Des propos qui interviennent alors Renault a engagé un vaste et drastique plan de réduction de coûts au niveau ingéniérie.
Le technocentre confirmé dans son statut de forteresse de la technologie Renault
« Nous allons confirmer le rôle du technocentre (…) comme étant un peu une forteresse de la technologie de Renault dans l’avenir et nous allons tout faire pour concentrer ces moyens, les rendre plus puissants et (permettre) que cette forteresse puisse rayonner dans l’avenir », a dit Jean-Dominique Senard lors d’une conférence sur l’industrie.
15.000 suppressions d’emplois dans le monde
Dans le cadre de son plan d’économies de plus de deux milliards d’euros sur trois ans destiné à redresser les finances du constructeur, Renault prévoit de supprimer un total de 15.000 emplois dans le monde. Il prévoit la suppression de 4.600 emplois en France : 2.500 dans le tertiaire et 2.100 dans la production.
Accord syndical pour supprimer 2.500 postes dans ingénierie et fonctions support
A l’issue de plusieurs semaines de discussions, les trois principaux syndicats de Renault (CFE CGC, CFDT et FO) ont signé jeudi avec la direction un accord sur le plan de suppression de 2.500 postes dans l’ingénierie et les fonctions support, dont 1.900 via départs volontaires.
Le solde viendra des dispenses d’activité qui seront proposées en 2021 aux salariés proches de la retraite et par le biais d’autres départs naturels.
Juin 2020 : grève au centre technique de Lardy face au détricotage de l’ingénierie
Si le personnel du techno-centre semble pouvoir être rassuré, tel n’est pas le cas des employés d’autres sites.
Mi-juin, des salariés du centre technique de Renault à Lardy (Essonne) avaient fait grève pendant une heure à l’appel de la CGT et de SUD pour protester contre le plan d’économies du groupe.
Ces salariés avaient dénoncé un « plan de casse sociale » chez Renault, avec « plusieurs milliers de suppressions de postes dans l’ingénierie/tertiaire ».
Rappelant qu’une des activités importantes du centre de Lardy « est le développement des motorisations du groupe », la CGT Renault avait alors tenu à rappeler que cela plaçait le site « en première ligne sur les questions de pollution automobile et de transition vers l’électrique ».
Notre avis, par leblogauto.com
Renault par la voix de Jean-Dominique Senard tente de rassurer les ingénieurs du techno-centre : c’est donc que le besoin se faisait sentir et que l’inquiétude pourrait grandir alors que la manque au losange réduit son personnel employé dans le secteur ingénierie. Ce qui n’est pas forcément la meilleur des choses alors que la révolution industrielle actuelle implique au contraire de multiples développements technologiques, tant pour les véhicules électriques que pour la conduite autonome.
En juillet dernier, les syndicats s’en étaient même inquiétés. Alors que Renault venait d’annoncer avoir subi au premier semestre 2020 la perte nette la plus lourde de son histoire, la CGT Renault s’était inquiété du « détricotage de l’ingénierie » . Elle s’était alors élevé contre la « réduction des frais fixes » dans l’ingénierie et la recherche et développement (R&D), « secteurs essentiels » selon elle pour préparer l’avenir », et offrir une gamme de véhicules « de conquête, sur l’ensemble des segments, répondant aux besoins des populations ».
Sources : Reuters, Syndicats Renault
Pire à Poissy……
D’après radio « bagnole »
?
Sinon le Kiger a été dévoilé et De Meo a été interviewé cette semaine présentant une partie de la stratégie du groupe … l’actualité du Losange a aussi été riche de ces deux informations.
Accessoirement la Nissan Magnite a été révélée et reprend l’architecture du Triber qui va donner le Kiger. Ils rationnalisent les plate formes. Des fois parler des nouveautés du groupe … cela permet aussi de se rendre compte de ce que les investissement sur les plateformes ont été réalisés. Et puis ça montre le travail des ingénieurs.
« Accessoirement la Nissan Magnite a été révélée et reprend l’architecture du Triber qui va donner le Kiger. Ils rationnalisent les plate formes. Des fois parler des nouveautés du groupe … cela permet aussi de se rendre compte de ce que les investissement sur les plateformes ont été réalisés. Et puis ça montre le travail des ingénieurs. »
Etonnamment, ceci est aussi valable pour PSA, genre le 3008 qui reprend la plateforme de la 308….rationaliser les plateformes, etc….
Et pourtant, on ne t’entendais pas dire la même chose pour Peugeot…
« Ce qui n’est pas forcément la meilleur des choses alors que la révolution industrielle actuelle implique au contraire de multiples développements technologiques ». Ah bon? Je vous renvois à cette interview de Gilles le Borgne :
https://www.auto-infos.fr/Gilles-Le-Borgne-Renault-Apres,14525
Le Monsieur vous explicite la stratégie du Losange loin du sensationnalisme de courte vue.
Renault va suivre le même chemin que Tavares a donné à PSA, réduction de l’ingénierie « maison » et sous traitance en masse, quitte à ce que les véhicules perdent en typicité ou savoir faire. Une partie des ingénieurs Opel ont été encouragés (pour ne pas dire forcer) à rejoindre Segula qui occupe des anciens locaux d’Opel (pratique mêmepas besoin de les faire déménager) https://www.segulatechnologies.com/fr/actualites/campus-ingenierie-europeen-russelsheim-opel-psa/
Il sous traite aussi les futures Citroen du segment B en Inde où ces véhicules low cost doivent servir de fer delance sur le marché local avant d’être « adaptés » pour le reste du monde… mais toujours fabriqués en Europe de l’Est pour l’Europe par exemple.
https://www.marianne.net/economie/psa-delocalise-la-conception-de-sa-prochaine-gamme-en-inde
L’ingénierie autombile française risque de faire peine à voir dans dix ans, puisqu’un ingénieur chinois coutera alors toujours 50% de moins et les indiens trois fois moins.
Sous-traitance de masse ?
Il semble plutôt chez le lion que les prestataires sont de moins en moins nombreux, et que cette reprise par Segula n’aurait pas concerné autant de personne que cela, et l’ingénieur chinois a un coût qui se rapproche du coût occidental, pour l’Inde, ce n’est pas encore le cas.
Après, c’est clair que l’érosion est continue chez PSA depuis des années maintenant, sans licenciement mais par des départs volontaires « sponsorisés ».