On a lu : Alpine Berlinette A108 & A110

défendre la sportivité à la française

Comme toujours, l’auteur contextualise et nous replonge dans les circonstances historiques de la naissance d’Alpine, en 1955, alors que les marques de luxe à la française disparaissent les unes après les autres et que la présence tricolore en course automobile, autrefois resplendissante, se tarit. Mais bien avant l’épopée Matra, et tandis que Gordini se fond dans Renault, c’est Alpine, la création de Jean Rédélé, qui entreprend cette lourde tâche de raviver l’automobile sportive française.

L’ouvrage s’attarde longuement d’abord sur l’A108, lancée en 1958 mais qui fut éclipsée ensuite dans la mémoire collective par la légendaire A110. Bellu rend à l’A108 ses lettres de noblesse puisque ce modèle, développé sur un châssis poutre et décliné en coach, coupé et cabriolet, préfigure l’A110. La star des Alpine, dont le culte ne se dément toujours pas, est lancée en 1962 et entame une grande carrière qui la mène jusqu’en 1977.

Puissance et gloire

Au-delà des millésimes expliqués année par année, Serge Bellu compare la berlinette à ses rivales et consacre évidemment une bonne part à l’historique en compétition de l’A110, qui sévit d’abord sur les routes du championnat de France, avant d’entrer dans la légende avec le premier titre constructeur du WRC en 1973. Toutes les victoires sont répertoriées, superbement illustrées par des archives iconographiques qui rendent hommage aux « Mousquetaires » tels Jean-Luc Thérier, Bernard Darniche, Jean-claude Andruet, Jean-Pierre Nicolas et bien d’autres qui ont porté sur les fonds baptismaux la grande tradition tricolore du rallye. L’A110 cède la place à l’A310 qui n’aura ni la même gloire ni la même aura, avant qu’Alpine n’entre dans bien des turbulences et des renoncements. Mais ceci est une autre histoire, et l’avenir peut susciter bien des espoirs avec le retour en F1 l’a prochain.

Proposant un tour d’horizon complet, le livre consacre enfin quelques pages aussi aux Alpine méconnues produites à l’étranger, notamment en Amérique latine où Renault s’était bien implanté, à l’image du modèle Interlagos produit au Brésil.Grâce à la plume toujours aussi précise et exhaustive de Serge Bellu, le livre « Alpine Berlinette A108&A110 » figurera sans doute en bonne place dans la bibliothèque des passionnés du A fléché.

édité par ETAI, il est disponible au prix de 49 euros.

(2 commentaires)

  1. Bon oui c’est une icône, un côté de bric et de broc qui a été amélioré par une petite équipe de pro très inspirés.
    C’est la Lotus 7 française en résumé, avec la gloire en course en plus.
    Sur le plan technique, légèreté et moteur à l’arrière était ce qu’il fallait à l’époque. N’oublions pas que les Mini Cooper qui cartonnaient également étaient exactement le contraire, à part le poids bien en entendu.
    Il se trouve que j’ai appris à conduire (très jeune) sur une A110 (bleue…). Franchement à l’époque ce qui m’a plu le plus c’est le bruit du moteur et le poste de conduite.

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