Diesel : la CFE-CGC demande « cohérence et constance »

Le syndicat CFE-CGC Métallurgie, inquiet pour les emplois dans l’automobile liés à la motorisation diesel, a demandé mardi au gouvernement « cohérence et constance sur la question du diesel », l’exhortant  à avoir « une trajectoire claire » et un « rythme (de) changements » sur plusieurs années.

Une difficile adaptation du secteur automobile

« Le secteur automobile vit actuellement des changements réglementaires et fiscaux extrêmement rapides, or fabriquer et concevoir un véhicule demande trois à cinq ans », souligne le syndicat dans un communiqué.

Pour qu’il soit « humainement possible » à la filière automobile de s’adapter, la CFE-CGC Métallurgie « demande que le rythme (des) changements soit de trois à cinq ans et non pas annuel, voire trimestriel, ni dans un ordre dispersé, et que ces changements soient cohérents entre les différentes composantes de l’État ».

L’exclusion des véhicules diesel de la prime à la conversion pointée du doigt

Exclure les véhicules diesel de la prime à la conversion « ne peut que fragiliser encore plus une filière automobile qui travaille d’arrache-pied à la transition énergétique, malgré toutes les difficultés liées au Covid-19″, prévient le syndicat, en notant que les entreprises du secteur « sont déjà en train de négocier un certain nombre d’accords de compétitivité suite à l’effondrement du marché ».

Une transition qui doit être compatible avec les délais de développement

« La transition énergétique est une question écologique majeure, mais pour réussir, et en particulier dans la filière automobile, elle doit se faire de façon compatible avec les délais de développement de la filière », estime le syndicat.

35 000 emplois impactés

Selon la CFE-CGC Métallurgie, « la baisse du diesel impacte 35.000 emplois dans la filière automobile » hexagonale, « des emplois localisés en France et indispensables aux territoires et à leurs tissus économiques locaux ». Pour « sauvegarder » ces emplois, les salariés doivent acquérir de « nouvelles compétences » et « cette acquisition ne peut réussir que sur la base d’un contexte réglementaire stable et cohérent », insiste le syndicat.

Elisabeth Studer avec AFP

(5 commentaires)

  1. Effectivement c’est complètement incohérent:
    un véhicule Diesel de dernière génération n’aura pas de malus mais une vignette jaune 2 – pourra être exclu de circulation dans certaines villes
    tandis qu’une Porsche aura un malus énorme mais une vignette 1 et pourra entrer dans ces dites villes.

  2. c’est très cohérent, le diesel n’a pas sa place dans « la transition écologique ». Les constructeurs le savent très bien (d’où les tricheries)

  3. « fabriquer et concevoir un véhicule demande trois à cinq ans »

    Et rentabiliser l’affaire, surtout s’agissant de motorisations, au moins le double ou triple?

    On est en train de tuer une industrie locale de plus… et quand ce sera fait, ironie du sort, on ne sera tout simplement plus en mesure d’imposer nos normes: Ce sera les chinois qui les feront et ce sera s’aligner ou l’arrêt/retour au cheval…

    Pas sans rappeler d’autres exemples passés et présents.

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