Jim Farley nouveau PDG de Ford

Jim Hackett n’était finalement en place que depuis 2017. Mais, à 65 ans, il va passer les rênes de Ford à celui qui est encore le COO (chief operating officer ou Directeur des Opérations) au 1er octobre prochain. D’ici là, les deux Jim travailleront de concert pour une transition en douceur.

Hackett a mené Ford dans une période délicate de son histoire avec une transformation nécessaire pour faire face à plusieurs défis de l’automobile moderne : rationalisation des gammes, relance des gammes, électrification. Il s’est aussi attaché à simplifier la « bureaucratie » de Ford.

« Je suis très reconnaissant envers Jim Hackett pour tout ce qu’il a fait pour moderniser Ford et nous préparer à être compétitifs et à gagner dans le futur. Notre nouvelle vision produit – menée par la Mustang Mach-E, la nouvelle famille F-150 et Bronco – prend forme. Nous avons maintenant des plans produits convaincants pour les véhicules électriques et autonomes, ainsi qu’une connectivité complète des véhicules. Nous devenons beaucoup plus agiles, ce qui a été mis en avant lorsque nous nous sommes rapidement mobilisés pour fabriquer des équipements de sauvetage au début de la pandémie de Covid-19 » déclare Bill Ford, président exécutif de Ford.

Jim Hackett a orienté Ford vers les véhicules autonomes, électriques, mais a aussi recentrer la gamme vers les pick-ups et les SUV. Des véhicules qui se vendent en somme, tout en délaissant les petites voitures et en réduisant la gamme de berlines.

Qui est Jim Farley, nouveau Président et CEO de Ford ?

James D. Farley Jr., alias Jim Farley, 58 ans, est né en Argentine de parents Américains. Il est diplômé en économie et informatique de l’Université de Georgetown (Washington, D.C.) ainsi que d’un MBA (Master of Business Administration) de l’Université de Californie (UCLA) à Los Angeles.

Il rejoint Toyota en 1990 où il occupe différent postes produits, marketing et/ou stratégie aux USA et en Europe. Passé Vice-Président du Marketing chez Toyota, il prend ensuite la direction de Lexus en tant que General Manager.

C’est en 2007 qu’il rejoint Ford en tant que VP du marketing pour le Canada, le Mexique et l’Amérique du Sud, avant de prendre la direction des opérations pour la même zone. En 2010, Ford lui confie un poste inédit, celui de responsable mondial du marketing et des ventes (avant, plusieurs personnes se chargeaient de cela). Il a ensuite dirigé Lincoln avant de prendre la vice-présidence puis la présidence de Ford Europe, Moyen-Orient, Afrique de 2015 à 2017.

En avril 2019, il a été choisi pour diriger l’équipe « New Businesses, Technology & Strategy » de Ford. Un poste stratégique dans la transformation de Ford qui le destinait à prendre les rênes du géant de Dearborne. Un parcours de 13 ans, « au pas de charge » pour Farley au sein de Ford.

Jim Hackett restera conseiller spécial auprès de Ford jusqu’en mars 2021.

(6 commentaires)

  1. Une bonne recrue pour diriger le groupe a mon avis. Un profile automobile et non financier, et une bonne connaissance du groupe. Ford va en avoir besoin compte tenu de sa taille intermédiaire et de sa forte dependance sur une seule famille de véhicules pour ses profits (F150).

    1. En fait il était dans l’ombre de Hackett et sans doute pas totalement étranger aux dernières modif chez Ford (dont l’accord).

  2. Après feu le duo Carlos&Carlos chez Renault, dont l’un doit commencer à se demander comment se tirer du Liban sans se refaire pincer, nous avions Jim&Jim chez Ford…
    Souhaitons pour la passation que l’entente fût meilleure!

  3. C’est toujours amusant de voir les profils de ces grands patrons : des périodes relativement courtes à la tête d’un service / marque, souvent à peine égales voir plus courte que la durée de développement d’un produit…
    On se demande quand même comment ils peuvent laisser leur empreinte…

    1. Dans bcp de cas, cela permet à un futur #2 ou #1 de passer en revu plusieurs aspects de la société qu’il sera amené à diriger.
      On le met à différents postes pendant 2 ou 3 ans pour qu’il observe et montre de quoi il est capable.
      Certains « potentiels » seront arrêtés dans leur progression, d’autres continueront…

      A part quand on rentre dans une société à 25 ans sorti d’école et que l’on passer 10 ans sur 3 postes différents, il est difficile de rester autant de temps en place.
      Ou alors on est débauché après 20 ans de carrière et directement positionné suffisamment haut….

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