Les véhicules électriques : une véritable catastrophe pour l’emploi en Allemagne ? Selon une étude publiée jeudi, la transition énergétique pourrait réduire d’ici 2030 jusqu’à un tiers des emplois dans l’industrie automobile allemande, secteur fondamental de l’économie outre-Rhin. Seraient tout particulièrement impactés constructeurs et sous-traitants où dominent encore les motorisations thermiques.
Les suppressions d’emploi supérieures aux départs en retraite
Dans le cadre du virage vers l' »électromobilité », la baisse continuelle du nombre de moteurs thermiques produits en Allemagne « entraînera des suppressions d’emploi en nombre supérieur à celui des départs à la retraite », indique une étude de l’Institut Ifo pour le compte de la fédération de l’industrie automobile allemande (VDA).
Sur 613.000 emplois en Allemagne liés directement ou indirectement à la production de véhicules à moteur thermique, l’étude estime ainsi que jusqu’à 221.000 postes d’ici 2025 et jusqu’à 288.000 d’ici 2030 seront affectés par la transition vers l’électrique.
Parallèlement, le nombre de départs à la retraite dans ce secteur est attendu à 75.000 d’ici 2025 et environ le double d’ici 2030, laissant redouter une perte importante de nombre d’emplois en l’absence de reconversion et de mise en place de plans de formation.
Transition vers l’électromobilité : défi majeur pour les sous-traitants en Allemagne
« Particulièrement pour le secteur des sous-traitants, qui est dominé par les petites et moyennes entreprises, la transition vers l’électromobilité est un défi majeur », a souligné Clemens Fuest, président de l’Ifo, lors d’une conférence de presse. La « tâche est immense » s’agissant de la formation aux nouveaux métiers de l’électromobilité, a reconnu pour sa part Hildegard Müller, présidente de la VDA.
Près de 50 % de véhicules électriques en 2030 ?
En 2019, les véhicules électrifiés représentaient 3,5% des nouvelles immatriculations dans l’Union européenne. Ils pourraient représenter de 35 à 47% en 2030 selon différentes projections.
Poussés par la mise en place de normes européennes antipollution de plus en plus strictes, les constructeurs ont investi massivement. S’adaptant en parallèle à la demande croissante des consommateurs pour des véhicules réputés plus écologiques.
L’équilibre suppression / création d’emplois difficile à évaluer
Les auteurs de l’étude ont par ailleurs jugé qu’il était difficile d’évaluer à l’heure actuelle la part des emplois menacés qui pourrait être compensée par les créations attendues dans le secteur de la voiture électrique.
« Cela ne veut évidemment pas dire que si moins de moteurs thermiques sont produits, tous les personnes travaillant dans ce secteur vont se retrouver au chômage », a souligné Oliver Falck, chercheur à l’Ifo. Mais le changement dans les profils requis pour produire des véhicules électriques, qui demandent davantage de compétences informatiques et numériques, tout comme le déplacement des emplois vers de nouveaux lieux de production, rendent difficilement estimable la perte nette d’emplois à attendre.
Notre avis, par leblogauto.com
C’est clair, les salariés devront faire de sérieux efforts de formation, voire de reconversion pour préserver leur emploi. Ce qui risque de ne pas être chose facile …
Sources : VDA, AFP, IFO
« les salariés devront faire de sérieux efforts de formation, voire de reconversion pour préserver leur emploi. », cela ne sert à rien, leurs emplois seront purement et simplement supprimés. Il ne leur reste qu’à esperer qu’un autre secteur industriel créé un volume equivalent d’emplois.
On essaye de nous faire croire que c’est le consommateur qui impose cette migration. Je dirais plutôt c’est le constructeur qui ne veut plus investir dans les nouvelles normes euro 7, et qui veut nous imposer la fée électricité !!
Mais qui veut du VE en fait ?
J’en connais pas beaucoup…..
Pourtant un VE coûtent plus cher à produire, donc il brasse plus d’argent. cet argent va quelque part, il faut étudier le fil de la redistribution.
En France tout du moins, l’expérience prouve qu’au-delà de 45 ans, une reconversion avec changement de secteur professionnel est périlleuse car, dans 80% des cas, elle se solde par un échec – sauf pour devenir indépendant et créer son propre job -: les chefs d’entreprises ne recrutent pratiquement jamais des débutants seniors. Quitte à recruter un débutant, ils vont recruter un jeune plus flexible, pas un senior. Quitte à se reconvertir, au delà de la quarantaine, il faut donc absolument créer sa propre entreprise – pas facile quand on a été salarié pendant de longues années.
Allez, et une incitation a la violence pour divergence d’opinion, une ! Qui dit mieux ? On laisse faire les admin?
Sur le fond, le but est d’avoir une société plus juste, avec une meilleure qualité de vie et pas de fouttre en l’air une planète entière en l´espace de 3 générations… Et depuis quand le capitalisme protège l´emploi ouvrier?
Pas de souci pour les allemands…ils savent rebondir et reconvertir leur industrie.
Ce qui n’est pas le cas pour la France
C’est beau le VE… on en reparle dans 10 ans ! Au final ce sont les petites gens qui trinque… le chômage va augmenter car la technologie électrique est en partie réalisée à l’étranger en chine…