Vauxhall: Stellantis souhaite un financement de Londres

Stellantis – fusion de PSA et FCA – a indiqué poursuivre des discussions avec les autorités britanniques sur le sort de l’usine Vauxhall d’Ellesmere Port dans le nord-ouest de l’Angleterre. Si les négociations sont certes qualifiées de « productives » par le constructeur, il n’en demeure pas moins qu’elles n’ont pu aboutir à une décision à l’heure actuelle. Quelque 1.000 emplois directs sont concernés.

Stellantis confirme étudier différents scénarios pour Ellesmere Port

Un porte-parole de Stellantis a indiqué que le constructeur discutait de différents scénarios pour Ellesmere Port avec les autorités britanniques, tant au niveau national qu’au niveau local.

Stellantis espère un engagement rapide du gouvernement britannique

Le groupe automobile espère obtenir un engagement du gouvernement britannique dans un proche avenir, pour pouvoir à la suite agir en conséquence.

Le constructeur a affirmé clairement qu’il ne prendrait aucune décision d’investissement sans être fixé sur ce point.

Parmi les éléments qui pèseront sur la décision figurent en tout premier lieu un éventuel soutien financier du gouvernement britannique ainsi que la législation réglant la commercialisation des moteurs thermiques.

En janvier dernier, le patron de Stellantis Carlos Tavares avait indiqué que des décisions sur les implantations du groupe au Royaume-Uni seraient prises « dans les prochaines semaines », mettant notamment en cause la décision du gouvernement britannique d’avancer à 2030 l’interdiction de la vente de nouveaux véhicules dotés de moteur thermique.

Un véhicule électrique produit sur le site ?

L’une des scénarios envisageables serait de produire une voiture électrique sur le site. Mais pour ce faire, Stellantis souhaite que le gouvernement britannique mette la main au portefeuille. Souhaitant ainsi que Londres agisse en accord avec sa volonté de bannir la vente de véhicules à essence au Royaume-Uni à partir de 2030.

Fermeture de l’usine en l’absence d’un accord satisfaisant ?

Une fermeture de l’usine est également possible en l’absence d’accord satisfaisant.

Le syndicat Unite s’est dit quant à lui prêt à « combattre toute tentative de fermer l’usine », ajoutant que « l’avenir à long terme de l’usine de Vauxhall est essentiel pour la réussite de l’économie du nord-ouest » de l’Angleterre.

« Jusqu’à 7.000 travailleurs dans la chaine d’approvisionnement comptent sur le site pour gagner leur vie », insiste Unite dans un communiqué, estimant qu’il serait « impardonnable que le gouvernement manque d’apporter toute l’assistance possible pour assurer l’avenir » de l’usine.

Notre avis, par leblogauto.com

D’après le Times, trois scénarios seraient en cours d’examen : le maintien de l’assemblage du modèle Astra dans l’usine d’Ellesmere Port, le transfert de sa production vers une autre usine tout en lançant un nouveau modèle à Ellesmere Port, ou la fermeture pure et simple du site.

Les ventes de PSA ont lourdement chuté l’an dernier (-29,3% à 1,5 million de véhicules), plombées notamment par Opel/Vauxhall. Le virage du gouvernement britannique en faveur des VE devrait lourdement peser dans la décision du maintien ou pas de l’usine de Vauxhall. Le constructeur pourrait perdre là un important débouché alors que ses exportations de modèles dotés de moteur thermique devraient être soumises à des taxes liées à la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.

Reste peut-être à produire localement des VE ?

Sources : AFP, Stellantis, Times

(10 commentaires)

  1. Il y a évidement une opportunité à fournir des VE sur un marché de 2,5 millions de véhicules annuels quand on a des marques comme Vauxhall et Peugeot voire Citroën/(Fiat c’est quoi aujourd’hui ? 25.000 ventes/an).
    Spécialement quand dans sa com on s’annonce fort sur le marché VE (la réalité est plus éloignée pour Stellantis).

    Mais si Nothvolt, JLR/BYD et l’Alliance déploient leurs usines, la moitié du marché est fourni à minima et pourrait éjecter Stellantis qui fait le forcing / chantage financier.

    Les anglais moins regardant pourraient migré vers MG et autres chinois et laisser Stellantis dans ses certitudes ou dans l’excuse de fermeture pour raison de mauvaise volonté politique. C’est pas nous, c’est eux avec leur idée du 100%électrique.

    Oui, mais Stellantis a un autre discours :
    « Une situation dans laquelle nous n’aurions pas pu fusionner aurait été dramatique pour les emplois. La fusion est un bouclier qui nous protège des problèmes sociaux et d’emplois. Elle garantit la durabilité de l’entreprise. De plus, si vous n’avez pas une échelle suffisante, vous ne pouvez pas offrir une mobilité propre et abordable  »

    Ben apparemment si…

    On ferme sera la conclusion, pari tenu ?

  2. Le consommateur Britannique est assez ouvert à la concurrence. Ça ne les gênera pas d’aller voir ailleurs quitte à finir l’assemblage dans leur anciennes usines de produits importés de Chine.
    Des sites industriels qui ferment les uns après les autres cela fait 60ans qu’ils le subissent.

  3. Une entreprise Anglo Saxone se gênerait elle pour fermer une usine en France pour un prétendu « manque de rentabilité » ? Alors faisons pareil…

  4. C’est aussi une conséquence du Brexit, ça certains semblent trop facilement l’oublier ou le minorer.
    Ils ne vont pas garder une usine non rentable en parti à cause du vote des employés.

  5. Carlos Tavares qui fait la manche outre-Manche, on en serait peut être pas là si les ventes de Vauxhall s’étaient maintenus. Quand on passe de 1 million de ventes en 2016 à moitié moins quatre ans plus tard, forcément on se dit que les usines tournent à vide. Alors SGL et zeboss vont rappliquer pour illico presto expliquer que désormais Opel est rentable, que les ventes à perte c’est fini, reste qu’en attendant les britanniques vont acheter ailleurs, et y compris chinois via MG parce que le rapport qualité/prix y est devenu bien meilleur. Hyundai/Kia, le groupe VW et même MG sont bien bien plus crédibles en électrique / PHEV (le dernier eMokka se fait déjà étrillé pour son autonomie ridicule ) que Stellantis. 1000 salariés britanniques vont payer le pricing power et le cost killing à la sauce PSA appliqué à Vauxhall.

  6. Tavares devrait se méfier, il s’adresse à un pays indépendant où les habitants ont retrouvé le pouvoir, il ne va pas pouvoir faire sa loi comme les patrons scelerats la font dans cette Union contre les peuples qu’est l’union Européenne où les contribuables se font racketter par les grandes entreprises avec la complicité d’anciens banquiers devenus présidents . Si Londres veut, Tavares s’agenouille. Les Anglais ont besoin de bagnoles, pas nécessairement les siennes. Il devrait baisser d’un ton. En tout cas c’est comme ça qu’un gouvernement digne de ce nom, qui ne rampe pas, devrait s’adresser à un patron trop arrogant. Pas de chantage.
    Attention Carlos, l’Angleterre n’est pas le Japon pour le moment, mais il y a un début à tout et tu t’appelles déjà Carlos !

  7. Ça y est, l’hémorragie (dont on nous annonçait qu’elle n’aurait pas lieue) commence ! Les promesses n’engagent que ceux qui y croient

  8. ils feraient mieux….mais ne l’ont pas fait, avaient négocié jusqu’au bout pour garder contact avec le reste du continent.

    ils auraient pu partir, ne rien négocier, et se contenter du simple basique accord de l’OMC, mais ils ne l’ont pas fait ainsi….

  9. Ils ont bien fait de voter pour le Brexit. Ca me rappelle une fausse pub de 2016, un anglais à Londres qui invitait tout le monde à soutenir Trump et à voter Trump. Il concluait tout piteux : « comme ça, vous oublierez qu’on a voté pour le Brexit… »

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