L’Estonie teste des bus autonomes avec Navya

Tallinn, la capitale estonienne a lancé cette semaine des tests de deux types de bus autonomes avec des passagers dans l’espoir de révolutionner les transports en commun. Le tout en partenariat avec le français Navya. 

Objectifs : des bus autonomes dans les transports réguliers

L’un des bus propose des promenades gratuites dans un parc de la capitale de l’Estonie, pays connu pour son goût de l’innovation.

Le véhicule transporte principalement les touristes et les habitants curieux de l’expérience, mais à terme de tels bus pourraient être utilisés dans les transports publics réguliers.

Projet financé par l’UE

Le deuxième bus fait partie d’un projet financé par l’UE et transporte des personnes autour d’Ulemiste City, un centre d’affaires près du principal aéroport de la ville.

Selon Andrei Novikov, maire adjoint de Tallinn, ce projet pourrait conduire à terme à « des transports publics encore plus respectueux de l’environnement et plus intelligents« .

L’Estonie : réputation de pionnière dans la technologie

Surnommé souvent « e-stonia », l’Estonie, pays membre de l’UE fort de 1,3 million d’habitants s’est forgé une réputation de pionnier de la technologie, les Estoniens ayant notamment contribué au lancement de Skype, Transferwise, du vote électronique et de robots livreurs.

La société française Navya au coeur du projet

Il s’agit d’une initiative conjointe des autorités municipales de Tallinn, de l’Université de technologie de Tallinn (TalTech) et de la société française Navya.

Les étudiants accompagnent le trajet en tant qu’opérateurs et guides du bus qui utilise le GPS pour parcourir un itinéraire préprogrammé dans le parc Kadriorg.

Le véhicule est équipé de caméras et de lidars qui sont des systèmes de télédétection par laser.

Conformément aux restrictions liées à la pandémie, quatre passagers au maximum sont autorisés de monter à bord, et une bouteille de désinfectant les attend à la portière.

Le bus attire beaucoup de curieux. Un de ses opérateurs, Hagar Nakkurt, étudiant à la TalTech, 21 ans, indique qu’il y a souvent des files d’attente pour le prendre.

Une vitesse à améliorer

Selon Karol et Jaan, un couple de 40 ans rencontré lors d’un tour du bus, ce dernier sera un moyen de transport parfait pour les parcs ou dans les campus. « Je pense que c ‘est un peu trop lent pour desservir les transports public », a regretté Jaan.

« Et il réagit au moindre obstacle, ce qui rend le voyage plus long. Mais ce n’est probablement qu’une question de temps », a ajouté Karol.

Le plan est d’arriver à des bus fonctionnant sans opérateurs, mais, selon Hagar Nakkurt, une étape intermédiaire pourrait consister à demander aux opérateurs de les guider depuis leur domicile.

Pour le jeune homme, le bus n’est pas difficile à gérer, même s’il considère comme obstacles potentiels des objets aussi petits que des feuilles des arbres ou des oiseaux survolant la route.

Et pendant les hivers rigoureux d’Estonie, la neige va certainement modifier le terrain, ce qui risque de poser un problème supplémentaire au bus autonome.

Elisabeth Studer avec AFP

(2 commentaires)

  1. Finance UE !!! 1,3 millions d’habitants qui parlent une sorte de Turc comme la Finlande et la Hongrie. Taux de subventions de l’UE par habitant !!
    L’idée est bonne cependant car c’est pendant des hivers assez rudes qu’on teste la résistance de la charge des batteries !! Les Allemands doivent faire eux des essais plus au Sud, aux Baleares peut-être !! Essayons de faire des paris chez les bookmakers !!!

  2. Justement Totor Orban vient de se faire rétorquer sa loi sur le financement des « Ong » par la « justice de l’UE ». On avait le même problème avec les financements des édifices religieux en France mais on a choisit cette voie complexe. La aussi il va falloir remuer le dessous des cartes. Aucun soucis.
    Non seulement nous sommes ridiculisés par les batteries chinoises mais en plus après avoir laissé exploser la Yougoslavie et en fait installés les Turcs en Bosnie. Nous sommes incapables de gérer les suites du Traité du Trianon.

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