L’usine près de Valenciennes (Nord) du géant automobile japonais Toyota va reprendre lundi sa production, suspendue le 22 décembre du fait de l’interruption des échanges avec le Royaume-Uni après l’apparition d’une nouvelle variante du coronavirus, a-t-on appris auprès de sa direction.
Le travail sur le site d’Onnaing, qui fabrique la Yaris et peut-être d’autres modèles prochainement, emploie plus de 4.000 personnes en trois-huit, devait reprendre en début d’après-midi, a précisé la direction du site.
Les activités des deux sites anglais du groupe, également suspendues pour cause de pénurie de pièces, reprendront « normalement » le 4 janvier, à l’issue de congés « programmés » à partir du 24 décembre, a-t-elle ajouté.
La direction du site français avait annoncé il y a une semaine la mise en pause de ces trois sites, « au vu des pénuries de pièces attendues dues aux retards de transport et à la nature incertaine de la durée de fermeture des frontières pour les activités logistiques ».
« Avant, les stocks étaient dans les entrepôts, maintenant les stocks sont sur les routes dans les camions », c’est « le principe des flux tendus », avait alors regretté Eric Pecqueur, délégué CGT.
A Onnaing, la pause « nous a pénalisés à hauteur de 2.000 voitures non produites, qui le seront en début d’année prochaine », a précisé la direction, soulignant que « cela ne va pas chambouler tout le planning ».
En vertu d’un « accord de modulation » en vigueur, les personnels qui n’ont pas travaillé percevront leur salaire normalement et rattraperont les journées non travaillées début 2021, a-t-elle indiqué.
Après l’apparition d’une nouvelle variante du coronavirus au Royaume-Uni, la France avait suspendu le 20 décembre pour 48 heures tous les déplacements de personnes en provenance du sol britannique, y compris liés aux transports de marchandises.