Connaitre les besoins et les attentes en matière de transport de l’hydrogène
GRTgaz et Teréga précisent que l’objectif est de connaître les besoins et les attentes « afin d’imaginer et planifier ensemble le réseau de transport d’hydrogène de demain ».
Tous les acteurs concernés – industriels, producteurs et utilisateurs actuels ou futurs d’hydrogène décarboné, expéditeurs, acteurs publics, experts – sont très largement invités à répondre, via un questionnaire en ligne, sur leurs attentes en matière de production et de consommation, leurs besoins de stockage…
L’essor du marché de l’hydrogène difficile à appréhender
La consultation devra se poursuivre dans le temps, au fur et à mesure que se précisera l’essor du marché de l’hydrogène bas carbone.
Reste que les projections actuelles fournissent des chiffres variés : la filière prévoit 220 TWh en 2050, le gestionnaire du réseau électrique RTE table pour sa part sur 150 TWh.
La production de l’hydrogène encore issue de combustibles fossiles
L’hydrogène suscite un fort intérêt car, notamment dans le secteur automobile, son utilisation comme carburant n’émettant que de la vapeur d’eau, ce qui pourrait contribuer à décarboner industrie et transports lourds.
Mais sa production est à l’heure actuelle essentiellement basée sur l’utilisation de combustibles fossiles. Pour pouvoir constituer une réelle alternative aux hydrocarbures, il doit encore s’afficher plus vert en utilisant des procédés plus écologiques et moins couteux en énergie.
Travaux de recherche et développement depuis plus de 5 ans
GRTgaz mène des travaux de recherche et développement depuis plus de cinq ans pour adapter son infrastructure au transport d’hydrogène bas-carbone et renouvelable, a souligné son directeur général Thierry Trouvé.
Logistique européenne de l’hydrogène : un sujet majeur
« C’est un sujet majeur si l’Europe et la France veulent voir se développer une économie de l’hydrogène, qui est indispensable pour réussir la neutralité carbone en 2050. La logistique européenne de l’hydrogène s’invente maintenant », a-t-il ajouté, relevant qu’une partie des canalisations existantes pourront être converties.
Le transport impliquera aussi de « se coordonner avec les voisins européens », notent également les gestionnaires de réseaux.
De grands pôles de consommation ont été identifiés en France, surtout autour de plates-formes industrielles et de zones portuaires.
Le pays apparaît aussi dans une « situation géographique favorable » sur un futur réseau européen reliant Belgique, Allemagne, Suisse ou encore Espagne, où Teréga s’attend à une poussée de l’hydrogène vert issue d’électricité solaire.
Hydrogène vert : complexité des importations sous-estimée
En décembre 2020, un rapport de l’Institut allemand Fraunhofer pour la recherche sur les systèmes et l’innovation ( Fraunhofer ISI) indiquait que l’importation à grande échelle d’hydrogène vert était très complexe et que de nombreuses études sous-estimaient les problèmes qui doivent encore être résolus.
« Le sujet de l’importation d’hydrogène vert dans toute sa complexité est encore trop peu compris, et les défis et les tâches qui restent à résoudre à l’avenir sont donc en partie sous-estimés », affirmait le rapport, soulignant de fortes incertitudes concernant les futurs prix d’importation, les critères de durabilité, la disponibilité de capitaux, la coopération internationale, entre autres.
Selon les chercheurs de l’Institut allemand, le futur marché des importations d’hydrogène en Allemagne et en Europe pourrait représenter entre 100 et 700 milliards d’euros par an, selon les applications de l’hydrogène et d’autres sources d’énergie qui en découlent.
Notre avis, par leblogauto.com
Cette consultation voit le jour alors que l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et techniques (OPECST) a récemment estimé dans une note que l’hydrogène était loin de disposer de toutes les vertus qu’on voudrait bien lui attribuer. Considérant même
que cette source d’énergie ne constituait « pas la solution miracle » pour répondre à tous les défis de la transition énergétique.
Alors que le rôle de l’OPECST est d’éclairer les parlementaires sur les conséquences des choix de politique publique à caractère scientifique et technologique, sa note souligne notamment le « faible rendement » énergétique de l’hydrogène, et sa distribution « délicate et coûteuse ».
L’OPECST souligne par ailleurs que pour que l’hydrogène puisse être utilisé dans les véhicules particuliers, « deux questions majeures » ne sont pas réglées : « l’emport de l’hydrogène dans la voiture, et l’existence d’un réseau logistique de stations-service ».
« Si on veut développer l’hydrogène pour les véhicules légers, il faut se pencher sur la question logistique qui à cet instant n’est pas réglée » a ainsi déclaré Gérard Longuet, en rappelant au passage qu’il avait fallu « 50 ans pour généraliser les pompes automatiques de carburant ».
Sources : AFP
A lire également :
Il convient de rappeler que la première étape pour atteindre les seuils OMS sur la pollution et la neutralité carbone est de réduire drastiquement l’usage de la voiture individuelle et plus particulièrement en ville.
Pour la pollution, cela vient du fait que sur les véhicules récents la principale source de pollution est les phénomènes d’abrasion produisant les particules, le polluant le plus tueur et sans seuil d’innocuité.
Pour la neutralité carbone, cela vient du fait que la fabrication du véhicule représente une part importante des émissions et d’autant plus quand les émissions à l’usage sont faibles voire nulles.
L’intérêt de l’hydrogène (vert cela va de soit) doit donc être appréhendé avec cette condition remplie et surtout pas à partir du contexte actuel qui n’est pas viable.
En terme de pollution et plus particulièrement dans un véhicule léger (pour avoir les émissions de particules les plus faibles), son intérêt ne fait aucun doute.
Pour les émissions de GES, son utilisation possible (directe ou indirecte) dans des véhicules existants (donc sans nécessité d’en fabriquer de nouveaux) et avec des émissions potentiellement réduites pour leur transformation, son intérêt ne fait aucun doute là aussi.
In fine, il n’y a que les lobbyistes de l’autosolisme qui refusent de prendre en compte la problématique des particules d’abrasion pour refuser de voir son intérêt et vouloir imposer la solution la pire qui soit. A la limite, une réduction drastique de l’usage des voitures tout en les laissant carburer au fossile est une meilleure solution que celle prônées par les lobbyistes de la VE.
Question pour les détracteurs du H2.
Quel mode d’énergie est meilleur pour un camion de 44 t pour qu’il puisse faire 1.000 km par jour
– L’électrique par batteries
Ou
– L’électrique par PAC h2 ?
En dehors du diesel … évidemment.
Cela veut dire quoi « meilleur » ?
meilleur rendement ? Alors pour le rendement, prendre de l’électricité, pour créer du H2, le comprimer, le stocker, puis refaire de l’élec dans une PàC c’est un rendement global de moins de 20% (si compression à 700 bars).
Voilà voilà.
Bon effectivement la question est mal posée
Il faudrait la décomposer en 2 parties .
Combien coutent les infrastructures pour alimenter 10.000 camions électriques à batterie et le même nombre avec de l’électrique H2.
Après, quel serait le mieux pour l’entreprise de transports d’avoir 100 camions VE ou 100 camions H2.
Les intérêts d’un état ne sont pas exactement les mêmes d’une société privée.
Solutions envisageables en + de ce que propose JoJohn_MG
L’idée est de mettre fin à la consommation de pétrole.
Ni l’un ni l’autre
Une PAC au Méthanol si on introduit un nouveau tracteur ou porteur dans son parc, ou convertir un un moteur essence existant (dans les pays ou c’est adéquat) au BioMethane ou à l’Alcool de déchet ou perserverer dans un Biodiesel pour l’europe (Algues notamment monté en parallèle d’une industrie type ciment ou Acier)
Bref tout sauf le H2 qu’on a du mal à faire vert, avec un rendement minable et dont on a bien plus besoin dans la production d’acier et de fertilisant.
Les solutions évoquées plus haut ont l’avantage de faire tourner le carbone déjà dans l’atmosphère donc limiter sa présence à l’état gazeux qui nous pose tant de problème pour l’éliminer…
tout à fait john
tout à fait
Le but n’est pas de faire rouler des camions sur les routes.
Le but, l’objectif primaire est de transporter des marchandises.
Il convient alors de se demander quel est le meilleur moyen de transporter cette marchandise, et non quel est le meilleur moyen de remplacer le gasoil pour les camions
En revanche, Mendeleiev a dit que chaque élément est différent, n’est pas substituable. Par exemple, pour faire de l’engrais azoté, on le fait à partir de l’ammoniac NH3. Difficile de remplacer l’atome H par du C, ou du O, ou du Cl, ou du Fe…..
Supprimons les engrais chimiques. Dans les mois qui suivent, 6 milliards de personnes vont mourir de faim.
question pour les pro-H2 sur les camions:
quel est le meilleur moyen de transporter plusieurs milliers de fois 44 tonnes sur plusieurs milliers de km?
https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/suppression-du-train-perpignan-rungis-20-000-camions-plus-routes-du-limousin-1701596.html
.
bref, quitte à dépenser plusieurs centaines de milliards €, ne serait il pas plus intéressant de repenser à l’aménagement du territoire, plutôt que de vouloir remplacer une énergie par une autre…
@wizz
Je suis en phase avec toi sur la nécessité de réaménager le territoire pour réduire les déplacements, en premier lieu des personnes.
En effet concernant les marchandises, il n’est pas envisageable d’avoir des ateliers de fabrication de tout ce que l’on a vraiment besoin à moins de 3 km de chacun, par exemple les vêtements.
Donc autant on peut limiter drastiquement le déplacements des gens dans leur vie quotidienne, autant ce sera plus difficile pour les marchandises essentielles.
Il y a longtemps, on pouvait voir des zones industrielles, une forte concentration d’entreprises….autour d’une zone ferroviaire! A cette époque, le train permettait un transport économique.
Avec une telle infrastructure, les entreprises peuvent être ravitaillées par des trains….voire par des sous-traitants juste à côté (qui eux même peuvent être ravitaillées par des trains).
Ensuite, la production pourra reprendre le train pour livrer les différentes villes, grandes et moyennes.
Ainsi, on peut faire beaucoup de km, sans forcement émettre beaucoup de CO2, en minimisant au maximum l’usage des camions, et en minimisant les trajets fournisseur-client (industriel).
Réduire les émissions de CO2, réduire la consommation énergétique, ce n’est pas forcement réduire la distance entre le producteur et le consommateur final
De nos jours, on voit des zones activités partout, même dans des villages. Tout le tissu industriel est dispersé. Et des camions sillonnant les routes pour relier les industriels avec leur fournisseurs, avec leur consommateurs…
@SGL : On a encore plus « simple », ce sont les camions-trains. Des camions avec pantographe et bogies pour rouler directement sur les rails électrifiés, tout en pouvant aller à destination par la route, en électrique (batterie rechargée durant le trajet en tant que train) ou en diesel.
Mais, pour faire mon Christophe 😉 le mieux est encore de limiter les transports…
Physiquement je le répète, le H2 comme vecteur de l’énergie électrique, c’est « moche et caca » (autant écoper une barque en train de couler avec une cuiller à soupe).
@Thibaut Emme
Je suis en phase avec vous concernant le rendement faible de l’hydrogène comme « carburant » de véhicules.
Cependant avec des rendements de :
– 30 % avec les carburants fossiles,
– 30 % pour la force musculaire,
– < 30 % pour l'électricité pour l'ensemble de la chaîne,
cette question du rendement aurait du être posée depuis bien longtemps.
Ce qui démontre qu'il est plus qu'urgent de limiter les transports pour réduire cette gabegie énergétique.
Donc messieurs @Thibaut Emme @Christophe @ John_MG @wizz
Le fait que les alternatives au diesel pour les transports lourd comme le PAC h2 et GMP électrique à grosses batteries, c’est du cacaberk !
On est tous d’accord qu’il faut encourager le transport sur rails… et donc augmenter drastiquement le coût du diesel pour les sociétés de transports !?
On est d’accord ?
Le rail et le transport fluvial sont sous-employés.
Fluvial je ne sais pas (je n’ai jamais creusé le sujet), le rail j’en suis convaincu.
Perso le rail je veux même bien y monter ma tire pour aller à l’autre bout de l’Europe en Vacances à l’occasion
Il me semble que le transport fluvial est imbattable en coût et en rendement écologique… Le problème de taille, il ne fait pas du porte-à-porte (comme le rail) et surtout… Il est terriblement lent.
Donc pas de transport de vive.
Pour les antis-éoliennes
Éoliennes : du rêve aux réalités [le film]
https://www.youtube.com/watch?v=Vf9EbpzDvoY
Passionnants !