La crise économique engendrée par la pandémie du Covid-19 aura fait déborder le vase déjà fort plein ….
Mesures de suppressions d’emplois renforcées ?
L’agence de presse japonaise Kyodo News a affirmé vendredi que le constructeur Nissan, en grande difficulté devrait annoncer plusieurs milliers de suppressions d’emplois supplémentaires au niveau mondial. Des mesures qui seraient prises dans le cadre du plan de redressement que le groupe japonais devrait dévoiler jeudi prochain.
Durant l’été 2019, Nissan avait d’ores et déjà annoncé son intention de supprimer 12.500 emplois d’ici mars 2023, soit environ 10% de ses effectifs mondiaux. Envisageant de réduire parallèlement ses capacités de production durant la même période.
Selon des sources proches du dossier interrogées par Kyodo, le constructeur projette désormais de supprimer non pas 12 500 mais 20 000 emplois, soit 15% des effectifs totaux du groupe.
Spéculations ou nécessité d’amplifier les mesures ?
Sollicitée par l’AFP, une porte-parole de Nissan a refusé tout commentaire sur le sujet, affirmant qu’il ne s’agissait que de « spéculations ».
Une source proche du constructeur a toutefois reconnu que le précédent plan de restructuration lancé en 2019 n’était « clairement » plus suffisant, compte-tenu de la sévère aggravation du contexte économique, la crise du marché automobile mondial ne faisant qu’amplifier depuis la pandémie du Covid-19.
Toujours selon cette source, la nouvelle direction de Nissan aurait d’ores et déjà clairement indiqué la nécessité de « réduire les coûts fixes, tous azimuts » et de se recentrer sur des « ambitions réalistes ».
Objectifs de production revus à la baisse ?
Alors que Nissan dispose de capacités annuelles de production de plus de 7 millions d’unités au niveau mondial, 5 millions de véhicules sont sortis de ses chaînes en 2019.
La direction de Nissan semblerait désormais convaincue de la nécessité pour le constructeur de réduire la voilure. Dès avril dernier, plusieurs dirigeants du groupe laissaient entendre que le plan de restructuration qui doit être annoncé prochainement devrait réduire d’un million de véhicules son objectif de production annuel.
Selon deux personnes à des rangs haut placés au sein de Nissan, le constructeur devrait revoir ses objectifs dans le cadre d’une restructuration en profondeur nécessitée par des contre-performances à la fois commerciales et financières enregistrées par le groupe japonais, bien avant que n’émerge la crise du coronavirus.
Le projet de réorganisation à l’horizon de mars 2023 devrait s’appuyer sur l’hypothèse qu’il lui faudra attendre cette échéance pour renouer avec des ventes annuelles de cinq millions de véhicules, avaient indiqué les sources, ajoutant que cela impliquerait une importante réduction des capacités. En juillet 2019, Hiroto Saikawa, alors Directeur général de Nissan, avait fixé un objectif annuel de six millions d’unités. Une cible déjà inférieure au près de huit millions visé par Carlos Ghosn lorsqu’il présidait encore à la destinée du constructeur.
En avril 2019, Nissan avait tenu à démentir une information du journal japonais Nikkei affirmant que le constructeur prévoyait de réduire sa production mondiale de 15% de l’exercice fiscal alors en cours jusqu’en mars 2020. Le Nikkei avait affirmé que Nissan prenait de la distance avec la campagne d’expansion agressive promue par Ghosn, le constructeur étant alors confronté à la faiblesse de ses ventes sur les marchés étrangers, y compris aux États-Unis, où la société japonaise prévoyait de réduire ses opérations commerciales.
Le journal affirmait également que Nissan s’était fixé pour objectif de produire environ 4,6 millions de véhicules durant l’exercice 2019-2020. Se basant sur des plans communiqués aux fournisseurs du constructeur pour appuyer ses dires.
Il indiquait également que ses volumes de production sur le territoire japonais devraient rester quasi stables, avoisinant plus de 900 000 unités, mais que sa production hors de ses frontières devrait chuter d’environ 20% à environ 3,7 millions de véhicules.
Les sites de Nissan en Espagne particulièrement menacés
En Europe, les usines de Nissan en Espagne en surcapacité, sont sur la sellette. Les employés de deux chaînes de montage de Catalogne sont en grève illimitée depuis le 4 mai pour défendre leurs postes de travail, estimant que le constructeur fait preuve d’un manque de clarté quant à l’activité future des sites espagnols.
Les deux usines ont été mises à l’arrêt en raison du confinement imposé par le coronavirus à la mi-mars. Nissan Catalogne a ainsi utilisé un ERTE (Dossier de réglementation temporaire de l’emploi) pour suspendre l’activité de 3 000 salariés jusqu’au 4 mai, sous couvert de la pandémie.
Mouvements de grèves sur les sites de Nissan Espagne
Les deux sites ont partiellement rouvert le 4 mai pour être immédiatement arrêtés par un mouvement de grève face à l’absence de confirmation d’un engagement à maintenir les niveaux d’emploi.
Face à l’absence de perspectives et le manque de transparence concernant l’avenir de l’entreprise, et après l’échec des négociations le 30 avril, les syndicats ont déposé un préavis de grève illimitée à partir du 4 mai, paralysant la production de l’usine de Zona Franca. Les syndicats recourent à l’action stratégique en ne faisant grève que sur de petits sites. Si seuls 40 salariés sont en grève, cela suffit néanmoins pour bloquer la production.
Le mouvement devrait être maintenu, dans l’attente de l’annonce du plan de gestion à moyen terme de Nissan et de la publication des résultats financiers le 28 mai prochain.
Nissan a quant à lui de nouveau recouru par la suite à un ERTE pour mettre au chômage partiel les salariés qui étaient retournés au travail. Manière également de faire payer la facture de la grève à l’Etat espagnol …. Les comités d’entreprise ont dénoncé cette action qui va à l’encontre du droit de grève.
Les salariés de Nissan redoutent des fermetures d’usines en Europe
Les craintes des salariés ont redoublé à la suite d’articles, parus principalement dans les médias japonais, suivant lesquels Nissan aurait l’intention de réduire ses effectifs de 20 % dans le monde et de fermer ses usines en Espagne. Certains redoutant même que le constructeur n’envisage de fermer toutes ses unités en Europe.
Nissan Espagne réduit progressivement la voilure … avant de délocaliser ?
Les employés des sites espagnols de Nissan Zona Franca ont été mis au chômage partiel depuis le début de la pandémie et ne touche que 85% de leur salaire. A l’heure actuelle, seuls 180 véhicules sont produits par jour alors que le site est doté d’une capacité journalière de 800 unités.
Les salariés affirment que petit à petit, Nissan est en train de réduire le personnel en délocalisant la production pour au final fermer l’usine.
Le Comité d’entreprise européen pas consulté sur un éventuel plan de restructuration
Les syndicats de Nissan sont en contact depuis l’an dernier avec la direction en vue de discuter de son plan stratégique et de l’avenir des usines en Espagne. Ces questions sont toujours à l’examen et aucune décision n’a été communiquée. Les représentants du comité d’entreprise européen confirment qu’ils n’ont pas été consultés sur un éventuel plan de restructuration.
La production des modèles actuels garantie uniquement jusqu’à la fin 2020 en Espagne
La direction de Nissan a garanti la production des modèles actuels jusqu’à la fin 2020, sans toutefois préciser les volumes associés, et refusant de s’engager sur le maintien du niveau d’emploi actuel. La production a déjà été réduite à Barcelone, quatre modèles ayant été abandonnés ces deux dernières années.
Des milliers d’emplois menacés en Espagne
Si les centres de production de Zona Franca, Montcada et Sant Andreu de la Barca devaient fermer, ce sont trois mille emplois directs et près de vingt mille emplois indirects qui seraient menacés. Deux centres de production situés hors de Catalogne, Ávila et Corrales de Buelna en Cantabrie, seraient aussi en danger.
Rumeurs de ventes dites sites européens dès octobre 2019
En octobre 2019, alors que Bloomberg avait laissé entendre que Nissan étudiait la vente de ses deux entités industrielles européennes, situées en Catalogne et au Royaume-Uni, les autorités locales espagnoles avaient démenti le fait que le constructeur japonais envisageait de céder son site catalan.
Nissan ne prévoit pas vendre l’usine de Zona Franca. C’est en tout cas ce qu’avait indiqué la ministre de l’Entreprise et du Savoir de la Catalogne, Àngels Chacón, dans un entretien accordé à la presse. La politicienne catalane a déclaré avoir contacté la direction générale de Nissan en Catalogne en vue d’obtenir des éclaircissements à ce sujet.
L’usine britannique de Sunderland en meilleure posture que le site catalan
En octobre 2019, Bloomberg indiquait également que l’usine de Sunderland, la plus grande du Royaume-Uni, serait plus difficile à stopper que le site catalan. L’entité britannique de Nissan a produit 450 000 voitures en 2018, 70% de sa production étant destinée à l’UE. Une nouvelle version du crossover Juke, destinée au marché européen, a par ailleurs été dévoilée sur le site au début de l’automne 2019. Renault utilise cette même plate-forme pour assembler les dernières versions du crossover Clio supermini et Captur.
Plan stratégique de l’Alliance présenté mercredi
L’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi Motors doit présenter mercredi son nouveau plan stratégique. Lequel devrait renforcer les synergies entre les trois constructeurs.
Mais Nissan ne devrait annoncer les détails de son propre plan de redressement que jeudi, date à laquelle il publiera également ses résultats annuels 2019/20, clos au 31 mars.
Fin avril, le constructeur avait dit anticiper une perte nette comprise entre 85 et 95 milliards de yens (jusqu’à 810 millions d’euros). Il n’avait pas enregistré de résultats négatifs depuis 2008/2009.
Renault, également en grande difficulté devra quant à lui, de décliner son plan d’économies vendredi prochain. Des fermetures de sites en France sont notamment redoutées.
Notre avis, par leblogauto.com
Les syndicats espagnols mettent en garde contre les conséquences négatives que les fermetures des sites européens auraient pour l’image de Nissan. Si le constructeur décide de fermer tous ses sites en Europe, il serait le deuxième constructeur japonais, après Honda, à quitter le Vieux continent.
Si Nissan se retire d’Espagne, les syndicats s’attendent toutefois à ce que Renault, en tant que membre de l’Alliance avec Nissan et Mitsubishi, intervienne, l’usine Nissan d’Ávila produisant des pièces pour Renault.
A moins que la situation constitue un sujet de discorde supplémentaire entre les deux partenaires, secoués à la fois par de vives tensions internes et une crise économique d’une très forte ampleur.
Sources : AFP, Kyodo, Syndicats Nissan Espagne, Bloomberg
Un brin de logique voudrait que si on ferme les usines espagnoles, ce soit la France qui récupère la production de l’actuelle usine anglaise
L’état a un moyen de pression important via ses parts et les prêts
Le coût du travail doit être similaire à l’Angleterre
Pas de barrières douanières pour l’exportation vers le reste de l’Europe
Enfin vu la « stratégie « de Renault, à mon avis ça ne sera pas aussi « logique »
pas transparent cette remarque : si on ferme l’Espagne c’est la France qui récupère la prod uk ?
La situation actuelle de l’alliance résulte du manque d’intégration de production du groupe.
Les plateformes ne sont pas correctement uniformisées et les sites exceptés Flins (pour calmer l’état à l’époque) et Sandouville (clonage à 99%) ne produit de véhicules d’une autre marque sur plateforme identique.
Donc contrairement à PSA et à VW les sites ne peuvent espérer un lissage de leur activité à contrario des cycles de ventes en jouant sur différentes marques. Du coup les usines sont débordées quand le modèle a du succès et plongent lentement mais surement ensuite. Quand c’est la marque dans son ensemble qui semble patiner le résultat est pire. Pas de porte de secours.
Ici la non intégration du groupe et la logique de masse de CG s’écrase sur la réalité industrielle. Certains parlent de 5 ans de retard pour l’alliance, et un risque majeur pour Renault dans son coin. Diversifiée sur les continents sauf US, les centres de profits sont à la peine : Europe c’est dur, Russie, bof bof, Corée ça passe encore mais attention, Chine bye bye et Amérique du sud, va falloir ramer mais ça peut revenir, enfin si l’argentine et le brésil ne sombre pas dans le chaos…
Le point mort de rentabilité est à quel niveau ?
Oui c’est bien cela, c’est écrit noir sur Blanc
Vu l’implantation de renault en France, la près de l’état au capital, il serait un minimum normal que ce soit une usine française qui récupère le captur et consorts
J’ai l’impression que dans cette alliance renault est toujours pris pour le con, ne sait pas faire valoir ses intérêts et ceux de son pays d’origine
A la différence de PSA ou VAG, Renault n’est pas propriétaire de Nissan ce qui limite forcément les processus de production indistrielle.
Avec 43% du capital je pense qu’il y a de quoi se faire respecter
Sauf que Nissan ne respecte pas renault, un exemple: Renault ne pouvait pas revenir aux usa, vous comprenez il ne faut pas faire de concurrence à Nissan sur un marché
Mais en sens inverse Nissan ne se gêne pas pour vendre en Europe en concurrence frontale avec renault ou à utiliser les capacités de production comme en Russie
C’est pour ça que cette alliance ne fcontionne plus
Renault ne voulait pas revenir aux USA de toute façon, pour diverses raisons:
-les Américains ne connaissent pas Renault
-et ceux qui ont connu Renault ont de très mauvais souvenirs.
-les victoires, les performances de Renault en F1, ils ne connaissent pas.
-toute la gamme de Renault a un équivalent chez Nissan. Aller aux USA, monter son réseau, c’est de dépenser de l’argent, beaucup d’argent pour proposer aux Américains une gamme équivalente à Nissan.
-utiliser le réseau Nissan USA pour vendre des voitures Renault, c’est comme utiliser le réseau Peugeot pour vendre des Citroen Saxo, posée à côté de la Peugeot 106. Pas sûr que ça va convaincre l’automobiliste américain.
-Renault possède 43% de Nissan, et donc autant de son bénéfice. Alors, autant que ce dernier soit très fort aux USA. Les dividendes pourraient servir à Renault pour se développer ailleurs là où il n’y a pas de concurrence frontale, genre en Amérique du Sud, Russie…
Je suis d’accord wizz, mais ça marche aussi très bien dans le sens inverse
Les Nissan, en tout cas aujourd’hui, on de parfait équivalents chez renault
C’est plutôt la gamme merdique de renault qui empêche le retour aux usa
pourquoi gamme merdique?
que reproches tu?
La gamme dacia est très sympa
Alpine à du potentiel
Le reste pourrait disparaître, mis à part les utilitaires, ça ne serait pas une grande perte
C’est fade, toujours aussi mal construit d’après les essais, de l’ersatz de Nissan
Et l’argument made in France n’est même pas valable
Je trouve les dernières clio et captur réussis dans leur évolution a l’allemande, mais le reste de la gamme est nul
Tout le contraire de Psa qui fait des efforts en qualité et continu à produire les gammes moyennes qui se vendent en France
‘est « amusant » de parle d’ersatz de Nissan et de ne pas considérer les Nissan comme des ersatz de Renault…
Et les Audi ? Ce sont des ersatz de Seat ? 😉
Nissan vend beaucoup au UK, Juke et Qashkai. Avec le Brexit ils pourraient négocier des subventions pour rester au UK.
c’est déjà fait, bien avant le covid
De toute façon, je pense que même sans le coronavirus, Nissan aurait fait ça quand même. Peut-être 1 an plus tard, mais ils auraient été obligés de le faire
Il y a vraiment des gens pour continuer à acheter des Nissan ?
Mais pourquoi ?
Déjà la Sunny, Cherry, Almera ou Pulsar ne servaient pas à grand chose, seules les Micra répondaient à un besoin jusqu’à cette dernière que personne ne veut. En haut, peu de succès forcément. Tout en bas, Pixo c’est ça ? Qui connait en Europe ? La Primera n’était pas plus mal qu’une similaire Opel Vectra paraît il…
Reste évidemment la Qashqai I , succès très populaire de ceux en mal de X5 ou ML malgré son look informe.
Reste finalement que les coupés (où sont-ils ?) et les pickups et 4×4 (qu’on ne voit plus en Europe ou presque).
Nissan est LA marque qui peut demain disparaître en Europe sans que personne ne le remarque. Même Opel dispose d’une image plus forte, c’est tout dire.
En allant voir Wiki, j’ai trouvé aussi le Juke : parfois il faut se réjouir de la disparition d’une marque ?
Sur le site de Hertz US ils vendent des Nissan Versa de 2019 très laides, on dirait des voitures d’il y a 20 ans.
La Z, dernier V6 atmo dans un coupé. Un TT avec le 5 pattes c est quasi le double Sinon c est le nan absolu.
Pareil au US, c’est le Dacia local, ils ne vendent qu’à ceux en mal de finances et au boîtes de loc.
https://www.auto-moto.com/actualite/societe/marques-auto-plus-fiables-240510.html
L’Alliance a tué l’image de cette marque….
L’image de Nissan était déjà morte bien avant que Renault ne la rachète, en fait.
Et sinon, étude basée sur les avis des utilisateurs … autant dire qu’elle ne vaut pas tripette comparée à de vraie étude de fiabilité genre les achats de pièces détachées des garagistes, les études des assureurs et j’en passe
Tu aurais du bosser au service marketing chez Renault avec ta science infuse!!??????
Oui c’est pas le top mais c’est plutôt récent..
?
Ce qui se passe était inévitable covid ou pas covid ..il est temps que Nissan mitsu quitte ce bateau ivre nommé alliance ou plutôt l arche de Noé..
Renault se trouve dans une situation catastrophique en terme de finance de produit et de qualité.
Il faut tout reprendre à zéro, n oublions pas que la dernière vrai renault haut de gamme s appelait safrane ..
Au passage on peut remercier les années Ghosn, (adulé par tous les commentateurs de la place à l époque…, ) en attentant les ouvriers dignes vont se retrouver sur le carreau par la faute de ceux qui se sont fait la malle..
Tant pis, l essentiel et que l action grimpe fort demain …v o us avez dit nouveau monde???
Sauf qu’il n’y aurait pas eu Renault pour reprendre le navire Nissan / Mitsu quand ils étaient dans une situation catastrophique à l’époque, ces deux marques n’existeraient déjà plus depuis longtemps (c’est surtout vrai pour Nissan, d’ailleurs), donc pas la peine de faire le leçons de morale indutsrielle de ce genre ici.
Le problème de Nissan ? Pousser les vaches à lait qui étaient Juke et Quaskai au max de leur cycle de vie…. et plus d’innovation.. et entre temps les petits Skoda seat Hyundai kia and co ont gagnés des parts de marché à son détriment…
rien de mieux qu’une belle épidémie pour mettre toutes les conneries ensemble à le benne : équilibre budgétaire, zéro stock, libéralisme économique, et même, fin du fin, immigration.
Bon, il y a aussi des victimes collatérales, mais les partisans de la gourde à couettes vont être contents (j’ai juste, là ?) : transports aériens, avionneurs, constructeurs automobiles et en fin de compte, automobile elle même.
Le seul vrai scandale dans l’histoire, c’est que la sonnette d’alarme, le rapport Meadow, a été mis à la benne, lui aussi, pendant 50 ans.
Si toutes ces rumeurs se confirment(fermetures chez Renault + Nissan), la situation de l’Alliance pourrait être plus catastrophique que celle de PSA en 2014(et la seule fermeture du site d’Aulnay) 😮
la crise de peugeot ne concernait que peugeot pas un probleme global comme actuellement…
de plus l autre carlos n est pas mieux que le premier donc il risque de laisser psa dans un etat comparable d ici 6/8 ans
On verra après la fusion PSA FCA 🙄
@Klogul : Carlos Tavares laissant PSA dans le même état que Renault ?
Faut arrêter le café ou bien le bashing…
D’ici 6/8 ans ? ben dit donc Madame Irma voit loin…
D’ici là on peut avoir 3 ou 5 canicules, 2 ou 3 retours de Mister Corona….
PSA fabrique les berlines 308 et SUV 3008 à Sochaux.
Mais pour le segment au-dessus, qui se vend encore moins, les 508 sont à Mulhouse et 5008 à Rennes. Ce dernier aurait pu être supprimé…
Dieppe fabrique les Renault RS, et la dernière Alpine. Pour les RS, c’est du luxe industriel. Ces véhicules auraient pu être assemblés avec les autres. Comment font Peugeot, Ford ou VW pour leur GTI et RS?
https://group.renault.com/groupe/implantations/fonderie-de-bretagne/
Ce site moule les carters de moteurs et boites de vitesse, pour alimenter les usines de….moteurs et usines de boites de vitesse. Autant tout faire directement dans les usines concernées
https://group.renault.com/groupe/implantations/usine-choisy-le-roi/
Le dernier, Choisy le roi, c’est un site de recyclage, pour donner une deuxième vie aux pièces mécaniques, les échanges standard. Mais en pratique, ne vaudrait il mieux pas faire ces rénovations dans les usines qui les fabriquent, où toutes les pièces devant être changées sont directement disponibles sur place, ainsi que l’expertise. Qui mieux que Renault pour entretenir votre (voiture) Renault? Disait la pub. Alors de même, pour rénover une boite de vitesse, qui est mieux que ceux qui assemblent ces boites neuves?
La fermeture de Flins, je me gratte la tête. Mais pour les 3 autres, ou au moins les 2 dernières, leur existence est une « illogique industrielle » selon moi.
En Espagne la Megane RS
Reste les Clio cup à Dieppe ?
@Wizz et @AXSPORT : la Megane RS est partie en Espagne comme l’indique AXSport, et la Clio RS a déserté Dieppe puisqu’après la 4 il n’y a pas de RS.
Ne reste que l’Alpine A110 et les versions course de la Clio oui. Qui pourraient (vont être ?) délocalisées ailleurs.
je ne comprends pas le début du com de wizz..
Mulhouse : 508/Ds7 et future 308 III / Ds4
Sochaux : 308 II/3008/Grandland X(?)/5008
Rennes : C5ac/5008
Poissy : Ds3/Mokka X II
Ornains : Traveller/Spacetourer/Vivaro/Proace et versions utilitaires…
zeboss
le début, ça montrait que PSA aurait pu fermer au moins une autre usine en plus que celle d’Aulnay sous Bois, en regroupant les 508 et 5008 dans une même usine tout comme ça se passe à Sochaux
et donc le cas des usines de Renault (France) ne serait pas pire que celui de PSA (France), et une fois qu’on a déduit les « illogiques industrielles » des 3 sites Renault
On devait même trouver un sous traitant qui fabriquait de la pièce de montagne avec une appellation d’origine contrôlée pour PSA. Métal Temple était son nom dans la Genèse . Maintenant le Temple c’est Shito, Wishnu ou Bouddha au choix !!!
je sais
mais mon commentaire veut montrer qu’assembler la version sport d’un modèle dans une usine à part, c’est un luxe, ou une « illogique industrielle ». De ce fait, dans l’objectif de rationaliser les couts, Dieppe saute (reste à résoudre le cas Alpine. Si au moins ça se vendait plusieurs milliers d’exemplaires par mois dans le monde entier….)
@Wizz : mais quelle est la logique industrielle de fabriquer 4 modèles identiques ou presque dans 4 usines différentes ?
Chez PSA prenons simplement l’Opel Corsa-e est faite avec la Corsa à Figueruelas (à côté de Saragosse en Espagne) tandis que la Peugeot e-208 est faite à Trnava (Slovaquie).
Les moteurs sont faits à Trémery et envoyés dans les usines…
Dans une pure logique industrielle, tout pourrait être fait dans une gigafactory 😉
La Megane RS ou la Clio RS c’était effectivement un « problème » puisque les voitures étaient assemblées, puis envoyées à Dieppe pour être en partie démontées et transformées en RS.
Pourquoi était-ce « logique » à ce moment ? Car cela évitait de déranger la ligne de production pour 1 voiture de temps en temps. Les différences étaient bien plus importantes que maintenant et les lignes n’étaient pas faites pour.
Désormais, sur une seule ligne on fait du multi-modèle…alors une version spéciale…
Chez Renault, le Nissan Qashqai est assemblé pour l’Europe à Sunderland, le Renault Kadjar en Espagne à Palancia.
Pourtant les dessous techniques sont les mêmes. Ils pourraient, dans une logique industrielle, être assemblés dans la même usine.
Si on gardait une logique purement industrielle, on supprimerait les ateliers/usines un peu partout qui assemblent, emboutissent, fondent, etc pour les constructeurs.
L’ancien Président de Total, feu Christophe de Margerie, expliquait pourquoi Total conservait des raffineries en France alors qu’ils pourraient gagner plus en les délocalisant, dans une logique industrielle : garder des clients qui peuvent acheter leurs produits.
Un peu comme un entrepreneur Chinois vu dans un reportage il y a quelques années et qui avait racheté une usine dans le Nord de la France, sans parler un traître mot de français ni vraiment avoir un intérêt financier direct à le faire. Interroger sur la raison : simple, il faut que j’ai des clients en Europe pour acheter les produits de mes usines en Chine.
Si on veut rationaliser les coûts et suivre des logiques industrielles, alors l’industrie auto file en Afrique du Nord où la main d’oeuvre est qualifiée mais moins cher et le transport rapide et pas cher (un cargo qui traverse la méditerranée ce n’est « rien »). Mais à qui vendre après ? 😉
« Pourquoi était-ce « logique » à ce moment ? Car cela évitait de déranger la ligne de production pour 1 voiture de temps en temps. Les différences étaient bien plus importantes que maintenant et les lignes n’étaient pas faites pour. »
tout à fait. On ne dérange pas une production linéaire en cadence à cause d’une production unitaire de temps en temps. Mais au lieu de finir la RS à Dieppe, on aurait aussi pu faire la Clio RS à Flins, ou en Turquie, dans un atelier à côté et pas transporter dans une autre usine « à l’autre bout du pays » ou du continent.
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« Les moteurs sont faits à Trémery et envoyés dans les usines…
Dans une pure logique industrielle, tout pourrait être fait dans une gigafactory »
oui. Mais la fonderie se trouve à Tremery chez PSA, alors que c’est à l’autre bout du pays voire du continent pour Renault.
etc…
Idéalement, on mettrait tout dans une usine unique. Mais il y a des inconvénients (grève générale, recrutement humain…et absence de concurrence humaine, etc…). Donc on dispatche un peu les sites. Mais il faut quand même regrouper les sous-ensembles (ex: l’emboutissage pour la fabrication des carrosseries et chassis est intégrée dans l’usine de l’assemblage. C’est la moindre des choses. Et donc aussi, la fonderie d’une boite de vitesse est logiquement intégrée dans l’usine fabriquant la boite de vitesse….)
Ne pas oublier l’Histoire de nos constructeurs…Peugeot a hérité de sites de Citroën lors du rachat à Michelin.
Renault a aussi des sites hérités, des sociétés lancées en commun avec Volvo, Peugeot.
Ou des sites fournisseurs rachetés pour être intégrés et s’assurer la fourniture exclusive, etc.
Nissan n’a que peu d’avenir en Europe, il est temps de rationaliser les marques par région selon leurpotentiel. Renault pourrait rester avec Dacia en Europe, Moyen Orient, Russie, Inde, Amérique du Sud tandis que Nissan se concentre sur l’Asie et l’Amérique du Nord . PSA ferait bien d’ailleurs aussi de rationaliser un peu ses marques. Arrêter DS, donner les moyens à Opel de rivaliser avec Skoda / Seat / Toyota au lieu d’en faire une autre marque low cost comme Citroen (article de l’Argus qui donne des sueurs froides sur leur plate forme low cost développée en Inde et destinée à l’Europe). Il y quelqu’un à la stratégie chez Peugeot? En si on ajoute FCA, c’est un casse tête chinois en Europe…