L’Alfa Romeo Giulia électrique arrive…en course !

Un vrai savoir-faire

Ce n’est pas l’usine elle-même qui a développé le bolide, mais le préparateur et tuner italien Romeo Ferraris, déjà reconnu pour son travail sur la Giulietta Veloce TCR qui a remporté quelques courses depuis 2016. Cette année d’ailleurs, l’équipe réalise une belle campagne mondiale avec Jean-Karl Vernay, qui pointe 3e du classement général, ce qui est d’autant plus remarquable que Romeo Ferraris ne dispose pas vraiment d’un soutien officiel.

La toute nouvelle voiture de course a été présentée à Motorland Aragón, en Espagne, par la directrice des opérations de Romeo Ferraris Michela Cerruti et le pilote Jean-Karl Vernay. La Giulia courra dans une magnifique livrée « Romeo Ferraris rouge » qui fait écho aux succès remportés dans les sports mécaniques et les courses de bateaux par l’équipe basée à Milan depuis sa création en 1959. Avec un design de « circuit imprimé » électrisant qui évoque un avenir dans le sport automobile électrique, la voiture ne manque pas de « gueule ». La Giulia prend des airs de GTAm (notamment le travail aéro sur le spoiler avant) au look DTM avec ses ailes élargies et son immense spoiler arrière, mais on remarque bien sur le capot la présence du logo de Romeo Ferraris (un centaure) et non le blason du Biscione.

Look Alfa mais entrailles communes

Comme ses rivales, l’Alfa Romeo Giulia ETCR Romeo Ferraris tire sa puissance de 500 kW – l’équivalent de 670 ch – du groupe motopropulseur ETCR comprenant la batterie Williams Advanced Engineering, les onduleurs et réducteurs Magelec et les convertisseurs BrightLoop DC / DC. Nous sommes en effet dans une formule en partie dans l’esprit des anciens championnats silhouette, avec des composants mécaniques communs mais un châssis et une coque personnalisés.

Michela Cerruti, directrice des opérations de Romeo Ferraris, a déclaré:«Nous sommes très heureux de lancer ce nouveau projet, issu du travail acharné initié il y a un an, lorsque nous avons décidé de nous lancer dans ce nouveau voyage qui marque nos débuts dans le monde de la course de voitures électriques. (…) Tous ces projets confirment la croissance de notre entreprise et notre confiance pour relever de nouveaux défis malgré les difficultés rencontrées dans une année difficile comme 2020. »

Cela fait toujours plaisir de voir une Alfa Romeo engagée dans la catégorie du tourisme, où le Biscione a forgé en partie son histoire et son prestigieux palmarès. C’est même étonnant et dommageable que Alfa Romeo n’ait pas privilégié cette discipline pour promouvoir un programme sportif, au lieu de tout miser sur une politique de badge difficile en Formule 1, voulue en son temps par Sergio Marchionne. Indirectement donc, et contrairement à la 159, la Giulia a droit à une version de course, dans la lignée certes lointaine des Alfa 75 Turbo, 155 et 156.

Notre avis, par leblogauto.com

Certains souligneront sans doute l’aspect cocasse d’une berline qui s’engage en ETCR sans disposer du moindre modèle adéquat dans sa gamme, mais l’hybridation légère pourrait arriver en 2021 (comment pourrait-il en être autrement pour survivre sur le marché européen ?) Côté course, la Giulia devrait avoir la faveur du public.

Images : Pure ETCR

(5 commentaires)

  1. Superbe machine, certain râleront par l’absence de bruit mécanique mais ils vont devoir s’y faire: qu’on le veuille ou non c’est l’avenir.

    Cela fait 15 ans que les riverains plus ou moins proches font tout ce qu’il peuvent pour condamner le magnifique circuit de Charade à la fermeture à cause des nuisances sonores et ce malgré les normes les plus restrictives existantes. Sa localisation dans une cuvette naturelle et les montagnes environnantes font raisonner le bruit des moteurs.
    La course électrique représente leur porte de sortie, et l’avenir des emplois directs et indirects de ce monument du sport auto français: alors bravo Alfa et vive l’ETCR.

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