Volvo et Geely abandonnent leur projet de fusion

Le constructeur automobile chinois Geely et sa filiale Volvo reportent leur projet de fusion, pariant qu’ils seront plus « agiles » en tant qu’entités autonomes.

Structures Geely/ Volvo distinctes mais coopération plus étroite

Les constructeurs conserveront leurs structures d’entreprise distinctes tout en coopérant plus étroitement sur l’électrification, les logiciels et la technologie de conduite autonome, selon un communiqué conjoint. Bien qu’ils ne soient plus dans leur intention de fusionner comme annoncé l’année dernière, de nouvelles annonces pourraient intervenir.

Pas de fusion, pour ne pas être focalisé sur les affaires internes

« Il s’agit de maintenir l’élan de haut niveau », a déclaré Hakan Samuelsson, DG de Volvo Cars, dans une interview. «Une fusion n’est pas toujours positive. Vous risquez de perdre votre élan car le focus est alors trop mis sur les affaires internes » a ajouté le dirigeant.

En février 2020, les deux constructeurs argumentaient pourtant leur projet de fusion en indiquant que la future entité « bénéficierait de la taille, de l’expertise et des ressources nécessaires pour être aux avant-postes dans la transformation en cours de l’industrie automobile ».

Volvo et Geely indiquaient alors que le nouveau groupe qui serait issu de leur fusion pourrait être coté à la Bourse de Hong Kong, où Geely est déjà inscrit, puis à Stockholm (Suède).

« L’identité de chacune des marques Volvo, Geely, Lynk&Co et Polestar serait préservée », avaient assuré Volvo Cars et Geely.

Groupes motopropulseurs déplacés dans une société distincte

En parallèle, Geely et Volvo déplaceront leurs activités de groupe motopropulseur dans une société distincte, ce qui renforcera l’accent mis sur le développement des véhicules électriques.

« L’adhésion de Daimler à l’entreprise serait positive », a déclaré à ce sujet le DG de Volvo.

Pour rappel, le constructeur automobile allemand compte Li Shufu, propriétaire de Geely, comme principal actionnaire. En novembre dernier, il a annoncé en novembre son intention de développer conjointement un moteur à essence qui pourrait être électrifié plus tard.

Notre avis, par leblogauto.com

Ces annonces constituent les derniers exemples en date de groupes automobiles qui transforment rapidement leurs activités en s’éloignant de la production de moteur thermique au profit des batteries pour véhicules électriques.

Daimler a annoncé ce mois-ci la scission de son unité de camions après l’avoir maintenu durant plus d’un siècle au sein de la même structure que celle incluant ses activités automobiles. Volkswagen réfléchit pour sa part à inclure sa filiale Porsche dans une entité distincte.

Sources : Bloomberg

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(5 commentaires)

  1. Décidément, les acteuyrs de l’industrie automobile chinoise a du mal à trouver un modèle économique viable ! Mais le jour où ils l’auront trouvé, on aura mal aux fesses … NOUS !

  2. C’est surtout que Geely doit manquer d’un peu de liquidités après avoir dévoré pas mal d’autres entreprises et avoir mis au pot sur 6% sur MB (dans quel objectif ?).
    Fusionner aurait impliquer de « payer » éventuellement un bonus aux autres actionnaires de Volvo sans changer le volume capitalistique.
    Bref immobiliser des fonds propres sans retour immédiat, à l’inverse d’une mise sur le marché boursier façon Ferrari ou à priori Porsche…

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