Victor, une Aston Martin unique sous stéroïdes

V comme Véloce

Victor ? Derrière ce nom, qui perpétue la tradition des patronymes en « V » chez Gaydon, se cache un hommage à Victor Gauntlett, un entrepreneur qui avait fondé la compagnie pétrolière indépendante Pace (sponsor de Nigel Mansell à ses débuts) puis qui était devenu actionnaire d’Aston Martin au début des années 80, contribuant à relancer une marque alors aux abois.

Cette hypercar unique puise dans la banque d’organes de ses consœurs. La Victor reprend le fameux V12 7.3 litres Cosworth de la One-77 produite entre 2009 et 2012, mais le motoriste anglais s’est penché dessus pour en sortir plus de puissance. Le résultat est là, passant de 750 à 836 chevaux et de 760 à 821 Nm de couple. Rien que ça ! Un nouveau record de puissance pour Aston, hors Valkyrie, le tout transmis aux roues arrières via une bonne boîte à 6 rapports manuelle. C’est pas pour les rigolos, en attendant de connaitre les mesures de performances.

Gueule d’enfer

Mais c’est le design qui frappe le plus. Comme la supercar de piste Vulcan, la Victor est musculeuse, avec un capot bombé et des ailes élargies qui lui donnent un côté « Pony Car » bien éloigné des lignes fluides habituelles de la marque. La Victor fait un gros clin d’œil en fait à la RHAM/1 des années 70, qui était une version largement modifiée de la DBS V8 engagée en catégorie GTP et destinée à concourir aux 24 heures du Mans. Cet hommage apparait clairement dans la face avant, qui se caractérise par les deux optiques rondes menaçantes et l’énorme bouclier avant en « pelle à tarte » typique des prototypes GTP/Groupe 5 des années 70-80.

Le clin d’œil se poursuit avec les jupes latérales surdimensionnées et la prise d’air verticale en amont du passage de roue arrière. L’arrière se distingue par une poupe en coupe « fastback » avec un spoiler intégré à la carrosserie, un diffuseur arrière proéminent et des optiques empruntés à l’hypercar Valkyrie. Le design marie donc les références vintage et les emprunt modernes, comme dans l’habitacle où l’on aperçoit un volant type F1, du cuir, du noyer massif, de l’aluminium anodisé, du titane usiné et poli et de la fibre de carbone. Une fibre de carbone qui compose également l’ensemble de la carrosserie. A défaut, peut-être de plaire, le look dans son ensemble est assez impressionnant, la Victor n’aurait pas volé sa place dans un Mad Max. Le tout est présenté dans une peinture en « Pentland Green », là aussi une peinture historique des années 70 ressortie des archives par Q.

Images : Aston Martin

(8 commentaires)

  1. Beau bébé. Mais je passe mon tour, je ne peux avoir une voiture du nom d un héros de téléfilm américain qui passait ( passe toujours?) à 14 h sur TF1

  2. Sublime. Et avec la combinaison parfaite boite manuelle et moteur atmo.
    Pareil en la voyant j’ai directement pensé à la RHAM/1

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