Nissan : fermeture des sites de Barcelone, scénario rentable ?

Le coût de la fermeture évalué du simple au double par Nissan ?

Nissan a annoncé la semaine dernière sa volonté de quitter Barcelone dans le cadre d’un plan de sauvegarde. Provoquant les plus vives protestations des salariés et conduisant Madrid à s’engager à faire tout ce qui est en son pouvoir pour convaincre l’entreprise de rester.

Selon une source syndicale, Nissan aurait déclaré il y a quelques semaines, que la fermeture des trois installations de Barcelone  pourrait coûter environ 1,5 milliard d’euros. Mais le 28 mai, jour de l’annonce de la fermeture, un dirigeant de Nissan aurait indiqué à ses employés que le coût pourrait être bien inférieur, à 700-800 millions d’euros.

Cependant, selon l’avis d’un autre haut responsable syndical, et de la source initiale, cette deuxième estimation s’avère probablement irréaliste car elle couvrirait à peine les indemnités de licenciement des salariés, dont certains sont employés depuis plus de 20 ans.

Nissan devrait également faire face à d’autres coûts liés aux fournisseurs et au démantèlement des usines. De ce fait, estime la première source, une enveloppe de 1,5 milliard d’euros est plus réaliste ». Ajoutant qu’il n’était pas techniquement facile de   démanteler une usine.

Une facture proche de 1,5 milliard d’euros ?

Dans un article publié lundi matin, le journal barcelonais « La Vanguardia » a quant lui cité des documents de Nissan indiquant que les fermetures pourraient coûter 1,45 milliard d’euros, une somme correspondant principalement aux frais de licenciement de près de 3 000 salariés.

Le journal catalan a déclaré que que Nissan avait estimé des charges de 600 millions d’euros pour couvrir les indemnités licenciement, un montant de 310 millions d’euros pour des dépenses fiscales et le potentiel remboursement de 100 millions d’euros d’aides publiques.

Selon La Vanguardia, Nissan estimerait que près de 7 ans seraient nécessaires pour pouvoir récupérer le coût du départ de Barcelone. Un porte-parole de Nissan a refusé de commenter.

Notre avis, par leblogauto.com

La rentabilité de la fermeture des sites … telle est la question derrière cette bataille de chiffres, bien au delà de l’impact social … Nissan semble vouloir à tout prix minimiser la facture pour justifier sa démarche.

A noter au passage le potentiel remboursement de 100 millions d’euros d’aides publiques qui pourrait là aussi faire débat. Tout en démontrant le côté politique de l’affaire.

La fermeture coûterait à Nissan jusqu’à 1 milliard d’euros avait déclaré quant à lui le gouvernement dans un communiqué le jour de l’annonce, arguant que l’investissement du constructeur dans l’usine serait une alternative moins chère pour le géant japonais.

Sources : Reuters, La Vanguardia

(10 commentaires)

  1. selon un haut responsable syndical, 700-800 millions d’euros suffiraient à peine pour couvrir les indemnités de licenciement (de 3000 employés)

    ça ferait plus de 200.000€ par salarié en moyenne!!!

    bon, envoyons tous nos CV en Espagne.
    3 ou 4 licenciements et je me mets en retraite anticipée…

    1. désolée , ca ne marchera pas, car la prime est fonction de la duree d’activité dans l’entreprise , ce que j’ai mentionné : « certains sont employés depuis plus de 20 ans ».
      et oui, c’est pour ca qu’il est plus rentable de mettre les seniors au placard que de les virer !

        1. je le sais bien elizabeth, mais quand même, une moyenne au-delà de 200k€. Ils doivent toucher combien les anciens pour faire grimper autant la moyenne? (genre 10000€ par année d’ancienneté?)

    2. Oui c’est le papa Noël qui paie, il n’est battu que par la qualité allemande de St Nico.
      Attention c’est assez complexe une société X située dans un pays Z n’est pas automatiquement une filiale de X en Fr ! Normalement dans le post franquisme avec chasse à l’éléphant et compte en Suisse. Le salarié n’a que les Yeux pour pleurer ??????????????????????????. Le roi est le 8ème !!

  2. Nissan n’a pas d’autre choix a moyen terme que celui de fermer son site Catalan.
    Le marché se restructure et se contracte sans fin….

    1. Que fait Mitsubishi chez Bombardier ? Qui organise en sous mains des sessions de brevets. Pour le compte de qui au final ? Il ne faut pas tout mélanger et confondre la partie auto émergée de cet énorme iceberg !!

  3. L’avenir sont au gigafactory qui produirons des voitures pour les differentes marques qui n’auront plus qu’a les badger et les marketer… Plus d’usines donc moins de couts fixes.

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