personne…
      Epoque étrange, mais les gens si on leur donne la possibilité de venir voir des bolides, et des voitures de tous les jours, ils viennent encore, en masse.
      Même une simple « foire » en province fait le plein pour découvrir la dernière XXXX ou YYYY. Les constructeurs se trompent en pensant qu’ils peuvent tout dématérialiser comme cela.

      1. Les chiffres de fréquentation étaient déjà en nette diminution (à Bxl pour rester dans le sujet on était déjà à -30%) . Le Covid n’a fait qu’accélérer le processus.
        Pour les constructeurs, c´est surtout un problème de coût: les grands salons leur coutaient des millions et n’avaient probablement pas le meilleur retour sur investissement.
        Effectivement tout ne peut pas être dematerialisé mais il y a moyen de trouver de formats qui fonctionnent mieux. Par example, voir les voitures rouler est pour moi beaucoup plus intéressant.

        1. La fréquentation se maintenait à 500 000 visiteurs. Déjà pas mal pour un « petit » salon.

          Pour le coût, c’est un faux problème. Un groupe comme Renault dépense 400 millions d’euros par an en FRANCE (rien qu’en France) pour la publicité tout support confondu (télé, radio, print, web, etc.).
          Un salon, même à 10 millions d’€ c’est « une paille » dans le budget com’.

          Mais comme souvent, les constructeurs cherchent à gratter partout où ils peuvent. Les salons traditionnels sont le vilain petit canard du moment. Après, ce sera autre chose dont il faudra couper les budgets 🙂
          Je n’ai plus les chiffres en tête, mais à Paris par exemple, les prises de contact pour un essai poussé ou un achat restent très élevées chez les généralistes.
          Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que bcp de constructeurs mettent des zones d’essai en place dans ces salons.

          Certains constructeurs se disent qu’en faisant une présentation numérique ils touchent autant de monde qu’en vrai dans un salon…perso je pense qu’ils se trompent.

    2. je suis entierement d accord j allais a bonne partie des salons europeen mais c est fini je prefere un goodwood revival car plus proche de mes valeurs

      1. Valeur lol.
        Un salon est un lieu qui réunit des fabricants. En gros comme une superette ou le marché local du samedi etc…
        Pas de valeur ici. Juste un autre mode de consommation.
        L’image que vous avez de ce genre de salon.
        Les constructeurs veulent du virtuel ça coûte moins cher et ça cré une fausse bonne image.

    3. une journée au salon c’est différent mais moins chère qu’une journée à Goodwood, et personne n’a encore touché une clenche de porte. Je suis de ceux qui sont désolé de la tournure des choses.

  2. Lorsque j’étais enfant ou jeune adulte, j’allais voir des nouveautés au salon, ou bien approcher des modèles moins accessibles avec lesquels je pouvais faire connaissance.
    Aujourd’hui, les nouveautés sont des (pseudo) évolutions de modèles existants, on se pâme devant le nouveau design de la calandre qui est agrandie de 2 cm, on se réjouis de voir la nouvelle signature led… bof bof
    Reste l’électrique qui est nouveau mais je n’ai pas encore accroché 😉

  3. Si je ne mets pas sur le dos de la covid-19 la désaffection du public pour les salons automobiles, elle accélère en revanche le mouvement. Souvenez-vous des discours officiels au mois de mai (c’est à dire récemment, pas à la préhistoire), nous étions sur le mode « tout va bien, les gens sont de moins en moins malades » puis le variant Delta est arrivé.

    En clair, un constructeur en 2021 n’a aucune visibilité, même à court terme. Ici, s’il décide d’aller à Bruxelles en janvier, qu’un variant qui résiste aux vaccins apparaît en novembre (est-ce si délirant de l’envisager ?) et que le salon est annulé (ou déserté par des visiteurs en panique), il aura perdu du temps et de l’argent. Avec une situation déjà peu reluisante à la base (covid-19 mise de côté), je comprends que les candidats ne se pressent pas au portillon.

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