Nissan a annoncé jeudi son intention de réduire d’environ 20% ses capacités mondiales de production d’ici fin mars 2023 par rapport à leur niveau de fin mars 2019. Une décision qui implique notamment la fermeture de ses sites industriels implantés en Espagne, à proximité de Barcelone, provoquant la colère des Catalans. 3.000 personnes sont effet impactées. Rappelons – pour Sibeth Ndiaye notamment – que les volumes définis en terme de capacités de production … ne correspondent pas au nombre d’unités produites ! Il y a une grande différence entre ce qu’une usine est CAPABLE de produire, compte-tenu de ses ressources indutrielles et humaines, et ce qu’elle a REELLEMENT produit au final. Attention aussi : capacités de production annuelles ne RIMENT PAS avec objectifs annuels de production, il s’agit alors de la production cible pour une année déterminée.
Nissan va réduire ses capacités de production
Nissan va ainsi faire passer ses capacités annuelles de production, qui s’établissent actuellement à 7,2 millions d’unités, à 5,4 millions d’unités par an en 2022/23. Sa capacité de production sera ainsi réduite d’un cinquième.
Objectif : réduire ses coûts fixes de 300 milliards de yens (2,8 milliards de dollars), d’autant plus lourds à supporter pour le constructeur que ses ventes sont en baisse.
Un plan destiné à assurer une croissance régulière selon Nissan
Le constructeur japonais a par ailleurs déclaré que son nouveau plan quadriennal visait à assurer une croissance régulière, par opposition à l’expansion du passé, jugée excessive. Cette annonce voit le jour alors que Nissan a enregistré une perte d’exploitation de 40,5 milliards de yens (376 millions de dollars) pour l’exercice clos en mars, sa première perte en 11 ans.
5 millions de véhicules sont sortis de ses chaînes en 2019
Alors que Nissan dispose de capacités annuelles de production de plus de 7 millions d’unités au niveau mondial, 5 millions de véhicules sont sortis de ses chaînes en 2019.
La direction de Nissan semblait depuis quelques temps convaincue de la nécessité pour le constructeur de réduire la voilure. Dès avril dernier, plusieurs dirigeants du groupe laissaient entendre que le plan de restructuration qui doit être annoncé prochainement devrait réduire d’un million de véhicules son objectif de production annuel.
Deux personnes à des rangs haut placés au sein de Nissan avaient d’ores et déjà laissé entendre que le constructeur allait revoir ses objectifs dans le cadre d’une restructuration en profondeur nécessitée par des contre-performances à la fois commerciales et financières enregistrées par le groupe japonais, bien avant que n’émerge la crise du coronavirus.
Attendre 2023 pour renouer avec des ventes annuelles de 5 millions de véhicules
Le projet de réorganisation à l’horizon de mars 2023 devrait s’appuyer sur l’hypothèse qu’il lui faudra attendre cette échéance pour renouer avec des ventes annuelles de cinq millions de véhicules, avaient déclaré ces sources, ajoutant que cela impliquerait une importante réduction des capacités.
Objectif de 6 millions d’unités en 2019
En juillet 2019, Hiroto Saikawa, alors Directeur général de Nissan, avait fixé un objectif annuel de six millions d’unités. Une cible déjà inférieure au près de huit millions visé par Carlos Ghosn lorsqu’il présidait encore à la destinée du constructeur.
En avril 2019, Nissan avait tenu à démentir une information du journal japonais Nikkei affirmant que le constructeur prévoyait de réduire sa production mondiale de 15% de l’exercice fiscal alors en cours jusqu’en mars 2020. Le Nikkei avait affirmé que Nissan prenait de la distance avec la campagne d’expansion agressive promue par Ghosn, le constructeur étant alors confronté à la faiblesse de ses ventes sur les marchés étrangers, y compris aux États-Unis, où la société japonaise prévoyait de réduire ses opérations commerciales.
Le journal affirmait également que Nissan s’était fixé pour objectif de produire environ 4,6 millions de véhicules durant l’exercice 2019-2020. Se basant sur des plans communiqués aux fournisseurs du constructeur pour appuyer ses dires.
Il indiquait par ailleurs que ses volumes de production sur le territoire japonais devraient rester quasi stables, avoisinant plus de 900 000 unités, mais que sa production hors de ses frontières devrait chuter d’environ 20% à environ 3,7 millions de véhicules.
Notre avis, par leblogauto.com
Une diminution des capacités de production induites par une forte chute des ventes d’ores et déjà amorcée avant la crise du coronaviorus. Laquelle n’aura rien arrangé … et n’aura fait qu’accenteur une pente descendante …
Des volumes moindres qui riment avec fermetures d’usines et suppression d’emplois. et qui devriat signifier Nissan une réduction desses activités en Europe et dans d’autres régions en vue de se concentrer sur les marchés de Chine, États-Unis et Japon.
Sources : Nissan, AFP, Reuters
un correctif à l’expansion mégalomaniaque de l’ancien président aujourd’hui confiné au Liban …… au final, malgré des débuts très prometteurs, sa folie des grandeurs aura coûté très cher à l’Alliance ….
Et Mitsubishi ça risque de ne pas être folichon au sein de l’Alliance(espace géo très limité, peu de prise en charge technique) 😮
Dire que le PDG de Mitsu à l’époque avait refusé l’alliance avec PSA(proposée par Philippe Varin)par volonté de conserver son indépendance… 🙄
d’autres infos disent que c’est la famille Peugeot qui avait refusé la fusion, parce que le cours de Mitsubishi était surévalué (et aussi à un moment où PSA était « sous évalué », parce qu’au bord de la faillite). Et donc après fusion, PSA serait en minorité sous le controle de Mitsubishi…
la famille Peugeot n’avait pas tort non plus, puisque 6 ans plus tard, Mitsubishi a plongé, et a été racheté partiellement par Nissan, au moment où PSA cartonnait…
Cartonne rouge ?
Aucun souci on connaît déjà la suite à la mode Volvo !! Les marchés potentiels donnés sont des résidus. Si nous avions été capables de faire l’Europe nous ne serions pas dans ce cul de basse fosse. Nous avons bradé nos possibilités industrielles pour une idéologie à la gomme. Nous allons faire contraints un retour au terrain !!
Donc finalement, on est dans une saine remise à niveau. C’est l’histoire d’ajuster la taille de l’outil avec la performance actuelle, et les ambitions future. Elles sont réalistes et raisonnées, loin du délire de l’ancien président, qui bradait l’entreprise pour donner l’illusion de performance.
Appuyer lourdement son texte sur une dégringolade des ventes de Nissan, serait faire fausse route, quoique cela permet de casser du sucre sur la concurrence de VAG.
Le dernier paragraphe est à relire.
« Des volumes moindres qui riment avec fermetures d’usines et suppression d’emplois. et qui devriat signifier Nissan une réduction desses activités en Europe et dans d’autres régions en vue de se concentrer sur les marchés de Chine, États-Unis et Japon. »
Qui ose encore penser que l’attaque contre Carlos n’était pas téléguidée. Perdrons encore un peu de temps sur de fausses pistes !!