Lexus accélère en direction du tout électrique, après l’UX300e et le concept LF-30, la division premium du groupe Toyota vient de nous présenter son dernier concept-car: le LF-Z Electrified. Ces derniers mois, Lexus a laissé fuiter sur le net quelques indices à son sujet. Le constructeur nippon n’est pas familier à l’exercice du teaser et peu avare en concepts, celà peut surprendre au premier abord. Le Lexus LF-Z Electrified inaugure donc le nouveau virage stylistique du constructeur qui n’hésite pas à le définir comme une « vision renouvelée de la marque ».
Présenté aujourd’hui en fin de matinée, ce concept adopte la silhouette d’un crossover, plutôt imposant. On garde les lignes tendues taillées à la serpe qui font l’originalité de la marque. Cependant le style évolue en douceur et par petites touches. Il est plus fluide tout en gardant un lien de parenté avec la gamme actuelle. À l’avant, on retrouve la même signature lumineuse des derniers modèles de la marque avec les deux « virgules » horizontales. En sandwich avec six blocs leds, on constate un lien de parenté avec les phares des RX et LS. La gigantesque grille laisse place à deux grandes ouïes verticales qui semblent pleines, voiture électrique oblige. Le toit panoramique en verre électrochrome forme une bulle enveloppant tout l’habitacle et l’opacité de l’ensemble se contrôle avec un bouton. Le reste tient un peu plus du gadget avec des leds dans l’habitacle pour l’ambiance lumineuse. Les poignées de porte disparaissent au profit d’un système « E-Latch » soit une intégration dans la carrosserie. Les portes s’ouvrent sur simple pression d’un bouton. La nouveauté ici est l’ajout d’un système de surveillance des environs avant ouverture, pour détecter les véhicules venant en sens inverse. Lexus adopte comme sur Mustang Mach-E une ouverture numérique via smartphone pour un accès sans clé et partagé. Ce qui nous laisse toujours dubitatifs et circonspects au vu de l’explosion des vols par piratage électronique.
A l’arrière, l’arrivée d’une bande horizontale en tant que feux-stop (comme chez la concurrence allemande) soulignée par deux feux verticaux est du plus bel effet. Sur la signature lumineuse, s’incrustent les lettres « Lexus » avec une nouvelle police, qui confirment peut-être une nouvelle identité pour le logo de la marque. Le feux stop supérieur est intégré à la lunette arrière sur une arrête dorsale qui rappelle un peu le monde de la F1 ou de l’aviation. Reste à voir ce qui sera retenu pour les futurs modèles de série.
Deux moteurs électriques pour près de 400 kW ?
Tout comme le système e-4ORCE de Nissan et SH-AWD de Honda, Lexus retient une architecture avec deux moteurs électriques sur chaque essieux dénommée DIRECT4. Donc pas d’arbre de transmission. Lexus confirme l’utilisation du Torque Vectoring pour assurer une répartition du couple dynamique fessant passer le véhicule de traction à propulsion ou 50/50. Le système définira la « Lexus Driving Signature », soit le concept du comportement routier de leurs futurs véhicules. On aurait voulu en savoir plus sur le sujet. Le système DIRECT4 devrait offrir une puissance combinée de 400 kW (536 ch) et 700 Nm de couple pour un poinds de 2100 kg. Peu d’informations ont filtrés sur la batterie de 90 kWh qui offre une autonomie de 600 kilomètres (WLTP) avec une charge de 150 kW. Son emplacement est dans le plancher, façon skateboard.
Quand l’automobile s’inspire de l’aviation, encore une fois.
A l’instar de Tesla, le Lexus LF-Z Concept remplace ce bon vieux volant par un manche ou « Yoke » en anglais, qui s’inspire bien sûr de l’aviation. Rappelant le concept-car Mercedes F200 et ses joysticks en 1996. Nombreux sont les concept-cars vantant cette solution sans mise sur le marché. Le volant est un symbole, un mythe. C’est l’un des éléments les plus anciens qui composent une automobile. Le LF-Z nous propose une évolution de ce dernier, couplé à une direction électrique. Avec bien sûr les désormais « classiques » caméras-rétroviseurs, conduite autonome partielle et intelligence artificielle censé nous faciliter la vie, voir nous tenir compagnie (humour). Pour l’intérieur c’est l’approche « Tazuna » introduite sur concept le LF-30 que l’on retrouve. Comme Mazda, Lexus illustre sa philosophie de conduite avec l’exemple du cheval/cavalier qui ne font qu’un : Tazuna est le mot japonais pour « Rêne ». Cela se traduit par des commandes minimales et centrées sur le conducteur, l’utilisation à foison de contrôle gestuel et réalité augmentée nous promettant une nouvelle expérience. On est curieux de voir le résultat sur le plan ergonomique, surtout avec le constructeur japonais. Sinon, l’intérieur présente un design ouvert et minimaliste avec quatre sièges baquets. On devine des inserts et panneaux en bois et quand on connaît le constructeur, on parie sur une possible collaboration avec Yamaha sur cette partie. Pour l’audio on retrouve une installation Mark Levinson avec réduction active de bruit et toutes les dernières avancées en la matière.
Notre avis, par leblogauto.com
Avec ce LF-Z Electrified, point de gros bouleversements stylistiques et ce n’est pas pour nous déplaire. Nous sommes en présence (subjectivement) d’un élégant concept que l’on identifie immédiatement à la marque. Ceux qui ne sont pas fan du style Lexus de la dernière décennie risquent de ne pas apprécier. Chacun sait qu’il n’est pas évident pour un constructeur de se renouveler. On se souvient encore en 2012 du choc qu’a représenté auprès de la clientèle l’introduction du nouveau style avec les concepts LF-CC et LF-LC. Il tranchait radicalement avec la discrétion des CT, IS, RX et GS de l’époque. Et l’on pense à Honda et ses nombreux changements qui ont à chaque fois fait gagner ou perdre des clients. Au contraire de Audi et sa prudence par exemple, avec pourtant le même résultat. On est curieux au sujet du manche en place du volant même s’il semble que son utilisation soit similaire. Tout comme l’arrivée des caméras à la place des rétroviseurs, on verra ce que prévoient les textes de loi et normes. Assistons-nous à une révolution ou une simple mode ?
Ils ont oublié de remplacer les vitres par des écrans car regarder dehors c’est has been et d’enlever le volant car conduire c’est so 2010.
@Jeff : c’est clair, autant virer les pedales pour vraiment coller à l’aviation ! 😀
Et les pédales du palonnier !? 😯
bien vu @SGL 😉 mais du coup sur la Lexus qui controle le lacet ? le manche ou le palonnier ? 😛
🙂 joker !
Techniquement, il y a pedales dans un avion
Pour montrer son virage electrique, VW change de nom aux USA. Mon dieu … :ddr:
J’avoue elle en jette !
Je n’aime pas habituellement la calandre des Lexus… La transformation “pleine” de celle-ci est particulièrement une réussite !
BMW devrait prendre exemple.
Oui c’est dommage, BMW avait superbement reussi leur calandre electrique avec le concept BMW iVision Dynamic