Taffin (ESTACA, Promotion 1998) a rejoint Renault en 1999 et a connu plusieurs rôles en Formule 1 au sein de British American Racing, Arrows, Benetton Formula et Renault F1 Team. Il a été l’ingénieur de course de Jenson Button, ou de Fernando Alonso, époque 2005-2006, époque des deux titres.
En 2011, Renault n’est « plus que motoriste » et Taffin va diriger les opérations piste pour toutes les écuries clientes dont Red Bull et, là encore, participer aux titres, pilote et écurie. En 2014, il assure le virage vers les V6 1600 cc turbo hybrides pour Renault. Avec le plein retour en Formule 1 de Renault en 2016, Rémi Taffin prend la direction du développement moteur (power unit) à Viry-Chatillon.
Une réorganisation de l’écurie au pas de course
La prochaine génération de moteur de F1 est en discussion. Mais, Rémi Taffin n’y participera pas, en tout cas pas pour Alpine/Renault. Un porte-parole de Alpine F1 Team a confirmé son départ en juillet. Officiellement, c’est d’un commun accord et pour l’instant personne ne reprendra directement son rôle qui sera réparti sur les personnes déjà présentes.
Pour le moteur, la version 2022 est théoriquement décidée chez Renault et devrait être gelée jusqu’en 2025. Taffin n’aurait donc sans doute plus eu vraiment de rôle actif de ce côté chez les ex-Gordini de Viry.
Renault F1 continue sa mue. Cyril Abiteboul, l’ancien directeur de l’écurie, a quitté le navire au moment du changement de Renault vers Alpine. Désormais, c’est Taffin. Le nouvel homme fort d’Alpine, le CEO Laurent Rossi continue d’apposer sa patte sur l’écurie. Davide Brivio en Directeur Courses et Marcin Budkowski en Directeur Exécutif dirigent l’écurie. Quant à Rossi, il est très discret. Certains pensent même qu’il est « trop » discret, il n’est pas présent ou très peu, sur les grands-prix.
Direction Red Bull pour Rémi Taffin ?
Mais, bien que discret, il impose donc ses changements et sa vision de l’écurie telle qu’elle devrait être pour grimper dans la hiérarchie de la F1 et viser plus régulièrement la victoire. Une exposition de la marque que demande le DG du groupe Renault, Luca de Meo qui mise beaucoup sur Alpine dans sa stratégie de groupe.
Pour Rémi Taffin, pour le moment, l’heure est sans doute à une mise au vert contractuelle. Avant de mieux revenir en F1 ? Sans doute. On l’annonce chez Red Bull Powertrains, la division qui sera en charge de maintenir le moteur Honda une fois le constructeur retiré en fin de saison, et de développer le prochain moteur de l’écurie Red Bull Racing. Assez étrangement, Taffin n’a jamais eu officiellement de reproche de la part de Horner ou de Marko à l’époque où Renault se faisait « démonter » par les dirigeants de RBR. Un homme de son expérience ne restera sans doute pas sans employeur longtemps.
Illustration : Alpine F1 Team
Tafin chez Redbull serait une blague en même temps si le ridicule tuait Horner et Marko ne seraient plus de ce monde
Petite erreur dans l’article, Laurent Rossi était bien présent au GP de Hongrie et a répondu au micro de Canal+ en compagnie de Ocon qu’il a félicité 😉
Pour Rémi Taffin chez RBR, ça ne me surprendrait pas, et ses compétences n’ont pas grand chose à voir avec le jeu politique qu’il y avait entre Renault et RBR à l’époque.
Ah m…ercredi ! Je l’ai donc raté en Hongrie.
En tous les cas, il est discret 🙂 (j’ai modifié).
Taffin a toujours assumé les erreurs sur le moteur. Le fait que la Red Bull en 2014 prenait feu (ah les découpes à l’arrache sur le carbone à Barcelone) à cause du moteur qui ne supportait pas le capot très serré.
Et contrairement à Abiteboul dont c’était le rôle de montrer les dents, il a bossé avec tout le monde en coulisse, loin des caméras.
Son rôle est devenu plus « organisateur des bonnes volontés » que technico-technique. Un profil qui ne peut laisser indifférent une équipe qui monte de toute pièce sont département moteur.
Laurent Rossi semble quelqu’un de plus discret qu’Abiteboul oui, mais est totalement dans l’esprit Renault Sport, pardon, Alpine. Ce qui est donc un bon point à mon sens, ces gars là sont là pour le sport, ce ne sont pas des politiciens 😉
Oui, je ne sais pas…si on regarde les « grandes » équipes, il y a toujours eu un personnage fort, un peu fort en gu**le qui prend les médias sur lui.
Horner/Marko, Wolff, Brown même pour notre période et avant eux Williams, Todt, Briatore, Dennis, Ecclestone, etc.
L’intérêt d’un tel bonhomme en tête de proue c’est de planquer les autres.
Quand il y a un souci chez tel ou tel équipe qui vient-on emm… ? la tête de proue. Après, elle est bonne ou mauvaise, mais les gens derrière n’ont pas de pression supplémentaire.
Chez RS, il y avait Abiteboul et Taffin qui répondaient. Et quand le moteur n’était pas au mieux, Taffin prenait la pression.
Bref, je pense que c’est une organisation. On peut aussi se « planquer » pour éviter la pression, mais à un moment il faut répondre aux médias (enfin il est conseillé de…).
Cela évite que ces médias racontent des âneries par exemple 😀
L. Rossi était bien présent en Hongrie, car sur le podium avec E. Ocon. Pour moi c’est D. Brivio qui très discret…
Ah ça Brivio est largement plus discret que ne l’était Cyril Abiteboul 🙂
Bon, rien à voir avec le sujet, (quoi que…. ) mais qu’est donc devenu Bernard Dudot, un autre monsieur moteur chez Renault F1
Dudot a quitté Renault F1 Team et a fondé son cabinet d’ingénierie : BDU Engineering en 2005.
Depuis, il a exécuté différentes missions techniques, notamment auprès de la GP2 (devenue F2 depuis), et auprès de l’ACO.
Bernard Dudot a 82 ans…
Oui. Ce qui ne l’empêche pas de rester un excellent ingénieur motoriste consultant 😉
82 ans !
Je le croyais moins âgé mais le temps passe vite.