On poursuit notre série d’articles sur les nouveaux constructeurs du monde de l’automobile électrique. Après Rimac et Rivian, nous vous introduisons dans cette première partie la genèse de Lucid Motors et de la Lucid Air. L’une des premières à être surnommée «tueuse de Tesla». Entre 2014 et 2020 le constructeur connait un parcours assez compliqué comme pas mal de ses concurrents. Il arrive cependant sur le marché avec sa Lucid Air pleine de promesses et de chiffres qui font rêver.
A l’origine de Lucid Motors, il y avait Atieva, fondée en 2007. L’entreprise de la Silicon Valley se destine d’abord à devenir un équipementier de rang 1 pour l’industrie automobile. Elle comporte dans ses rangs certains transfuges de Tesla ou d’autres constructeurs automobiles tels que le britanique Peter Rawlinson (ancien ingénieur en chef de la Tesla model S). La société connait des débuts tumultueux avec une offensive de son investisseur principal de l’époque, le chinois BAIC, un des mastodontes de l’industrie automobile chinoise. Le groupe BAIC tente de prendre le contrôle total de Atieva, sans succès, pour au final revendre ses parts à LeEco, une holding tenue par le milliardaire Jia Yueting. La relation avec J.Yueting est tout aussi chaotique qu’avec BAIC. En été 2014, ce dernier créé sa propre entreprise : Faraday Future. Du côté d’Atieva, l’idée de développer un véhicule fait son chemin et les travaux débutent en 2014.
Edna, le van le plus rapide de l’ouest
Edna, c’est un Mercedes Vito de 900 chevaux qui sert de banc d’essai à Atieva en 2016. Sous la carrosserie du van on trouve le prototype qui amènera à la berline Lucid Air. Atieva teste et peaufine son système, surtout les algorithmes de contrôle moteur, le freinage régénératif et la gestion de la température, pour n’en citer que quelques-uns. Sur la chaine Youtube du constructeur, on peut voir Edna en action. Terrassant des Tesla Model S, Nissan GTR et Ferrari au 0-60 miles/heure (0-96km/h) en 2.74 secondes et 1/4 de mile (402 mètres) en 11.3 secondes. Pas mal vu l’aérodynamique de l’animal !
Lucid « Air » pour aviation et vitesse
En octobre 2016, Atieva deviens Lucid Motors avec comme projet la Lucid Air avec Peter Rawlinson aux commandes. La « Air » est révélé en décembre 2016. Son look s’inspire de l’aviation : formes homogènes, simples et fluides. « Nous ne voulions pas que la voiture ait l’air d’être hyper-agressive et surchargée. Nous voulions qu’elle soit élégante, légère, aérodynamique et qu’elle ait l’air rapide. » Lucid Motors axe sont design sur l’espace offert aux occupants et l’efficience aérodynamique de sa berline. Et cela va avoir son importance pour la suite. En juillet 2017, un prototype d’une puissance de 1000 ch atteint la vitesse de 235 miles/h (378 km/h). Grace à son coefficient aérodynamique de 0.21 ! Une Model S concède un cx de 0.23 tandis qu’une Taycan 0.25. Et on sait bien comme cette donnée est importante pour un véhicule électrique. Cela nous amène à l’autonomie. L’agence Bloomberg a menée un test (indépendant ?) sur un banc de test spécifique. Le résultat est tout aussi prometteur, car le prototype de la Air donne 734kms d’autonomie contre 571kms pour la Model S Long-Range dans les mêmes conditions.
Argent de l’or noir pour voiture verte
En septembre 2018 les finances vont mal. Lucid Motors annonce la signature d’un accord portant sur un investissement d’1 Milliard de dollars avec le fond souverain Saoudien (PIF). Investissement dans un contexte de guerre d’influence entre les pétromonarchies du Golfe. Les tumultes de l’affaire Khashoggi poussent certaines entreprises comme Virgin Galactic a renoncé aux investissements du royaume. Mais pas Lucid Motors et ce n’est qu’en avril 2019 que l’accord est officiellement validé. Peter Rawlinson se défend et laisse entendre que sa start-up serait en mesure d’influencer le Royaume – et non l’inverse. « Lucid Motors fait partie de la solution et non du problème », ajoute-t-il. Bien qu’il semble que le royaume ait engagé des consultants dont le Boston Consulting Group, pour étudier la création ou gestion d’un nouveau fabricant de v-e, selon les dernières rumeurs…
En juin 2020 un autre scandale éclate à cause de poursuites judiciaires de la part de l’ancien directeur des finances de Lucid Motors, Doug Coates. Ce dernier après avoir dû quitter l’entreprise estime avoir droit à plus d’indemnités de départ. Car selon-lui, l’investissement du fond Saoudien comporte une clause de « prise de contrôle » sur Lucid Motors. Sans se plonger dans les détails du dossier et du droit américain, on devine que ses indemnités de départ ne correspondaient pas à la situation économique «potentielle » de l’entreprise en cas de contrôle du PIF. Peut-être que le fond souverain détient plus de pouvoir sur Lucid Motors ? Pas si simple, car en février dernier Lucid Motors entre en bourse dans le cadre d’un accord avec Churchill Capital Corp IV. Le constructeur est très convoité.
Notre avis, par leblogauto.com
Le parcours assez atypique Lucid Motors contraste avec le projet Lucid Air tant cette dernière semble presque parfaite. Alors, oui, le terme pompeux de « tueuse de Tesla » distribué à tort et à travers semble bien lui aller. Depuis le constructeur a présenté le grand SUV Gravity sur lesquels nous reviendrons dans un prochain article. Aujourd’hui Lucid Motors dispose de bureaux disséminés au quatre coins des Etats-Unis et d’une usine d’assemblage à Casa Grande en Arizona. La version de série de la Air dévoilée en septembre dernier y est d’ailleurs produite en trois versions. La monstrueuse Air «Dream Edition» de 1080 ch, pour plus de 800 kilomètres d’autonomie (cycle EPA) grâce à une batterie de 113 kWh est facturée à partir de 161500 dollars. Ensuite, viennent les «Gran Touring» de 800 ch, 900kms d’autonomie estimée, pour 131500 dollars et Air «Touring» de 620 ch, environ 650kms d’autonomie pour 87500 dollars. Déjà en précommande en France, on ne connait pas encore les tarifs. On note les efforts en communication sur le contrôle qualité, que l’on nous présente plusieurs fois sur la chaine Youtube de Lucid Motors. Point de comparaison incontournable avec son grand rival Tesla. En tout cas sur le papier Lucid Motors n’a pas à rougir face à ce dernier.
Il faudrait donner de temps en temps le palmarès des fabricants de VE
… Notamment les HdG.
Qui est derrière Tesla ?
Audi ? BMW ? Mercedes ? Jaguar ? Volvo ? Un Chinois ?
Sur le papier, toutes les nouvelles marques de VE sont parfaites.
Mais il y a un gouffre entre un prototype et une version de série produite à milliers d’exemplaires chaque mois…
À un moment, il faut arrêter de se toucher sur des protos hein !
Cet enfumage n’a rien d’étonnant, malheureusement, de nos jours…. Les fonds sont opaques ! Ces startup sont prêtes à vendre leur âme au diable, quelles qu’en soient les conséquences… Elles sont côtées en bourse du jour au lendemain grâce à des sociétés fantômes sans avoir livré une seule voiture !!!
C’est hallucinant. On vit dans un monde merveilleux. Avant, il fallait faire ses preuves avant d’engranger des profits. Maintenant, toutes ces pseudos boîtes veulent se faire un max de pognon avant d’avoir mis un seul produit sur le marché….. Des promesses, des discours, du bla bla…. Du marketing quoi !!!!
L’avenir s’assombrit de plus en plus…. Comme dit l’adage, l’homme est capable du pire comme du meilleur, mais c’est dans le pire qu’il est le meilleur !!!! Ça se vérifie tous les jours !!!
Question : à quoi sert cet étalage de puissance invraisemblable sur les VE ?
Le premier problème des VE c’est l’autonomie, forcement compromise par la nécessite de fournir des électrons en quantité suffisante pour alimenter le moteur.
P = U* I, I étant la quantité d’électrons capable d’être fournie.
Certes en étant modéré sur la pédale de droite, on minimise la conso brute, mais comme sur un moteur thermique, impossible de faire abstraction de la puissance brute.