Echos
Changements réglementaires en GT300
Un changement réglementaire a fait beaucoup jaser dans le paddock du Super GT avant cette seconde manche : il est désormais obligatoire, pour la course de Fuji et la suivante à Suzuka au moins, de changer les quatre roues durant les ravitaillements pour les GT300.
Sans motif donné officiellement, la sécurité est une raison probable pour justifier cette nouvelle règle, après un certain nombre de crevaisons durant l’épreuve d’ouverture, mais les conséquences de cette décision sont importantes.
Ces dernières saisons, de nombreux teams en GT300 ont développé des stratégies de course en ne changeant les pneus que d’un seul côté ou même pas du tout afin de raccourcir le temps de l’arrêt. Le team Tsuchiya en particulier a utilisé avec succès cette stratégie dans le passé, tout comme les occupants du podium lors de la première épreuve 2020.
Tout le monde n’était pas très heureux de cette décision surprise, d’autant qu’elle est intervenue après que les teams ont déclaré leurs choix de gomme pour la seconde manche. Couplée à la nouvelle échelle de lest de pénalité mise en place cette saison dans la catégorie GT300, où les voitures se voient imposer trois kg par point au lieu de deux kg jusque-là, cette nouvelle règle va donner des maux de têtes aux ingénieurs en charge de la stratégie dans les teams de la catégorie.
Toujours pas de retour possible pour les pilotes à l’étranger
Les règles d’immigration au Japon n’ayant pas changé, les pilotes à l’étranger sont toujours interdits d’entrée et les Japonais eux-même soumis à une quarantaine de deux semaines.
Cela laisse toujours certains pilotes dehors comme Christophe Mies, Sean Walkinshaw ou Nicki Thiim. Et cette fois même Kenta Yamashita, qui avait remplacé Heikki Kovalainen lors de la première course, est en Europe pour le WEC et la Toyota Supra du team SARD a dû accueillir un second remplaçant en la personne de Sena Sakaguchi, qui s’est tiré comme un chef de ce baptême du feu en GT500. Kovalainen devrait être en mesure d’occuper le baquet pour la troisième manche à Suzuka.
Le team thaïlandais Arto, qui avait fait l’impasse sur la première course pour cause d’équipage et de patron bloqués en Thaïlande, a décidé que laisser la Lexus RC F GT3 no35 prendre la poussière trop longtemps n’était pas raisonnable et a engagé la voiture pour deux pilotes japonais, complétant le plateau GT300 de trente voitures.
Full Course Yellow remis à plus tard
Le Super GT avait prévu d’adopter la procédure de Full Course Yellow mais des difficultés techniques liées à la stricte réglementation relative aux fréquences radio au Japon ont entraîné la mise en veille de cette idée. Par contre la course de Fuji a vu la mise en pratique du système de signalisation sur le pare-brise qui indique en alternance la position de la voiture et le nom du pilote dans le baquet.
Qualifications
GT500
Le lest de pénalité imposé aux meilleurs de la catégorie a rebattu les cartes et Ryo Hirakawa, vainqueur il y a trois semaines avec la Toyota Supra Keeper TOM’S no37 n’a pu sortir de la Q1, pas plus que la Supra Zent Cerumo no38.
La NSX no100 et la Supra no14 ont subi un sort similaire en Q2 avec les septième et huitième positions, et la pole s’est jouée entre les deux Honda NSX ARTA no8 de Nojiri et Keihin no17 de Tsukakoshi, qui se sont partagées la première ligne devant la Supra no39 SARD du rookie Sakaguchi, très impressionnant pour sa première sortie. C’est la seconde fois en deux courses que Nojiri était en première ligne, cette fois en pole.
Contrairement à la course d’ouverture, les Nissan ont retrouvé un peu de mordant et la no12 Calsonic Impul a réalisé le quatrième temps devant la no23 Motul Autech Nismo.
GT300
Comme en GT500, le lest de pénalité a joué son rôle et les bonnes autos de la course précédente ont eu du mal. C’est la Toyota 86 MC no6 du team Inging, qui fait son retour sous son propre nom cette saison, qui a réalisé la pole position aux mains du jeune Kazuto Kotaka, devant la Honda NSX GT3 ARTA no55 des champions en titre.
La Lotus Evora MC, déjà aux avant-postes des qualifications la dernière fois, obtenait le troisième temps devant la Subaru BRZ.
Course
GT500
Les deux NSX en première ligne prenaient résolument les devants, Fukuzumi devant un Bertrand Baguette très à l’aise qui gardait le contact tout en gérant au mieux ses pneus. L’écart se creusait au fil des tours avec la Nissan GT-R Calsonic bien installée en troisième position, le nouveau venu Hiramine se débrouillant très bien pour refroidir les ardeurs de ses poursuivants, en particulier Sacha Fenestraz sur la Supra no36, qui finissait pourtant par passer la GT-R bleue au premier tiers de l’épreuve.
A l’approche des ravitaillements Bertrand Baguette haussait le rythme et passait bientôt Fukuzumi pour prendre le commandement sans difficulté. Derrière, Nick Cassidy sur la Supra no37 effectuait une belle remontée en bataille avec Oshima sur la no14, alors que Makino sur la NSX no100 était plus à la peine et marquait le pas en fin de relais.
Les ravitaillements des uns et des autres se passaient sans encombre mais la course basculait définitivement lorsque Nojiri, sur la NSX no8, partait en tête-à-queue sur ses pneus froids après son arrêt au moment où Tsukakoshi sur la no17, ayant ravitaillé un peu plus tôt, fondait sur lui. La Honda no17 se retrouvait en tête avec un écart suffisant sur la Toyota Supra no36, que Tsukakoshi gérait pour passer la ligne en vainqueur.
La fin de course était marquée par une erreur de Sasaki sur la GT-R no12, qui après une belle course éperonnait une GT300 et l’envoyait en tête-à-queue. La GT-R était pénalisée après le drapeau et sortait du top 10, permettant à la no3 d’être une nouvelle fois la meilleure des Nissan en huitième position.
C’est un succès mérité, le second en Super GT, pour Bertrand Baguette qui avait démontré tout au long de la saison dernière qu’il avait avec son coéquipier Koudai Tsukakoshi la vitesse pour gagner mais qui avait manqué de réussite jusqu’à présent. La NSX bleue a sa chance au championnat.
A nouveau seconds, Sacha Fenestraz et Yuhi Sekiguchi prennent la tête du championnat mais leurs collègues de TOM’S, Hirakawa et Cassidy arrivés au pied du podium ne sont pas loin.
GT300
Après quelques tours en tête, la Toyota MC86 Inging baissait de rythme et laissait place à un beau duel entre la Subaru BRZ no62 et la Lotus Evora MC no2 qui ne lâchait pas la Subaru d’un pouce.
Un meilleur arrêt et la fougue retrouvée de Masataka Yanagida permettaient à l’Evora de passer au commandement à mi-course et de s’y maintenir jusqu’au drapeau à damier malgré un belle charge en fin de course de Takuto Iguchi sur la Subaru, épargnée pour une fois par les soucis techniques.
Les vainqueurs de la précédente course sur la Toyota Supra du team GreenBrave ont souffert du lest de pénalité mais limitent la casse avec une sixième place et conservent la tête au championnat.
Toujours réguliers, la NSX ARTA no55, la Nissan GT-R no56 et l’AMG GT Leon no65 sauvent la mise des GT3 un peu malmenées en ce début de championnat.
Cela fait dix ans que le team Cars Tokai Dream28, qui s’appelle maintenant Apple Lotus, n’avait pas connu la joie de la victoire. La Lotus Evora MC, qui avait révélé son potentiel dès son introduction en 2015, était régulièrement freinée par les limites du propriétaire du team Takahashi-san, gentleman driver accompli mais plus de la première jeunesse.
Ce dernier a pris sa retraite de pilote en Super GT à la fin de la saison dernière. Avec le très rapide Masataka Yanagida aux côtés de Hiroki Katoh, les limites ont sauté et on devrait voir la Lotus jouer les premiers rôles cette saison, à la grande joie des fans nombreux du team et de cette auto très originale.La prochaine course aura lieu dans deux semaines à Suzuka.
Crédit photos : GT Association
Résultats
GT500
Po | No | Machine | Driver | Diff. | Tire |
1 | 17 | KEIHIN NSX-GT
Honda NSX-GT / HR-420E |
Koudai Tsukakoshi
Bertrand Baguette |
1:41’37.698 | BS |
2 | 36 | au TOM’S GR Supra
TOYOTA GR Supra GT500 / RI4AG |
Yuhi Sekiguchi
Sacha Fenestraz |
15.762 | BS |
3 | 14 | WAKO’S 4CR GR Supra
TOYOTA GR Supra GT500 / RI4AG |
Kazuya Oshima
Sho Tsuboi |
33.686 | BS |
4 | 37 | KeePer TOM’S GR Supra
TOYOTA GR Supra GT500 / RI4AG |
Ryo Hirakawa
Nick Cassidy |
36.679 | BS |
5 | 100 | RAYBRIG NSX-GT
Honda NSX-GT / HR-420E |
Naoki Yamamoto
Tadasuke Makino |
40.659 | BS |
6 | 39 | DENSO KOBELCO SARD GR Supra
TOYOTA GR Supra GT500 / RI4AG |
Yuichi Nakayama
Sena Sakaguchi |
45.449 | BS |
7 | 38 | ZENT GR Supra
TOYOTA GR Supra GT500 / RI4AG |
Yuji Tachikawa
Hiroaki Ishiura |
47.405 | BS |
8 | 3 | CRAFTSPORTS MOTUL GT-R
NISSAN GT-R NISMO GT500 / NR20B |
Kohei Hirate
Katsumasa Chiyo |
47.637 | MI |
9 | 23 | MOTUL AUTECH GT-R
NISSAN GT-R NISMO GT500 / NR20B |
Tsugio Matsuda
Ronnie Quintarelli |
58.770 | MI |
10 | 16 | Red Bull MOTUL MUGEN NSX-GT
Honda NSX-GT / HR-420E |
Hideki Mutoh
Ukyo Sasahara |
1’00.071 | YH |
11 | 12 | CALSONIC IMPUL GT-R
NISSAN GT-R NISMO GT500 / NR20B |
Daiki Sasaki
Kazuki Hiramine |
1’25.078 | BS |
12 | 24 | Realize corporation ADVAN GT-R
NISSAN GT-R NISMO GT500 / NR20B |
Mitsunori Takaboshi
Jann Mardenborough |
1 Lap | YH |
13 | 64 | Modulo NSX-GT
Honda NSX-GT / HR-420E |
Takuya Izawa
Hiroki Otsu |
1 Lap | DL |
14 | 8 | ARTA NSX-GT
Honda NSX-GT / HR-420E |
Tomoki Nojiri
Nirei Fukuzumi |
3 Laps | BS |
15 | 19 | WedsSport ADVAN GR Supra
TOYOTA GR Supra GT500 / RI4AG |
Yuji Kunimoto
Ritomo Miyata |
20 Laps | YH |
GT300
Po | No | Machine | Driver | Diff. | Tire |
1 | 2 | SYNTIUM Apple LOTUS
LOTUS EVORA MC / GTA V8 |
Hiroki Katoh
Masataka Yanagida |
1:42’56.201 | YH |
2 | 61 | SUBARU BRZ R&D SPORT
SUBARU BRZ GT300 / EJ20 |
Takuto Iguchi
Hideki Yamauchi |
1.585 | DL |
3 | 55 | ARTA NSX GT3
Honda NSX GT3 / JNC1 |
Shinichi Takagi
Toshiki Oyu |
14.454 | BS |
4 | 65 | LEON PYRAMID AMG
Mercedes AMG GT3 / M159 |
Naoya Gamou
Togo Suganami |
15.729 | BS |
5 | 56 | Realize Nissan Automobile Technical College GT-R
NISSAN GT-R NISMO GT3 / VR38DETT |
Kiyoto Fujinami
Joao Paulo de Oliveira |
1 Lap | YH |
6 | 52 | SAITAMATOYOPET GB GR Supra GT
TOYOTA GR Supra / 2UR-G |
Hiroki Yoshida
Kohta Kawaai |
1 Lap | BS |
7 | 34 | Modulo KENWOOD NSX GT3
Honda NSX GT3 / JNC1 |
Ryo Michigami
Jake Parsons |
1 Lap | YH |
8 | 21 | Hitotsuyama Audi R8 LMS
Audi R8 LMS / DAR |
Shintaro Kawabata
Tsubasa Kondo |
1 Lap | YH |
9 | 6 | ADVICS muta MC86
TOYOTA 86 MC / GTA V8 |
Ryohei Sakaguchi
Kazuto Kotaka |
1 Lap | BS |
10 | 10 | TANAX ITOCHU ENEX with IMPUL GT-R
NISSAN GT-R NISMO GT3 / VR38DETT |
Kazuki Hoshino
Keishi Ishikawa |
1 Lap | YH |
11 | 5 | MACHSYAKEN GTNET MC86 MACH GO
TOYOTA 86 MC / GTA V8 |
Natsu Sakaguchi
Yuya Hiraki |
1 Lap | YH |
12 | 360 | RUNUP RIVAUX GT-R
NISSAN GT-R NISMO GT3 / VR38DETT |
Takayuki Aoki
Yusaku Shibata |
1 Lap | YH |
13 | 244 | Takanoko-no-yu RC F GT3
LEXUS RC F GT3 / 2UR-GSE |
Rintaro Kubo
Atsushi Miyake |
1 Lap | YH |
14 | 31 | TOYOTA GR SPORT PRIUS PHV apr GT
TOYOTA GR SPORT PRIUS PHV / 2UR-G |
Koki Saga
Yuhki Nakayama |
1 Lap | BS |
15 | 88 | JLOC LAMBORGHINI GT3
Lamborghini HURACAN GT3 / DGF |
Takashi Kogure
Yuya Motojima |
1 Lap | YH |
Championnat
GT500
Po | No | Driver | Total | Lest(kg) |
1 | 36 | Yuhi Sekiguchi
Sacha Fenestraz |
30 | 60 |
2 | 37 | Ryo Hirakawa
Nick Cassidy |
29 | 58 |
3 | 14 | Kazuya Oshima
Sho Tsuboi |
22 | 44 |
4 | 17 | Koudai Tsukakoshi
Bertrand Baguette |
20 | 40 |
5 | 38 | Yuji Tachikawa
Hiroaki Ishiura |
12 | 24 |
6 | 39 | Yuichi Nakayama | 11 | 22 |
7 | 100 | Naoki Yamamoto
Tadasuke Makino |
11 | 22 |
8 | 3 | Kohei Hirate
Katsumasa Chiyo |
7 | 14 |
9 | 39 | Kenta Yamashita | 6 | 22 |
10 | 39 | Sena Sakaguchi | 5 | 22 |
11 | 8 | Tomoki Nojiri
Nirei Fukuzumi |
4 | 8 |
12 | 19 | Yuji Kunimoto
Ritomo Miyata |
2 | 4 |
13 | 23 | Tsugio Matsuda
Ronnie Quintarelli |
2 | 4 |
14 | 24 | Mitsunori Takaboshi
Jann Mardenborough |
1 | 2 |
15 | 16 | Hideki Mutoh
Ukyo Sasahara |
1 | 2 |
GT300
Po | No | Driver | Total | Lest(kg) |
1 | 52 | Hiroki Yoshida
Kohta Kawaai |
25 | 75 |
2 | 2 | Hiroki Katoh
Masataka Yanagida |
20 | 60 |
3 | 11 | Katsuyuki Hiranaka
Hironobu Yasuda |
15 | 45 |
4 | 61 | Takuto Iguchi
Hideki Yamauchi |
15 | 45 |
5 | 55 | Shinichi Takagi
Toshiki Oyu |
15 | 45 |
6 | 56 | Kiyoto Fujinami
Joao Paulo de Oliveira |
14 | 42 |
7 | 65 | Naoya Gamou
Togo Suganami |
14 | 42 |
8 | 5 | Natsu Sakaguchi
Yuya Hiraki |
11 | 33 |
9 | 10 | Kazuki Hoshino
Keishi Ishikawa |
7 | 21 |
10 | 34 | Ryo Michigami
Jake Parsons |
7 | 21 |
11 | 21 | Shintaro Kawabata
Tsubasa Kondo |
3 | 9 |
12 | 6 | Ryohei Sakaguchi
Kazuto Kotaka |
3 | 9 |
13 | 4 | Nobuteru Taniguchi
Tatsuya Kataoka |
2 | 6 |
14 | 9 | Tomonobu Fujii
Kei Cozzolino |
1 | 3 |
NSX 4 cylindres et moteur avant ?
Ou je me trompe de catégorie ?
En GT500 oui, nissan, toyota et honda ont tous un 4 cylindres turbo. Et le règlement commun avec le DTM impose le moteur à l’avant (Honda avait cependant une dérogation jusqu’à l’année dernière pour garder le moteur à l’arrière)
Par contre, en GT300 les NSX sont des GT3, donc elles gardent leurs V6 en central ar.