BMW : 6.000 emplois supprimés en 2020

6000 emplois supprimés sur plus de 126 000 salariés

BMW a indiqué vendredi matin avoir établi un accord avec les syndicats dans le cadre d’un plan de suppressions de postes. Peu après, un porte-parole du constructeur allemand a précisé que les mesures visaient à supprimer 6.000 emplois. A comparer avec les 126.016 personnes employées par BMW fin 2019.

« Nous allons trouver une solution dans le cadre d’un dialogue constructif avec les représentants du personnel », promet Ilka Horstmeier, directrice du personnel.

Les mesures de chômage partiel jugées insuffisantes par BMW

« Après les mesures existantes de flexibilité », notamment le chômage partiel, « des mesures supplémentaires sont nécessaires » qui concerneront « principalement les sites allemands« , a précisé BMW.

Une réduction d’emplois sans licenciements secs

« La réduction prévue du nombre d’employés » se fera à travers la « fluctuation naturelle » et des départs en retraite anticipée volontaires a par ailleurs précisé le constructeur.

Des contrats de 40 heures passeront à 38 et certains employés pourront choisir de bénéficier de huit jours de congés supplémentaires en renonçant à une partie du salaire.

Programme d’économie renforcé

Début mai, BMW avait annoncé vouloir renforcer son programme d’économies en vue de faire face aux difficultés économiques engendrées par la crise du coronavirus. Tablant alors sur une baisse des investissements et une réduction du nombre d’emplois.

Mais le groupe comptait encore alors à ce que les « fluctuations naturelles »lui permettent de tenir le cap. Ce qui n’est plus le cas désormais, puis il se voit contraint de proposer à ses salariés des mesures de départs en retraite anticipée volontaires.

BMW s’attend à une perte d’exploitation au 2eme trimestre

Comme ses concurrents et compatriotes Volkswagen et Daimler, BMW n’est guère optimiste sur ses résultats à venir. Le constructeur table en effet sur une perte d’exploitation au deuxième trimestre suite aux difficultés engendrées par le coronavirus. Les mesures de confinement qui ont été prises pour tenter d’endiguer la propagation du virus ont entraîné la fermeture de la plupart des points de vente BMW pendant plusieurs semaines. Sans compter sur la fermeture des usines.

«  BMW s’attend en raison de la pandémie de coronavirus à une baisse supplémentaire de la demande sur les marchés automobiles mondiaux et répond à cette situation par des ajustements de la production », avait expliqué le groupe en prolongeant jusqu’au 30 avril l’arrêt de production dans ses usines en Europe, en Afrique du Sud et aux Etats-Unis.

Le bénéfice imposable devrait être cette année « nettement inférieur » à 2019. Le constructeur a vu ses ventes mondiales s’effondrer de 21% au premier trimestre 2020.

Notre avis, par leblogauto.com

Encore une fois, on ne peut totalement « accuser » le coronavirus d’être à l’origine de tous les maux. Le secteur automobile allemand se portait déjà mal avant que ne survienne la pandémie.

Touché comme tous ses concurrents par la baisse de la demande mondiale, il doit désormais effectuer un virage –  quelque peu tardif – vers le les véhicules électriques. Une situation qui lui impose de coûteux investissements alors même que les ventes ne sont pas au rendez-vous.

Rappelons enfin que, début avril, le patron du groupe, Oliver Zipse, a estimé dans un message diffusé aux employés que « des circonstances aussi graves » que celle vécues actuellement avec la crise du coronavirus « peuvent présenter un danger existentiel, même pour de grands groupes ».

Sources : BMW, AFP

(14 commentaires)

  1. Quel constructeur n’a pas encore annoncé des milliers d’emplois supprimés ?
    VAG, Daimler, BMW, JLR, Renault, Nissan, etc.

    1. Si, peut être PSA !
      A qui on a d’ailleurs reproché de vouloir employer ponctuellement ses ouvriers (polonais) dans ses usines (françaises). Raté pour PSA, tant mieux pour les intérimaires français.
      Apparemment, quitte à travailler chez un constructeur actuellement, mieux vaut que ce soit chez PSA pour l’instant, semble-t-il…

        1. On va déjà voir les résultats que PSA va annoncer dans quelques jours…
          Ensuite on verra si notre chère communauté européenne réussit à torpiller cette fusion comme elle s’y emploie…
          Alors on verra le résultat…
          Si c’est comme pour Opel…

  2. Ben BMW est isolé. Une fusion avec Honda? PSA? Un accord avec Toyota? Puis les allemands depuis 2009 surproduisent … donc il va y avoir des corrections de volumes chez eux aussi.

  3. …Vous êtes sur que tous les automobilistes n’attendent que ça: la voiture électrique ???
    Je vais encore parfois en Allemagne et jusqu’à Emden . Pas si sur que vous .

  4. il faudrait d’abord que les premiums allemands reviennent à une gamme simple et compréhensible !

  5. BMW se cherche depuis un bon moment. Le downsizing moteur fait partir les prescripteurs des versions essence sur lesquelles BMW a fait sa réputation. Qui a envie d’une 330 ou 530 mais en 4 cylindres …? Ne parlons pas même du passage à la traction avant… Perte d’ADN, perte de Clients insatisfaits (j’en fait partie) qui vont voir ailleurs…

    1. Ah, c’est certain qu’avant une BMW standard, c’était une propulsion avec un 6 cylindres, le quatre cylindres faisait exception presque.
      J’ai vu de près en vrai en BMW S1 de 2020, très belle auto, certainement avec pratiquement pas de défauts… Mais c’est plus des BM, belle autos haut de gamme de généralistes avec le prix des premiums…

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