Réunis devant la salle de spectacle de Bercy – où la maire (PS) Anne Hidalgo devait venir assister au « concert-test » du groupe Indochine -, les participants arboraient des banderoles proclamant « Accès interdit VTC, non à la discrimination », et scandaient des slogans comme « Non à la mort des indépendants », ou « VTC en colère »!
La « zone apaisée », cible de la colère des VTC
Les chauffeurs, qui travaillent pour des plateformes de type Uber, sont vent debout contre un projet d’Anne Hidalgo et de son adjoint (EELV) David Belliard d’instaurer d’ici la mi-2022 une « zone apaisée » dans le centre de la capitale, où le « trafic de transit » serait interdit aux voitures, sauf aux riverains, artisans et commerçants du quartier, et aux taxis.
Interdire aux VTC l’accès au centre de Paris, qui « regroupe 300 hôtels, 2 000 restaurants, 150 000 résidents, 50 000 entreprises, 40 musées et de nombreux théâtres », revient à « les condamner définitivement à une mort certaine », redoute l’Intersyndicale nationale VTC (INV), qui avait appelé à cette manifestation.
Selon les organisateurs, des manifestants étaient venus de toute la France pour soutenir leurs collègues d’Ile-de-France, qui compte plus de 30.000 chauffeurs VTC.
Les plateformes cristallisent aussi la colère des VTC
Outre les restrictions de circulation à Paris, les chauffeurs entendaient également protester contre la « politique tarifaire désastreuse orchestrée par les plateformes numériques », et contre la volonté du gouvernement de cesser progressivement ses mesures de soutien post-Covid, a souligné Brahim Ben Ali, le secrétaire général de l’INV.
Jusqu’à présent, les chauffeurs VTC pouvaient bénéficier du fonds de solidarité à hauteur de 100% de leur chiffre d’affaires de 2019, mais à partir de mardi 1er juin, ce soutien doit passer à 40% du chiffre d’affaires.
« Le problème, c’est que seules les terrasses ont rouvert. Les touristes ne sont pas de retour, les boîtes de nuit toujours fermées: on est encore impactés par le Covid et on ne peut pas générer un chiffre d’affaires qui nous permettrait de payer nos charges », a expliqué Rachid Laddi, un autre responsable de l’INV.
« On demande au gouvernement de prolonger le fonds de solidarité à 100% pour au moins la période estivale », a-t-il ajouté.
Un autre collectif, l’association des VTC de France, a appelé à une autre manifestation sur les mêmes revendications près du stade Roland-Garros à Paris dimanche, jour de l’ouverture du tournoi international de tennis.
Par AFP : ab/cel/it
C’est également illisible pour les clients et touristes : vous voulez aller au Louvre ? Ah, non, désolé, moi je n’ai pas le droit d’y aller, il faut prendre un taxi pour ça.
un lobbying des taxis efficace semble t’il…
d’un autre coté, Uber et consort avec leur niche fiscale basée dans des paradis ne jouant pas le jeu non plus, des intérêts convergeant vers l’exclusion d’une catégorie professionnelle.
A qui jeter la pierre ?
les compagnies de taxi et les chauffeur sont régis par la fiscalité française, uber passe au dessus pour sa part de commission et les chauffeurs sont otages du jeu.
Le code de la route spécifie que les lignes de bus sont ouvertes au taxis, pas aux autres véhicules de transport de passagers privés…
Les taxis payent une énorme licence pour rouler, pas les CP, au final sans juger le fond, la forme est conforme aux règles.
Reste que le numérus clausus des licences de taxi a ouvert le portail à une concurrence qui pouvait être débridée parfois…
Faire payer une licence au CP ou donner un coup de couteau dans la loi ?