Nissan : l’Espagne annonce la fermeture des sites de Barcelone

Nissan a décidé de fermer ses usines espagnoles situées dans la région de Barcelone, entraînant la perte d’environ 3000 emplois dans le cadre d’un plan de restructuration mondial, a annoncé jeudi le gouvernement espagnol.

Fermeture de l’usine de Nissan en Espagne

Le groupe automobile prévoit d’annoncer officiellement ce jeudi la fermeture de ses usines de la Zona Franca, Montcada i Reixac et Sant Andreu de la Barca.

Les trois centres Nissan de Barcelone emploient quelque 3 000 personnes, mais près de 25 000 emplois directs et indirects dépendent de l’usine.

La presse espagnole reprend l’annonce de la fermeture du site de Nissan à Barcelone (Zona Franca), précisant que le groupe automobile a nommé Frank Torres comme nouveau directeur de l’usine pour piloter la fermeture.

Réunion du comité d’entreprise Nissan avec les autorités

Le président de la Generalitat, Quim Torra, a convoqué des représentants du comité d’entreprise Nissan à Barcelone lors d’une réunion à 16h30 pour évaluer l’impact de la fermeture.

Cette réunion, qui se tiendra par visioconférence en raison de la pandémie du nouveau coronavirus, comportera également la participation du vice-président du gouvernement et ministre de l’économie, Pere Aragonés, et des ministres Chakir el Homrani et Àngels Chacón.

Suite à l’annonce du gouvernement espagnol, des salariés se sont mobilisés pour couper la circulation aux alentours de l’usine de Zona Franca.

Une coûteuse fermeture …

La fermeture coûterait à Nissan jusqu’à 1 milliard d’euros (1,1 milliard de dollars), a déclaré le gouvernement dans un communiqué, arguant que l’investissement dans l’usine serait une alternative moins chère pour le géant japonais, qui doit dévoiler très prochainement un plan de sauvegarde mondial.

Un coup dur pour l’Espagne

Cette décision est un coup dur pour l’Espagne à un moment où le chômage augmente, avec une forte récession qui se profile en raison de la crise du coronavirus.

Le gouvernement, qui avait déclaré en janvier après une réunion avec les dirigeants de Renault et Nissan que les emplois à l’usine de Barcelone étaient «garantis», a exhorté le constructeur automobile japonais à envisager d’autres options pour l’usine de Barcelone.

Proposition antérieure de l’Etat espagnol pour un plan de sauvetage

Le gouvernement espagnol a proposé à Nissan un plan pour maintenir ses activités industrielles en Espagne. Lesquelles auraient  été les seules de l’entreprise japonaise dans l’Union européenne une fois que celle de Sunderland au Royaume-Uni sera sortie de ce cadre après l’exécution du Brexit.

Opportunité pour Nissan en Espagne affirmait  récemment le gouvernement

« Nous pensons qu’en Espagne, il existe une opportunité pour Nissan. Cette marque est avec nous depuis 40 ans et, en conséquence, le gouvernement va encourager de nouveaux investissements. Nous leur avons fait une proposition de plan industriel pour les usines espagnoles. Reste à voir désormais la décision qui sera prise par la direction du constructeur, laquelle, nous l’espérons, sera la bonne », avait déclaré la ministre de l’Industrie, du Commerce et du Tourisme Reyes Maroto, dans un entretien accordé à El Español.

Les sites de Nissan en Espagne  menacés depuis quelques temps

Les usines de Nissan en Espagne en surcapacité, étaient déjà depuis quelque temps sur la sellette. Les employés de deux chaînes de montage de Catalogne sont en grève illimitée depuis le 4 mai pour défendre leurs postes de travail, estimant que le constructeur fait preuve d’un manque de clarté quant à l’activité future des sites espagnols.

Les sites ont été mis à l’arrêt en raison du confinement imposé par le coronavirus à la mi-mars. Nissan Catalogne a ainsi utilisé un ERTE (Dossier de réglementation temporaire de l’emploi) pour suspendre l’activité de 3 000 salariés jusqu’au 4 mai, sous couvert de la pandémie.

Mouvements de grèves sur les sites de Nissan en Catalogne

Les  sites ont partiellement rouvert le 4 mai pour être immédiatement arrêtés par un mouvement de grève face à l’absence de confirmation d’un engagement à maintenir les niveaux d’emploi.

Après l’échec des négociations le 30 avril, les syndicats ont déposé un préavis de grève illimitée à partir du 4 mai, paralysant la production du site de Zona Franca. Le mouvement devait être maintenu, dans l’attente de l’annonce du plan de gestion à moyen terme de Nissan et de la publication des résultats financiers le 28 mai prochain.

Nissan a de nouveau recouru par la suite à un ERTE pour mettre au chômage partiel les salariés qui étaient retournés au travail. Manière également de faire payer la facture de la grève à l’Etat espagnol …. Les comités d’entreprise ont dénoncé cette action qui va à l’encontre du droit de grève.

Nissan Espagne réduit progressivement la voilure … avant de délocaliser ?

Les employés des sites espagnols de Nissan Zona Franca ont été mis au chômage partiel depuis le début de la pandémie et ne touche que 85% de leur salaire. A l’heure actuelle, seuls 180 véhicules sont produits par jour alors que le site est doté d’une capacité journalière de 800 unités.

Les salariés affirment que petit à petit, Nissan est en train de réduire le personnel en délocalisant la production pour au final fermer l’usine.

La diminution de la charge de travail a conduit Nissan à procéder à 600 départs anticipés à la fin de l’année dernière, alors que l’usine fonctionnait en dessous de 30% de sa capacité.

Notre avis, par leblogauto.com

Cette décision s’intègre dans un vaste plan de réduction des objectifs de production au niveau mondial, sur lequel nous allons revenir en détail.

Le journal catalan La Vanguardia indique par ailleurs que, selon le président du PP catalan, cette annonce de Nissan met en évidence que les usines d’Ávila et de Cantabrie passeront aux mains de Renault – partenaire de Nissan au sein de l’alliance – et seront sauvées.

Le maire de Barcelone, Ada Colau , a quant à lui demandé à Nissan de reconsidérer la décision de fermer ses usines en Catalogne et demande que les discussions puissent être « réorientées » avec d’autres solutions.

Selon des sources syndicales, Nissan a l’intention de rendre effective la fermeture des usines en Catalogne – situées dans la Zona Franca, Montcada i Reixac et Sant Andreu de la Barca – en décembre 2020.

Le président du comité d’entreprise de Nissan, Juan Carlos Vicente, a assuré vouloir aboutir à l’annulation de la fermeture, en vue d’assurer un avenir clair à l’industrie automobile en Catalogne. Ajoutant que les mouvements de rue allaient continuer.

N’oublions pas, enfin, que cette décision de Nissan intervient  alors que la Catalogne se bat depuis des mois pour obtenir son indépendance, engendrant de très vives tensions dans la région.

Info en direct ici

Sources : ELMUNDO.ES, El Espanol, Reuters, La Vanguardia

(33 commentaires)

  1. La fermeture de l’Espagne par Nissan est une « bonne » nouvelle pour qui ? Nissan Sunderland ? Sans doute oui. Renault en France ? Oui très certainement.

    L’usine de Barcelone assemble le NV200 et le pick-up Navara de mémoire.
    Pour le pick-up, Mercedes arrête le Classe X, Renault ne fait plus d’Alaskan dans cette usine de mémoire, donc ca bat de l’aile.

    Et le NV200 a été remplacé par le NV250 sur base de Kangoo et fait à Maubeuge. En fait il reste quoi à Barcelone ? le e-NV200 électrique ? il va finir en NV250 lui aussi non ?

    1. Pour le PU Navarra, il y a une usine au Mexique ou en Colombie je crois…
      Sans doute comme Audi et VW le font, ça coutera moins cher de fabriquer la bas et de rapatrier sur les différents marchés…
      Le manque de planification de productions de l’alliance se fait sentir ici, des usines mono marque mono produit (ou l’inverse) et un simple éternuement met tout par terre.
      CG laisse là sa marque, tout centré sur les volumes (en hausse), il n’a pas inscrit l’abaissement du point mort de sa structure et la souplesse de production dans sa ligne de mire, à l’inverse de l’autre Carlos…

      1. Oui, il existe déjà des tas d’usines pour ce PU.
        Plutôt Argentine que Colombie mais aussi Chine, Thaïlande, Égypte et Afrique du Sud.
        Du moins avant le plan de coupe.

        Ces 2 dernières peuvent approvisionner l’Afrique.
        Et l’Europe n’est pas vraiment un marché de pick-up.
        La messe était dite depuis le NV250 comme Thibaut l’a dit.

        1. Ouf pas un marché de Pick-up double cabine !! Sauf pour les disciples de la FNSEA. En fait le pick-up trouve son origine « monétaire » chez nous dans le versements des subventions de la PAC aux agriculteurs !!

          1. Les pick-ups trouvent surtout leur grande utilité dans leur côté vrai 4×4.
            La benne permet de mettre du matos sans trop prendre garde par rapport à un coffre, et surtout ce sont de vrais crapahuteurs.
            C’est pour cela qu’on en trouve énormément en montagne…en gros l’hiver il n’y a qu’eux qui passent hors des routes des stations 😉

    2. Thibaut , mon rêve : tableau constamment mis à jour croisant pays/usines/modèles produits

    3. C’est triste à dire mais la fermeture de Valladolid assurait la pérennité de Douai.Cette fermeture de Nissan peut créer un appel d’air pour Sandouville. Durs moments pour les usines européennes ces prochaines années!

    4. La fermeture de l’usine de Barcelone n’est une bonne nouvelle pour personne.
      La production du Navara est facilement remplaçable par de l’importation de Thaïlande et personne ne regrettera l’Evalia / eNV200 de 10 ans d’âge….

      1. Le Navara est importable en Europe oui.
        Mais il y avait une incertitude entre Maubeuge et Barcelone…les deux faisant de l’utilitaire, les deux pouvant faire le Kangoo/NV250 et leur frère Mitubishi.
        Les deux usines ont fait de l’électrique (Kangoo Z.E. pour Maubeuge, eNV200 pour Barcelone) et donc potentiellement c’était l’une ou l’autre.
        La fermeture de Barcelone indique que Maubeuge récupère bien la prod du petit van de l’Alliance.

        Peut-on se réjouir de la fermeture d’une usine au profit d’une autre ? Non bien sûr. Mais l’Espagne lors de la dernière crise, a très bien su attirer les constructeurs ou les faire rester.
        Ils auraient pu faire de même là encore (ils garderont d’autres usines).

        1. La voiture centre de la production industrielle ? Devenue maintenant « honneur du pays » Au même niveau que la fabrication des masques !! C’est complètement dingue !! « Broom broom tutu » – remplace le cerveau, gare !! ???

    5. Pas sur que ce soit si bon pour Sunderland…
      Rappelons que l’ usine ne doit son existence qu’ a l’ acces au marche europeen….

      1. @greg : si on suppose que le brexit se fait sans aucun accord, oui. Mais comment envisager aucun accord ? C’est une partie de poker menteur qui va se décanter bientôt.

  2. Comme quoi, on disait que le Brexit allait voir le Royaume-Uni perdre ses usines, déborder la Tamise, s’envoler la Reine, voir une pluie de grenouilles arriver… Finalement, il n’en est rien. Coup rude pour les experts idéologues anti-Brexit…. qu’on entend peu.. Allô ?

    1. Mais si, mais si.
      Les conséquences du Brexit, les vraies, ne seront visibles qu’en 2021-2025.
      Nous ne sommes mêmes pas au début du commencement.
      Je serais au combiné pour en reparler dans un an ou deux.

    2. @fred : pour l’instant Sunderland est en survie…
      Rien ne dit que la prochaine étape ne soit pas la bas…
      Le Brexit n’est pas en rapport avec les surcapacités de Nissan.
      Fermer l’usine des produits qui marchent sur le marché le plus proche n’est pas une idée fondée, c’est ce qui sauve Sunderland, le Navara aurait été produit en UK, c’est Sunderland qui aurai mangé la paille…

      1. Si la reine nous attaque on va boucher le tunnel avec un wagon de mousse expensive ??????!!

      1. Conduite à gauche !! Royaume !! Rembarquement à Dunkerque !! Nous n’avons pas toujours été dans leur équipe.

    3. C’est peut-être un peu trop tôt pour se réjouir!!! Et puis se réjouir d’un pays qui pense que seul on est plus fort qu’à plusieurs, c’est toujours un peu simpliste.
      Bien sur à plusieurs, il faut apprendre à s’apprivoiser, mais je pense que l’on va y arriver car on le doit si l’on veut subsister face aux méga puissance que sont les Etats-Unis ou la Chine et aussi l’Inde……..
      PS: pour le covid-19, on ne peut pas dire que le Royaume Uni a fait mieux que le reste de l’Europe, n’est-il pas????

    4. Le Brexit n’est pas la fin de l’histoire de même que 1815, 1918, 1929, et 1945 !! C’est cependant un signe qui marque la volonté des insulaires de s’isoler !!

  3. Il ne va pas être aimé en Espagne, Sénart 😮
    Les Espagnols vont scander « Rendez-nous Ghosn » 😀

    1. Oui aussi. Les constructeurs se regroupent tous dans les mêmes pays sur ce segment.
      Pour l’Égypte je ne sais pas mais pour Thaïlande, Afrique du Sud et Argentine, c’est au moins le cas pour Toyota, Ford et Nissan.
      Avec Isuzu et Mitsubishi en plus en Thaïlande.

  4. Renault va récupérer deux usines Nissan ? Vraiment ? Mais pourquoi faire ? alors que dans le même temps Renault cherche à fermer des usines en france… cela m
    Ne me paraît pas cohérent et dangereux politiquement parlant

  5. A Barcelone, tu roules en Seat, pas en Nissan LOL

    Nissan à bien profité du succès du Juke et du Quasquai (voir même X-trail avant) mais n’a pas su se renouveler à temps.
    Idem pour la Micra qui va disparaître dans l’anonymat.
    Que reste t-il à Nissan, pendant que Hyundai et kia commencent a prendre des parts de marché et à proposer des modèles hybrides, électriques convaincants et dans l’air du temps et qui correspondent à une demande !
    Je vois de plus en plus de gens en coréennes.
    On est loin de la Daewoo Nexia (ex opel Kadett) 🙂

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