Les Maserati Ghibli et Quattroporte déclinées en Trofeo

Gros cœurs

Les Ghibli et Quattroporte reçoivent donc dans cette version Trofeo le même paquet de muscles que le SUV Levante, à savoir le V8 biturbo 3.8 litres d’origine Ferrari, couplé à la boite auto ZF à 8 rapports dont il n’est plus besoin de vanter les mérites. En effet, en attendant la mise en service du nouveau bloc maison Nettuno à 6 cylindres, Maserati écoule encore des moteurs d’origine Ferrari avant que la fin de la fourniture par le cheval cabré, décidée l’an passée, ne soit réellement effective. Le V8 perd 10 chevaux par rapport au Trofeo Levante mais avec 580 chevaux et 729 Nm de couple, cela reste une belle bête impressionnante dans des berlines !

Jusqu’à présent, la Ghibli la plus puissante (S Q4 Gran Lusso/Gran Sport ) embarquait un V6 3.0 biturbo de 430 chevaux. Voici donc, certains diront tardivement, l’arrivée du V8 sur cette berline. La Quattroporte pour sa part connaissait déjà le V8 dans la finition GTS,  avec 530 chevaux. C’est donc 50 chevaux de plus pour la grande limousine. Au niveau des performances, un chiffre est à retenir : 326 Km/h, ce qui représente pour Maserati un nouveau record de vitesse pour ses berlines. Sur le 0-100 Km/h, la Ghibli l’exécute en 4″3, la Quattroporte en 4″5, soit respectivement 0″4 et 0″2 de mieux que les Ghibli S Q4 et Quattroporte GTS. De quoi se rapprocher un peu des valeurs établies par les Porsche Panamera Sport Turismo, Mercedes Classe S AMG ou encore Audi S8. Conjuguée à cette débauche de puissance, les berlines bénéficient du système de contrôle intégré (IVC), de la fonction « Corsa » et du mode Launch Control.

Retouches sportives et technologiques

Côté design, malgré leurs 7 ans, les Ghibli et Quattroporte conservent une robe toujours aussi désirable et racée, la Ghibli recevant néanmoins deux aérations supplémentaires sur le capot qui renforcent le caractère sportif de l’ensemble. Le reste relève du détail, avec spoilers en carbone, des bouches d’aérations latérales serties de rouge accompagnées de la mention Trofeo, un éclair rouge soulignant le logo Trident sur les montants arrière ainsi que 4 sorties d’échappements. Les Trofeo chaussent par ailleurs des jantes 21″ de série. Autre détail, la signature lumineuse des feux arrière prend la forme atténuée d’un boomerang, petit clin d’œil (lointain) aux fameux optiques de la 3200 GT (qui avaient dû disparaitre sur la version américaine, normes d’homologation oblige).

A l’intérieur, l‘aggiornamento est avant tout technologique, car le design, élégant, demeure de facture très classique et sobre. Les inserts carbone, sur la console centrale et le tableau de bord, viennent rappeler les vertus sportives. C’est la technologie embarquée qui s’améliore avec des fonctions ADAS supplémentaires mais surtout un infotainment qui évolue avec, d’après les dires de Maserati, un système plus rapide, plus puissant et de meilleur résolution qui passe à une dalle de 10″1 (le Levante reste mystérieusement à 8″4). Un passage obligé dans ces segments luxueux ! A son lancement, la famille Trofeo se déclinera dans des livrées aux couleurs de l’Italie : le vert pour la Quattroporte, le blanc pour le Levante, le rouge pour la Ghibli.

Notre avis, par leblogauto.com

Pour les puristes du Trident, voilà de quoi les réjouir davantage (et les consoler) après la révélation de la Ghibli à hybridation légère de 4 cylindres qui suscita une certaine déception. De l’hybride « 4 pattes » aux V6 et V8 en passant par le diesel, on peut dire que l’offre de la Ghibli est très large ! De quoi relancer les ventes on l’espère, en attendant les nouvelles générations de Ghibli et Quattroporte, qui ne sont pas prévues avant l’horizon2022-2023 d’après le dernier plan produit de la marque.

Source et images : Maserati

(25 commentaires)

          1. @Thibaut Emme.
            Très drôle. 🙂
            Sinon, si ça se trouve c’est le drapeau malgache. 🙂

          1. @C Ghosn.
            Je l’ai compris après avoir posté mon commentaire, mais comme on ne peut pas le modifier. Humour un peu vaseux quand même. 😉

  1. Elles ont des très beaux restes !
    Je rêve d’une nouvelle génération de plateformes et GMP partagés avec le HdG d’Alfa et DS dans 4-5 ans.
    Avec les PHEV + VE qui prendront progressivement de plus en plus de place, ça deviendra naturellement possible.

    1. Une plateforme propulsion pour DS ?
      Je pense que ça finirait de décrédibiliser le discours de la « marque » sur son héritage !

      1. Oui et non, car on ne fait pas de projection dans le futur avec les technologies du passé.
        Si l’on imagine les futurs premiums des marques, ils auront des bonnes chances de se rapprocher de l’architecture des Tesla, donc souvent des 4RM à terme… Donc propulsion ou traction risque de devenir un vieux débat, cela important quand l’on parle que des 2RM.

        1. Euh… Même avec beaucoup d’imagination, je ne vois pas le futur HdG DS uniquement avec une grande traction thermique ou pour les Maserati et Alfa uniquement avec des propulsions thermiques.
          … Ou ça se terminerait pour un hara-kiri industriel.

  2. J’avoue ne pas avoir compris pourquoi le titre oublie la Levante.

    Dès la pension ou la possibilité professionnelle de m’écarter de l’étoile, je passerais volontiers vers Maserati. D’autant que la nouvelle XJ de Jaguar, on l’attend et on s’inquiète d’une version thermique.

    Pourquoi donc les gens ne se satisfont pas d’un charme (certes à chercher plus qu’avant dans une Ghibli ou 4porte) plutôt que d’un véhicule bien foutu partout ?

    1. Je me poserais plutôt la question inverse : comment peut on préférer un truc juste « joli » plutôt que de prendre un produit bien conçu et polyvalent ?
      Pour me convaincre de renoncer à certains avantages, il va falloir compenser par d’autres. L’agrément de conduite peut, dans certains cas, faire l’affaire.

      Mais juste être joli, non.

    2. @beniot9888
      « L’agrément de conduite peut, dans certains cas, faire l’affaire. »
      De l’agrément de conduite, tu en as aussi chez Maserati, avec le charme en plus. Après, tout est question de point de vue (ou plutôt d’a priori).

    3. C’est vrai que la Levante Trofeo est (un peu) mise à jour, mais c’est surtout une nouveauté pour les berlines Ghibli et Quattroporte.

  3. Pour la signature lumineuse, sans vouloir refaire la redite sur la Tipo, in boomerang ou un trident, des triples ronds, que sais-je mais qu’ils trouvent !

  4. On parle quand même des 3 canards boiteux du groupe hein. Et de segments sur lesquels plus personne ne les attend. Si il y a des successeurs aux modèles haut de gamme de Maserati et Alfa ce ne sera à mon avis pas avec une plateforme dédiée mais partagée avec une marque capable de faire un peu de volume avec des modèles de grande taille. Donc comme pour cette génération, partagée avec une marque américaine. Et pour succéder à la DS9 je verrais bien une plateforme partagée avec Lancia si tu vois ce que je veux dire. Parce que pour ce qui est de l’hara-kiri industriel il me semble que c’est déjà fait.

    1. Oui @sweeck
      Une DS9 « paisible » avec une Lancia, pourquoi-pas.
      Mais comment remplacer les Ghibli et Quattroporte pour 2025 ?
      Même si le thermique jouera encore un grand rôle, comment ne pas envisager des versions PHEV et VE ?
      Avec des éventuels HdG Alfa, DS, Chrysler, on doit pouvoir espérer partager les coûts ?

  5. C’était du deuxième degré pour Lancia. Ce que je crois c’est que la prochaine génération de DS utilisera la plateforme qu’utilise Lancia actuellement. C’est-à-dire : aucune. 😉

    1. Pas une marque n’est prévue de disparaître avec STELLANTIS, pour le moment.
      La DS9 ferait une excellente Lancia !
      (et tant pis si l’avenir me contredit)

      1. Inutile qu’il soit prévu qu’elles disparaissent… Chrysler, Lancia et Alfa Roméo : 3 fers de lance de l’industrie automobile complètement moribonds. Quant à DS, cette marque n’a jamais percé

      2. C’est triste de voir ici la logique de l’échec pour le futur des haut de gamme de STELLANTIS.
        Alors que justement la vague des VE + PHEV risque de redistribuer les cartes.
        Nombre de GMP et plateformes chez les premiums risquent d’être mis au rancart d’ici 2025 pour obsolescence anticipée.
        Chacun aura sa chance, Tesla ne sera pas l’unique exemple !

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