Tavares (PSA) veut repenser sa stratégie chinoise après la fusion avec FCA

Carlos Tavares, le patron de PSA, a déclaré vendredi que son groupe automobile et son futur partenaire Fiat Chrysler Automobiles – avec lequel il a prévu de fusionner – devront revoir leur stratégie en Chine après le rapprochement. Objectif : stimuler les ventes. Une annonce qui intervient certes au coeur même des opérations devant mener à la création d’une structure commune mais également en pleine crise du coronavirus. Lequel  a réduit cosnidérablement la demande chinoise en véhicules. PSA peinant quant à lui à réellement percer dans l’Empire du Milieu.

PSA doit trouver une formule pour réussir en Chine

« Nous sommes en Chine pour rester, nous devons trouver une formule pour réussir« , a déclaré Carlos Tavares. Laissant ainsi entendre qu’il comptait bien ne pas jeter l’éponge, bien que le constructeur soit loin de rencontrer un brillant succès sur le territoire chinois. Tout en concédant parallèlement qu’il pouvait « mieux faire » …

Les ventes de PSA en Chine  ont chuté de plus de la moitié en 2019

Les ventes de véhicules PSA en Chine ont chuté de 55% en 2019 pour atteindre 117 084 unités. Une situation due notamment à la concurrence féroce des concurrents locaux. Son site de production chinois est quant à lui conçu pour produire 1 million de voitures par an … ce qui est donc loin d’être le cas … Mais qui pourrait permettre aisément de dégager de la capacité pour assembler des véhicules FCA.

FCA également à la peine en Chine

Fiat Chrysler dispose quant à lui d’une co-entreprise avec Guangzhou Automobile Group (GAC) en Chine. La joint venture détient une part de marché de 0,35% dans le secteur des voitures particulières.

En 2019, les ventes de FCA en Chine sont tombées à 90 000 contre 163 000 en 2018, selon son rapport annuel.

Rappelons que PSA et FCA espèrent finaliser une fusion de 50 milliards de dollars début 2021. L’opération devrait aboutir à la création du quatrième constructeur automobile mondial.

Notre avis, par leblogauto.com

La Chine et le marché chinois deviennent les deux sujets majeurs du moment pour les économistes et les grands groupes industriels. PSA n’échappe pas à la règle. Avec ou sans fusion avec FCA, il aurait dû de toute manière repenser sa stratégie en tirant les leçons de la crise du coronavirus et d’une trop forte dépendance aux fournisseurs chinois … tout en évitant de miser trop sur un pays aux allures de colosse aux pieds d’argile.

Sources : PSA, Reuters, Automotive News

(40 commentaires)

  1. La méthode est assez simple : vendre les autos comme des téléphones portables, faire 7 lancements par an comme VW, créer une marque de toutes pièces sans faire de référence à l’origine du produit (le Pékin moyen n’est pas forcement un as de la géographie !)…
    Mais pour tout ça, faut de la maille, ne pas trop regarder la marge (ça va être dur), casser les codes…
    Fini le temps des produits à image, le client veut du clinquant : on fait du clinquant, le client veut des grandes portes arrières pour y mettre papy, ben on rallonge la caisse de 10 cm..
    Y veut des grosses caisse à petit moteur (la fiscalité là bas c’est moins de 1.6l ou 2.0l maxi, et hop un 6008 avec un THP225.)
    La plupart des VW là-bas sont sur des plf réutilisées 1000 fois..
    Et pourquoi ne pas essayer aussi les utilitaires ? l’Expert ou le Partner seraient pas trop mal lotis en mode mini van…

    1. Les nouveaux 4008, le DS7 ne marchent pas et pourtant ils ont tous les ingrédients de votre recette miracle!!!

      1. C’est vrai. Avec des produits aussi bons que le DS7, le 4008, la 2008 ou la 508L, que PSA n y arrive pas est etrange

        1. C’est vrai et étonnant.
          Surtout quand on voit le succès de Renault en Inde, avec une gamme très bien structurée et qui réussi !

        2. Le 2008 II n’est pour l’instant pas encore lancé. Au vu des problèmes engendrés par le Covid-19, son lancement est certainement repoussé puisqu’il sera produit à Wuhan.

    2. Ce qui est incroyable c’est que PSA est arrivé en Chine en même temps que VW, et que ce dernier groupe y vend de l’ordre de 4 millions de véhicules. PSA, après un maxi aux alentours de 600 000 véhicules ( donc ça ne marchait pas si mal il y a 5/6 ans ) est tombé à un niveau ridiculement bas.
      D’accord avec vous, une image ça se construit sur le long terme, il faut de la persévérance et fabriquer ce que veut le client, en ayant quand même un peu de flair car le client ne sait pas toujours très bien ce qu’il veut !

    3. Oh, le client il sait ce qu’il veut.
      Quand VW et PSA sont arrivés, le client chinois voulait une berline tricorps compacte, solide, fiable et simple d’entretien.
      VW est venu avec la Jetta. Et PSA avec la…ZX version berline et hayon.

    1. oops, appuyé sur le mauvais bouton…
      A priori ça provient d’un manque d’animation du réseau, un ou deux modèles par an par marque, pas assez face à la concurrence…
      VW c’est 7 modèles par an.. (resucée parfois à l’envie, j’ai bien dit comme des téléphones portables).

      1. Après psa n’est pas un pro de l’export , ce n’est pas tout à fait dans l’adn du groupe
        Alors que WV exporte massivement depuis sa relance après guerre, ils ont certainement plus le truc pour adapter et vendre les produits

        De toute façon la fusion avec fca offre de bonnes opportunités:
        – partage des coûts, des plateformes et des usines
        – la branche américaine est très rentable
        – à mon avis fiat est comme opel, ça peut devenir facilement rentable

        Donc au final la Chine n’est pas vitale pour le groupe, ils vont avoir le temps de reprendre la stratégie

    2. Pas de mystère.
      Pour Peugeot, c’est la réputation relativement moyenne, pour DS c’est l’absence totale de réputation combinée à la volonté de prendre les clients chinois pour des cons.

  2. Ne pas être sur le plus gros marché du monde, c’est peut être un peu se laisser larguer…
    La différence entre les industriels français et les autres, allemands entre autre, c’est de proposer un produit, pas une idéologie…
    Le français vous explique que le pain français est le meilleur au monde, l’allemand propose le pain qui plait, même si c’est une planche de bois pourvu que le pain réponde à la fonction qui lui est demandée.
    Après la montée en gamme se fait toute seule, persévérance et régularité.
    Ce qui n’est pas le cas des français, les 404 et 504 qui furent des voitures mondiales, surtout la 504, (afrique, argentine, europe) n’ont pas eu de descendantes directes, du coup l’image est sans cesse à reconstruire. ça fait un trou… Calvet a sa responsabilité en ne voulant pas produire la 505 PU suite logique au 504 plateau qui aurait été légitime y compris en seules 2 roues motrices.
    Sans compter l’abandon de la propulsion sur les séries hautes, qui auraient pu faire des véhicules pas trop chers pour l’export US ou américain dans l’ensemble.
    Seule la série 200 est assez constante, dans le succès en particulier, du moins depuis 205, la 204 n’étant pas à classer dans la même famille… (sedan et non 5 portes – la 205 étant une grosse 104 en fait !!!).
    Après c’est le folklore, 304/305 ok, 309/306/307 /308…
    faut suivre un peu, pour un français ça parle, après pour l’étranger ça se complique, pas aussi rationnel qu’en apparence… et pareil pour la suite.
    Tavares a compris qu’il fallait bloquer le compteur, et puis après le code X09 plus d’évolution possible, la 308III qui arrive en 2021 n’aurait plus eu de codification possible.
    Vous allez dire que les japonais font aussi dans le changement de dénomination, mais en fait pas tant que ça…
    Bref entre manque de constance et de persévérance et logique locale non appliquée ça peut donner des pistes…

  3. Les Chinois ont été habitués à un certain standard de prestations et qualité, supérieur à ce qu’offre PSA. Le reconnaître permettrait d’enrayer l’inexorable déclin actuel sur ce marché. Mais je suis pessimiste compte-tenu de l’orgueil, défaut bien français.

      1. Exact. Mais la marque peut proposer dans un même endroit une berline à 10.000€ et un SUV à 50.000€.

  4. Parole, parole, parole
    Ecoute-moi.
    Parole, parole, parole
    Je t’en prie.
    Parole, parole, parole
    Je te jure.

    1. j’ai mis -1 parce que je ne comprends pas, sauf le bashing continu de sam, qui devrait après SA s’étendre à FCA, donc au total 13 possibilités de bashing..

      1. Le constat est sans appel … depuis sa prise de fonction chez PSA. Les ventes chinoises du groupe ont chuté et sont quasi inexistantes en cette fin d’année 2019 et ce début 2020. S’il montre sa capacité a verrouillé le marche français et à s’appuyer sur Santeder (50% propriétaire de PSA banque) pour inonder l’Espagne … sur les autres marchés européens les ventes baissent aussi en cette fin 2019 et début 2020. Ce sont les Carlos qui m’agacent. L’un comme l’autre sont à côté de la plaque sur certains points … en l’occurrence pour ce Carlos ci, il est mauvais en Chine. Sa stratégie est plus que mauvaise si on regarde toutes les nouveautés que PSA a lancé en Chine depuis son arrivée. Et ce n’est pas l’aura que semble lui donner la presse française qui me convaincra. En Chine, il faut plus que des paroles!

        1. N’oubliez pas que PSA ne contrôle pas ses activités en Chine. C’est une grosse partie du problème….

        2. Depuis sa prise de fonction, les ventes sont en baisse, mais PSA avait il gagné de l’argent avant en Chine et n’ayant plus les moyens de soutenir à bout de bras le réseau dans la guerre des prix, il a laché du lest.
          Donc en effet, la stratégie est mauvaise, mais pour autant faut il faire du volume pour gagner peu ou faire peu pour gagner ce qu’il faut… ?
          Ford non plus n’est pas à la fête, Suzuki est parti, FCA n’en parlons pas non plus.. Donc mis à part les Allemands qui grâce à Merkel ont sacrifié l’industrie du panneau solaire européenne en échange soutient de leurs ventes Automobiles en Chine (les autorités régionales chinoises achètent ce qu’on leur suggère fortement d’acheter…) je ne vois pas trop de stratégie rudement efficace, GM un peu, Nissan aussi mais pour les étrangers c’est quand même plus l’Eldorado…

          1. oui greg, en 2013/2014 mais une fois la guerre des prix engagées.
            la croissance rentable, elle ne le fut plus ensuite. 2014, ça fait 6 ans déjà….

    2. Ben non justement @SAM, ce n’est pas des paroles en l’air…
      PSA va mieux en vendant moins, et c’est prouver.
      C’est plutôt d’autres constructeurs qui vendent à perte pour conserver à tout prix leurs PdM et qui nous baratinent de belles paroles.

  5. Si PSA (re)marche bien en Chine, ça sera tout bénef…car PSA se porte très bien sans le marché Chinois… Grâce à la politique de Tavares de ne pas vendre à perte.
    Vendre moins, mais en gagnant de l’argent est décidément la bonne formule quitte à perdre des PdM.

    1. Je ne suis pas d’accord à ce train là PSA ne vendra plus que dans 3 ou 4 pays qui ont les moyens. Déjà que 80% de leurs ventes se font en Europe…

      1. @bzep, il y a les USA, l’Amérique du Sud, l’Afrique, la Russie où PSA peut se développer.
        La Chine n’est pas la seule alternative !

  6. @nav84 : heu, pourquoi alors avoir lancé la marque Jetta … sinon pour faire un distinguo quand même..

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