Troisième weekend et troisième course consécutive. Un peu de trajet pour les équipes dont le rythme plus que soutenu va vite peser sur les organismes. Dans l’épisode de ce jour, une analyse à froid de ce grand prix de Hongrie. Le survol Mercedes, la performance de Verstappen, le niveau des Racing Point, des Ferrari, le raté des Mclaren, la surprise Haas. Pour ceux qui ont raté la course parce que à ce qu’il parait la plage c’est sympa, on va voir le résumé, hop hop hop.
Nous attendons des averses dans…
Une première phrase qui résume bien cette course. Impossible de compter la quantité de team radio annonçant ce graal qui aurait pu relancer une course dont le dénouement était écrit bien en avance. La légende raconte que certains stratèges d’équipes continuent d’annoncer une averse à venir sur la piste, l’attendant parapluie ouvert pour donner l’ordre à leurs ouailles de chausser des pneus pluies.
Sinon, la course s’est fait principalement entre la cinq et la quinzième place. Certains parallèles avec la course précédente sont criants. Hamilton devant, Bottas obligé de remonter, Verstappen en embuscade. Derrière un peloton resserré pour les places dans les points. C’est d’ailleurs dans cette portion du peloton que les plus beaux dépassements ont eu lieu.
Mais l’absence d’incertitude pour la victoire va en blaser beaucoup et l’écart semble s’accentuer entre la meilleure équipe et son plus proche poursuivant.
Une course maitrisée depuis le plumard
Le sentiment transmis par un Lewis record (huit victoires sur le tourniquet, c’est pas mal, nous y conviendrons). Pas grand chose à dire, en 4 tours il avait presque 10 secondes d’avance sur le second. Il s’est même permis un arrêt dans les derniers pour prendre le meilleur tour et prendre la tête du championnat. La machine est lancée et il va être difficile de l’empêcher de rejoindre le Kaiser.
Image exclusive de Lewis pendant la course, c’est vrai qu’il est décontracté le bougre.
https://giphy.com/gifs/magic-gay-matt-Bztb3YpCwRe8
Message préventif, le tabac c’est pas bien, quoique Cuba s’en accommode.
Les vrais MVP
Il faut leur rendre hommage parce qu’ils ont vraiment maximisé leur potentiel. La paire de chez Haas a vraiment exploité le début de course pour s’installer à l’avant. Le choix de passer les pneus mediums avant le départ était le meilleur choix. La pénalité est stupide, en particulier pour Grosjean qui fait la demande de passer en pneus pour piste sèche. Magnussen est incité par son équipe mais … c’est extrêmement sévère comme pénalité.
Grosjean a fait un beau boulot d’équipier en faisant barrage pendant de nombreux tours, permettant à Magnussen de prendre le large. Il fut certes bien aidé par les pneus Soft de Leclerc mais nous y reviendrons. Un point dans le bagage à points. Vu la performance de la voiture, c’est une sacrée performance, chapeau.
Emotions!! KEVIN ❤️ GARY ❤️
We go home with our first point of the season 🇭🇺 #HaasF1 #HungarianGP pic.twitter.com/Xjb9tMlIZZ
— MoneyGram Haas F1 Team (@HaasF1Team) July 19, 2020
Des meilleurs tours et rien
Son départ raté l’a obligé à une course d’attaque, son retour sur Verstappen en fin de course était impressionnant avec un nombre élevé de record du tour. Finalement il n’a pu finir second, perd le meilleur tour dans les dernières boucles et la tête du championnat.
Bottas compromet rapidement ses chances dès le départ de la course. Face à un Hamilton en forme, il ne faut jamais le laisser devant. Sinon il sera compliqué d’aller le chercher.
Un mur et du champagne
Seul Max Verstappen est capable d’une telle performance. Dans le mur dans le tour de mise en grille, il arrive grâce au travail incroyable des mécanos, sur la seconde marche du podium. Néanmoins comme en Styrie, il fut incapable de représenter une menace pour le prince hongrois.
From pre-race crash to ready for lights out 💥 ➡️ 🚦
The @redbullracing team work miracles on @Max33Verstappen's car before the start in Hungary #HungarianGP 🇭🇺 #F1 pic.twitter.com/sFt8GvuuuD
— Formula 1 (@F1) July 20, 2020
Il porte l’équipe pendant qu’Albon se débattait avec les Renault, Ferrari. Certes les qualifications ne l’ont pas aidé, mais la comparaison continue à aller dans le mauvais sens pour le thaïlandais. Niveau dépassement, c’est toujours joli à voir.
Du mieux, mais est ce le plein potentiel?
Quand on truste la seconde ligne, finir P4 et P7 résonne-t-il comme un bon résultat? Une fois n’est pas coutume, partir devant ne réussit pas à Checo, faites le partir de loin!! Pour Lance, ce fut bien mieux , mais il n’a jamais semblé en capacité de jouer le podium, que ce fut difficile de passer les Haas en course! Racing Point donnait l’impression d’avoir la seconde meilleure voiture en piste. Mais ils n’ont pu totalement concrétiser ce rythme très élevé le dimanche. La voiture semble meilleure en qualifications qu’en course.
Une lueur d’espoir persiste, les performances semblent sur une pente ascendante, signe d’une prise d’habitude des avant-poste. Peindre une Mercedes en rose, c’est peut être facile mais la science de la course à l’avant en est une autre.
Les softs sont nuls.
La complainte de Leclerc à la radio et sa défense désespérée pendant de nombreux tours est la preuve d’une nouvelle stratégie bancale de Ferrari. Peut-être pas au point de hurler « NUL, NUL, NUL » comme un certain youtubeur. Vettel y a échappé en indiquant à la radio sa volonté d’avoir des mediums. Comme quoi, le sens de la course ça ne se perd pas. Bon deux erreurs en course dont une qui lui coute la sixième place.
Quick thinking, Seb 😉#HungarianGP 🇭🇺 #F1 pic.twitter.com/k2qjqV0l79
— Formula 1 (@F1) July 20, 2020
Pour Leclerc, son principal fait d’arme fut sa belle passe d’arme avec Norris … pour la P14.
Néanmoins les pilotes Ferrari se sont retrouvés en difficulté toute la course, le dernier fut difficile à terminer. Il ne reste plus qu’à danser sur la mort de ce championnat.
Du mieux le samedi mais que c’est dur.
Renault et Mclaren en demi teinte
Weekend plutôt difficile pour ces deux équipes. Une seule voiture dans les points, un rythme en deçà de la concurrence. Attendaient-ils la venue de la pluie? Une petite danse aurait peut-être changé la donne. Ricciardo et Sainz grâce à une stratégie décalée prennent quelques points. Pour leurs jeunes équipiers ce fut plus difficile. La hype Norris est quelque peu redescendue ce weekend.
La perf le samedi c’est bien, le dimanche c’est mieux.
Williams a repris du poil de la bête ce deux dernières semaines, la courbe positive a continué avec une double Q2, une première depuis Monza 2018, une éternité. Russell continue d’impressionner, d’ici là que l’on pousse le garçon pour un baquet Mercedes il n’y a plus qu’à. Maman Williams a bien fait de le prolonger.
Bien qu’avec des performances inférieures, Latifi a fait du bon taf et un sacré départ en se plaçant P10 à la fin du premier tour. Quelques erreurs de son équipe (cet unsafe release quand même!), son tête à queue. Il y a du progrès.
Il n’y a plus de moteur
Pour Gasly c’est deux moteurs de perdu sur le weekend, la fameuse fiabilité japonaise, ou la chance. Chacun décidera.
Kvyat n’a pas été écouté, son idée de passer par les stands avant le départ était la bonne, en témoigne la performance des Haas. Cela l’a empêché de se transcender lors de la course.
Kimi, you will not have the pace.
C’est ce qu’à du dire son ingénieur lors des qualifications, la dernière ligne est cruelle et le dimanche ne fut pas rose du tout. C’est la voiture la moins performante du plateau.
Conclusion
Bon, Mercedes va gagner le championnat constructeur, Hamilton possède la plus grosse probabilité de finir champion avec Bottas second.
Verstappen est l’arbre qui cache la forêt d’une Red Bull pas si fringante. Le peloton est toujours très resserré au grand dam de Ferrari qui rate les occasions de marquer de bons points.
On attend toujours mieux de Racing Point, avec une aussi bonne voiture, il faut viser plus haut!!
Un petit break mérité pour les équipes qui pourront rentrer à la maison et y rester jusqu’au prochain grand prix dans deux semaines. Allons sur les terres du roi Arthur pour le grand Prix de Silverstone.
!!!!!!!!!!!???????? c quoi se sujet de gamin . c à la limite débile .
Hm, robert, vous découvrez nos débriefs ? Pourtant c’est trèèèès loin d’être le premier.
Le but est de sourire. Pour le côté sérieux (un peu sciant), Nicolas comme moi sommes là pour relater les qualifs et la course.
C’est décalé, c’est un peu ce que l’on pense tout bas sans oser le dire 🙂 bref c’est frais 😉
Je confirme ! Même si on a lu le résumé du GP, ici et ailleurs (surtout qu’avec la diffusion du championnat sur chaîne cryptée, merci à ceux qui nous le font vivre par procuration …), c’est sympa d’avoir un dernier point de vue, solide mais léger (carbone, titane, … pardon, je me perds).
Bref, les « gamins », sans doute plus nombreux que les pisse-vinaigre, attendent ‘leur’ debrief avec avidité après chaque course !
Excusons notre ami Robert, il a du avoir une mauvaise journée. Pour info, j’ai 12 ans 😛
« La hype Norris est quelque peu redescendue ce weekend. » >> Eh bien…non. La hype de Norris n’est pas redescendue car il a été pris en train de filer un coup de main (pas la première fois) à ses mécanos après le GP pour remballer plus vite….
https://twitter.com/LandoNorris/status/1284968655550283776 (c’est lui en dessous de la MCL35).
J’aurais du préciser la hype en piste. J’avais vu cette image, ce gars est vraiment naturel et simple. Comment ne pas l’aimer? 🙂
Une réponse: 2022
Non c’est 42
Après réflexion, une meilleure question serait. « Mercedes ratera-t-il une victoire cette année? »
Pas avant la prochaine réglementation…. Sniff ?