Reportage : International GT Open au Castellet

Une série qui s’est internationalisée

Créé en 2006, le championnat GT Open mis en place par GT Sport Organizacion reprenait les bases du défunt championnat de GT espagnol puis, en 2015, a pris sa dénomination actuelle « International GT Open », accueillant des équipes espagnoles maus aussi pas mal de structures italiennes, allemandes et britanniques. Le championnat, qui se dispute cette année sur 6 manches européennes, utilise la règlementation GT3 et se subdivise en catégories pilotes Pro, Pro-Am et Amateur.

L’épreuve de GT3 se divise en deux manches, de 70 et 60 minutes avec changement de pilote. On trouve quelques équipes bien connues du monde de l’Endurance, comme AF Corse sur Ferrari ou le team Lazarus qui engage des Bentley Continental, mais aussi des pilotes notables comme Christian Klien (ancien pilote Jaguar en F1), Stéphane Ortelli ou encore le monégasque Stéfano Coletti vu récemment en F2. Le peloton mettait aussi en lice de nombreuses McLaren 720S GT3.

Lors de la course du samedi, c’est la paire Charlie Eastwood-Salih Yoluc, sur Aston Martin Vantage, qui a dominé de bout en bout, mais le lendemain la paire monégasque Vincent Abril-Louis Pette a pris sa revanche sur une Ferrari 488 GT3. Le plateau GT est complété aussi par la « GT Cup » qui met en lice des voitures de la catégorie inférieure GT4 (le bas de la pyramide dans l’échelle du GT), avec notamment une Ford Mustang qui roucoulait comme une Nascar.

Le GT Open est accompagné de plusieurs catégories « support » en monoplaces : l’Euroformula Open, qui a pris la relève de la F3 espagnole, avec des Dallara 320 et la F4 espagnole qui utilise des châssis Tatuus motorisés par Abarth. Dans cette dernière, on trouve des structures bien connues des formules de promotion comme le Jenzer Motorsport et MP Motorsport, impliqué en F2. On pouvait aussi reconnaître le FA Racing, qui n’est autre que la structure créée par Fernando Alonso.

Championnats européens en support

En plus des ces séries propres au GT Open, la manche du Castellet accueillait la Formula Régionale Europe, qui est la série continentale de F3, juste en dessous du championnat FIA Formule 3 international. Dans cette série, l’équipe dominante est le Prema Motorsport, l’une des meilleures structures de formules de promotion qui sévit également en F2 avec Mick Schumacher. Très lié à la Ferrari driver Academy, le Prema alignait quatre voitures dont une pour Jamie Chadwick, première championne des W Series et grand espoir féminin, et une aussi pour Arthur Leclerc, le frère de qui vous savez. Il s’est bien bagarré avec son équipier brésilien Gianluca Petecof puisque les deux jeunes pilotes ont signé trois doublés sur les trois courses, avantage à Leclerc avec 2 victoires sur les 3 manches. Pénalisé par un abandon sur la 1ère course de la saison, le monégasque recolle au championnat. La bataille a été intense entre les deux hommes jusque dans les derniers virages.

Enfin, le plateau le plus important – une trentaine de voitures –  était représenté par le TCR Europe, dont c’était le manche d’ouverture. Hyunda i30, Peugeot 308, Audi RS3, Honda Civic, les bagarres sont toujours serrées et ça joue des portières, bien dans l’esprit « Touring Car ». On retrouvait là aussi des pilotes chevronnés, habitués du WTCR et qui ont évolué par le passé en WTCC, comme Mehdi Bennani, Nestor Girolami, Pepe Oriola et le vétéran hollandais Tom Coronel, ancien champion de Formula Nippon. Malgré les poles positions du français John Filippi (Hyundai i30) et la présence en force du team Clairet (quatre Peugeot 308), les deux manches ont été gagnées par Daniel Loyd (Honda Civic) et Mike Halder (Honda Civic)

L’accès à la pitlane et aux stands permet, comme toujours, d’approcher les bolides et les mécaniques de près tout en voyant les équipes travailler, notamment sur les entraînements aux ravitaillements.

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