Véritable mythe automobile, la R8 conçue par le « sorcier » Amédée Gordini a déjà fait l’objet d’une abondante littérature. Enguerrand Lecesne est un auteur spécialisée dans l’histoire de la compétition automobile. On lui doit déjà des ouvrages sur la Mini, l’Alpine berlinette « icône des années bleues », mais aussi des ouvrages sur le circuit de Rouen-les-Essarts et Nos grands pilotes français. Plutôt que de revenir une énième fois sur la genèse et la technique de cette petite bombe des sixties, Enguerrand Lecesne se propose de retracer l’ensemble de la carrière sportive de la « Gord », lancée en 1964, avec les pro comme les amateurs, sur rallye comme sur circuit, en France comme à l’international.
Le premier chapitre, qui débute par un rappel sur la tradition des petites sportives du losange (dès la 4 CV), s’interesse aux R8 Gordini engagées par l’usine, avec évidemment le triplé au Tour de Corse (1964,65,66), jusqu’à l’arrêt du programme en 1968, Renault décidant de miser désormais sur Alpine à Dieppe. On appréciera le témoignage précieux de Jean-Luc Thérier, qui s’est révélé avec la Gord et qui nous a récemment quittés.
Les chapitres 2 et 3 donnent la primauté aux amateurs, qui furent nombreux à découvrir grâce à elle les joies de la glisse sur 4 roues et la voiture de sport populaire, puis à l’épopée de la Coupe Gordini qui dure jusqu’en 1970, avant de laisser sa place à la R12 qui déclenchera la colère de nombreux puristes à cause de son passage de la propulsion à la traction.
Le chapitre 4, peut-être le plus original, s’intéresse à la carrière de la Gordini dans le monde car oui, la sportive française savait s’exporter. On ne peut évidemment passer sous silence ses exploits sur les routes finlandaises, aux mains des « Flying Finns » Pauli Toivonen et du débutant Markku Alen, et l’on découvre les succès glanés de l’autre côté du rideau de fer ainsi qu’en Yougoslavie.
Le chapitre 5 est en quelque sorte le « Who’s Who » de la Gordini, avec une notice biographique des « Gordinistes » les plus célèbres. De Alain Cudini à Jean-Pierre Jabouille en passant par Jean-Luc Thérier, Guy Fréquelin, Jean-Pierre Jarier , Jean Ragnotti ou encore Jean Todt et Bob Wollek, la plupart des noms qui ont fait le sport automobile français des années 60 aux années 2000 sont passés par là. On termine enfin sur un palmarès détaillé de la R8, de 1964 à 1973.
Les amoureux de la R8 Gordini et de la compétition ne passeront sans doute pas à côté de cet ouvrage, qui complète habilement la bibliographie déjà conséquente sur le sujet, disponible aux éditions ETAI au prix de 44 euros.
Le chapitre 6 traite de la Twingo Gordini ?
Pouf pouf !
Cette R8 qu’un ami possédait dispose outre ses ‘performances’ d’un charme certain. Presque plus important finalement que les véritables performances de la chose.
Il faut la aussi remettre dans son époque.
@Georges : c’est bien ce que je prends en compte : des performances réelles pour son époque et un charme alors autant que maintenant.
Si le -1 qui est attribué à mon commentaire rst relatif à la Twingo Gordini, c’est faire beaucoup de cas ou peu de chose de la dépréciation du nom sur un véhicule sans préparation particulière…
Je crois bien que la résurrection (ratée) du nom « Gordini » a coulée avec la Wind Gordini…
Sympatoche !!!
?