Hard Brexit : finance et compétitivité auto mises à mal

L’industrie automobile britannique affirme que l’échec de la conclusion d’un accord sur le Brexit (hard Brexit) pourrait coûter 55,4 milliards de livres (62,11 milliards d’euros) d’ici 2025.

Brexit : l’industrie automobile du Royaume-Uni exhorte à trouver un accord

En début de semaine, l’organisme britannique de l’industrie automobile (Society of Motor Manufacturers and Traders (SMMT) appelle les négociateurs du Brexit à conclure un accord d’ici la fin de 2020, affirmant que l’absence de consensus pourrait coûter au secteur 55,4 milliards de livres de droits de douane d’ici 2025 tout en risquant de compromettre sa capacité à développer la prochaine génération des véhicules zéro émission.

Un no-deal pourrait entraine une baisse de production de 2 millions d’unités

Selon la Society of Motor Manufacturers and Traders, un no-deal réduirait la production de véhicules au Royaume-Uni de deux millions d’unités au cours des cinq prochaines années.

«Avec peu de temps pour les entreprises pour se préparer aux nouvelles conditions commerciales, plus tôt un accord est conclu et les détails communiqués, moins il sera néfaste pour le secteur et ses travailleurs», a déclaré le SMMT.

Les droits de douane au cœur du sujet

Les négociateurs britanniques et européens s’efforcent de signer un nouvel accord commercial d’ici le 1er janvier 2021. En son absence, les constructeurs automobiles pourraient payer les droits de douane de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) sur les pièces et les véhicules importés et exportés vers et depuis le Royaume-Uni.

Selon l’industrie automobile britannique, les droits de douane de l’OMC pouvant atteindre 55,4 milliards de livres (62 milliards d’euros) d’ici 2025 … et viendraient s’ajouter aux charges massives pesant sur les constructeurs britanniques suite à la crise économique engendrée par la pandémie de coronavirus.

Les véhicules neufs à moteur thermique bannis au Royaume-Uni dès 2030

L’appel du SMMT pour un accord sur le Brexit intervient moins d’une semaine après l’annonce du gouvernement britannique interdisant la vente de véhicules à moteur thermique à partir de 2030 dans le cadre d’une «révolution verte» visant à réduire les émissions à zéro net d’ici 2050.

Des droits de douane de l’OMC qui s’ajoutent au cout de développement des VE

Selon l’industrie automobile britannique, les éventuels droits de douane de l’OMC ajouteraient en moyenne 2000 livres (2242 euros) au coût des voitures électriques de construction britannique vendues dans l’UE, «rendant les usines britanniques considérablement moins compétitives et sapant l’attractivité de la Grande-Bretagne en tant que destination pour les investissements étrangers ».

Un tarif importé annulant quasiment les bienfaits d’une subvention

Selon le SMMMT, les tarifs douaniers ajouteraient 2 800 livres au prix d’une voiture électrique importée construite par l’UE, «annulant pratiquement» la subvention à zéro émission du gouvernement britannique de 3 000 livres (3363 euros).

Notre avis, par leblogauto.com

Crise économique engendrée par le Covid-19, Brexit, et révolution industrielle : 3 défis à relever par l’industrie automobile britannique en parallèle ! Bon courage !

Un contexte très tendu qui ne fait qu’alourdir la facture. Début octobre, le directeur financier de BMW, (Chief Financial Officer ou CFO), Nicolas Peter, rappelait pour sa part que la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne pourrait coûter jusqu’à 11 milliards d’euros au secteur automobile (constructeurs et fournisseurs réunis) selon les prévisions de l’association de l’industrie automobile ACEA. Laquelle ne précisait pas toutefois la durée retenue pour établir ses calculs.

Une situation difficilement gérable pour l’industrie, avait alors  déclaré le haut responsable de BMW, à moins que le commerce transfrontalier ne reste libre de droits de douane et non soumis aux contraintes administratives jugées pour le moins bureaucratiques.

Désormais il est question globalement pour le SMMMT d’un impact de 62 milliards d’euros d’ici 2025 !

Sources : Reuters, SMMT

(22 commentaires)

  1. L’état britannique avait promis de grosses subventions, mais le covid est passé par là. Pas sûr qu’ils tiennent parole. Sans le soutien d’un plan d’aide comme celui de l’Europe la situation de nos amis anglais n’est pas facile. Le nationalisme a vite trouvé ses limites.

    1. Ils n’ont pas besoin d’un plan d’aide, ils ont juste besoin d’un accord commercial comme cela ce fait partout sur la planète.

      D’ailleurs l’Europe ne fait qu’autoriser les états à aider leur industrie. Et l’argent que certaines entreprises européennes touchent parfois, vient bien de quelque part… Il vient des pays contributeurs comme l’était le RU.

  2. c’est maintenant qu’ils s’en rendent compte? Dans un mois la messe est dite, hard brexit si pas d’accord sur l’Irlande du Nord.
    Nos meilleurs ennemis se sont pris les pieds dans le tapis avec le Brexit, Trump parti, Joe Biden fait un casus belli d’une remise en place de la frontière Irlande du Nord/république d’Irlande. plus de soutien du grand cousin.

    UK ne produit pas grand chose, importe beaucoup notamment alimentation et médicament de UE.
    Si l’automobile quitte le UK car pas compétitive, les anglais vont pouvoir se les mordre d’avoir écouter des illuminés, et vont regarder les écossais quitter le radeau et rejoindre l’EU.
    Mini va construire en Belgique ou aux Pays-Bas, Nissan ne va pas bien, Honda est en perte de vitesse en Europe et quitte le UK.
    Restera Vauxhall qui produit vraiement pour le UK (et pour AFS?), ils vont tous rouler en Corsa-208-panda !

    1. « Restera Vauxhall qui produit vraiement pour le UK »
      Et encore, il est probable que si Stellantis sacrifie des marques, Vauxhall pourrait bien en faire partie.
      La situation actuelle de la GB est à méditer pour les Frexiters.

      1. Vauxhall est juste un nom par dessus de Opel
        Sacrifier cette marque, ça ne changera rien pour le groupe PSA. Et laisser cette marque en place, ça ne lui coutera pas plus cher.

        Vauxhall en Grande Bretagne, et Opel dans le reste de l’Europe, c’est comme « chocolatine » dans le Sud Ouest et « Pain au chocolat » dans le reste de la France. Il n’y a aucun problème….
        « Demain, le grand groupe agro-alimentaire Pasquier arrête de vendre des chocolatines dans le Sud Ouest….. »(mais va y introduire une nouveauté : des pains au chocolat)

        (à part si la maque en question est quasi morte), On sacrifie une marque lorsque ça fait doublon avec une autre marque, doublon avec les même offres, doublon parce que sur le même marché. Genre une Peugeot 106 et une Citroen Saxo. Deux clones vendus par 2 réseaux différents, mais dans les même pays, les même régions, les même villes….voire dans la même rue!!!

  3. Et encore un article de propagande de plus anti-brexit … tout cela pour maintenir la population Française dans l’ignorance et la peur.

    Invasion de sauterelle, dévoré par les crocodiles du nils, la peste et le cholera en même temps ….

    Bref, grace au brexit les Britanique (2 ème plus gros marché automobile après Allemagne) peuvent acheter leur voitures aux pays qui font des efforts pour eux, voir les construire directement sur le sol Anglais.

    Peuple chanceux qui ne dilapide plus en pure perte entre 20 et 30 Milliards d’Euro dans les structures de UE chaque année.

    1. « Et encore un article de propagande de plus anti-brexit … tout cela pour maintenir la population Française dans l’ignorance et la peur. »
      Ce n’est pas parce que l’article ne va pas dans ton sens que c’est de la propagande, il faut arrêter de sortir tout le temps les mêmes co…ies.

      « Bref, grace au brexit les Britanique (2 ème plus gros marché automobile après Allemagne) peuvent acheter leur voitures aux pays qui font des efforts pour eux, voir les construire directement sur le sol Anglais. »
      Oui, avec quelles marques? toutes les grandes marques britanniques sont passées sous pavillon étranger ou ont fini dans la tombe. Et quels pays feront des efforts pour eux? Et qui viendront produire leurs voitures chez eux? les chinois? Ils ne sont pas fou, ils ne vont pas s’installer en GB pour ensuite exporter et se prendre des taxes (d’autant qu’au sein de l’UE il y a des pays largement plus attractifs que la GB).

      Les british ont voulu jouer au petits malins, qu’ils assument (même si je pense que dans le temps, ils s’en sortiront).

    2. La Grande Bretagne « dilapiderait » entre 20 et 30 milliards € dans les comptes de l’UE.
      Oui, mais être dans l’UE, tout en ayant pratiqué du dumping social en son temps, puis du dumping fiscal, alors combien d’entreprises ont installé leur sièges sociaux fantômes en Grande Bretagne, et y déclarer leur impôts, font des montages financiers en passant par la Grande Bretagne? Combien d’institutions financières européennes installées à Londres, et qui n’y sont plus (ou pas autant)?

      1. Dumping social effectivement, il faut le souligner. Souligner aussi que durant ces dernières décennies, l’économie du Royaume Uni en a pris un coup malgré l’aile protectrice de L’UE. Et que pour résister à la concurrence économique des autres pays européens et du monde, le Royaume Unis a du se mettre à jour socialement. Cela n’a pas trop gêné l’UE qui percevait l’argent Britannique. Gerhard Schröder lui aussi à réformé son pays pour rendre sa main d’œuvre plus compétitive. Jamais l’UE n’a demandé à l’Espagne, la Bulgarie, la Pologne, la Roumanie etc… d’aligner les salaires sur celui du RU au nom de la lutte contre le dumping social.

        Quand à l’exil fiscal des grandes entreprises, il ne me semble pas que l’ Irlande et le Luxembourg soient au Royaume Uni. Et si c’était le cas quel serait le problème? Puisse que tout cela est totalement admis et contrôlé par l’UE.

        Les installations financières européennes ne se sont pas installées à Londres suite à un dumping social, mais parce que Londres était la plus grande place boursière d’Europe, la plus efficace et la plus renommée. Ce qui a pesé dans la balance des négociations.

        1. Tout comme le Luxembourg n’a jamais pratiqué un quelconque dumping social,ni fiscal, puisque le plus hauts salaires minimum au monde et prestations sociales très très élevées et fiscalité basse depuis au moins un siècle et demi, date de son autonomie et indépendance.1839/1856.

  4. On va tous mourir à cause du no deal d’après brexit. J’ai juste là ??? Vu l’ampleur du déficit britannique avec le continent, il est clair que pour l’UE, le hard Brexit sera une catastrophe sans nom. Pas pour le RU…

    1. C’est clair ! Et l’Union Européenne n’a plus qu’un mois pour espérer parvenir à trouver un accord avec les britanniques, sans quoi nous coulons !

      La peur s’installe sur l’Europe. Ou allons nous trouver de la sauce Worcheshes… Worschests… Wortschestsite… Ou allons nous trouver de la sauce Marmite si le Royaume Uni nous quitte !!! Et je ne parle même pas des Mc Vitie’s.

      Dépêchez vous de faire des provisions de shortbread et de scones, vous ne pourrez pas dire qu’on ne vous aura pas prévenu.

    2. Les britanique payaient environ 20 Milliards par an a EU. Maintenant il paient 0 € (comme la Norvege ou la Suisse j’imagine). Donc il vont économiser 200 Milliards sur 10 ans.

      Pendant ce temps le mondialiste Macron destructeur de France a fait passer la saigné de la France à 28 Milliards par an à partir de 2021. Soit une perte de 280 Miliards sur 10 ans.

      Et il y a des gens qui voudrait nous faire croire que c’est les bristish qui ont faut ? (ou que tout cela est une histoire de sauce pour mettre avec les pates?)

      Non, non EU est un tonneau des danaïdes pour ruiner le peuple Francais.
      https://i.pinimg.com/originals/f3/af/39/f3af394d67928926f978a680f9ae9eda.jpg

      1. https://www.franceinter.fr/emissions/le-vrai-faux-de-l-europe/le-vrai-faux-de-l-europe-24-juin-2016
        La Grande Bretagne ne payaient pas 20 milliards par an. Le bilan « officiel » est une contribution de 7 milliards

        Ensuite, il faut voir ce qu’ils avaient à gagner en étant dans l’UE, en appliquant les règles de l’UE, dont la liberté de circulation des personnes…et des biens. Le fait que la plupart des institutions financières avaient préféré s’installer à Londres, d’orienter les flux d’argent européens vers Londres, ça leur a apporté combien de milliards?

        .

        Supposons que demain, le Bahamas rejoint l’UE…tout en gardant le secret financier, des faibles impositions. On va demander au Bahamas de contribuer au budget de l’UE à hauteur 20 milliards (plus que l’Allemagne!). Mais qui ici pense que le Bahamas serait perdant dans l’affaire?……lorsque toutes les entreprises iront installer leur sièges sociaux sur l’ile….ainsi que tous les milliardaires et millionnaires européens

        Bref, ne plaignons pas les Britanniques. Ils ont fait un choix, comportant des avantages….mais aussi des inconvénients, des pertes dans l’affaire

      2. et tu imagines mal : la Norvège participe au budget européen. Et par rapport à sa population, sa contribution est plutôt salée…

        1. Le lointain Panama s’en sort très bien en dehors de l’Union Européenne. Tout comme Monaco, le Liechtenstein, la Suisse. Ils leur a suffit de trouver les bons accords avec l’UE.

    3. a@Salva : perdu sans son maitre (chanteur) trump : balancer de fausses infirmations, au final il y croit !
      de combien ont bénéficiées l’UK comme la France depuis la création de l’UE ?
      Faire partie d’une ensemble apporte contraintes mais aussi bénéfices…
      Le U-kip a vendu le brexit sur des mensonges… et leurs membres ont quitté le navire avant la catastrophe…
      les politiciens anglais ont une mentalité de merde, la preuve, l’Écosse risque de déclarer son indépendance bien plus vite qu’attendue et créer une nouvelle frontière intérieure comme celle de l’Irlande du Nord avec une montagne de problème…
      AU passage on ne parlera pas des coups fourrés à répétition anglais, comme l’importation de moutons néo zélandais soit disant anglais pour casser le marché européen…
      C’est dommage mais qu’il se démerdent….

  5. La nature a horreur du vide. Après une phase de dépression, l’économie s’ajustera (qui pense raisonnablement qu’un tel marché peut mourir ?!). On peut faire confiance aux anglais pour cela. Wait and see …

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