Le Maire de Grenoble, Eric Piole, est membre du parti Europe Écologie Les Verts. La ville est régulièrement polluée par le trafic routier subi. En effet, la ville est au croisement de trois grands axes routiers alpins. De plus, elle est encaissée dans la vallée. Loin de ne faire que de l’écologie punitive, la Mairie a mis en place des incitations à prendre les transports en commun, à changer de voiture, etc.
Cette aide est donc dans la lignée de la politique municipale. A partir de la mi-mars, la légalisation en France du rétrofit électrique sera effective. Grenoble-Alpes Métropole proposera alors une aide, qui selon BFMTV, pourra atteindre 7 200 € sous conditions de revenus et en fonction des véhicules transformés. Même les professionnels – jusqu’à 5 véhicules par entreprise – y auront droit. 4 000 € de bonus grenoblois pour un véhicule de moins de 2,5 tonnes et 6 000 € entre 2,5 et 7 tonnes.
Cette « prime à la transformation » est un beau coup de pouce à une filière balbutiante et dont les coûts ne baisseront qu’avec les volumes. En plus, c’est une prime bien plus écologique qu’une prime de conversion classique. En effet, le véhicule donneur n’est pas renouvelé et c’est autant de pollution évitée. Avec la prime de conversion classique, on renouvelle non seulement la motorisation, mais aussi le véhicule dans son ensemble.
Le rétrofit prévu pour le printemps
Arès des années de lobbying, la filière du rétrofit va enfin voir une première étape primordiale : la légalisation de la pratique. Elle devrait arriver mi-mars, avec la publication de l’arrêté au Journal Officiel (JO) selon l’AIRe (Acteurs de l’industrie du rétrofit électrique).
Le rétrofit, c’est quoi ? La pratique consiste à prendre un véhicule thermique d’occasion, et de changer la chaîne de traction par une autre, électrique. Le but n’est pas forcément de prendre un véhicule de collection pour l’électrifier. C’est prendre ce que l’on appelle en anglais un « daily » – un véhicule du quotidien – pour y mettre la fée électricité.
Ainsi, cela permet de conserver une Twingo 2, une nouvelle Fiat 500, une C1, une Sandero, etc. pour les trajets du quotidien. Les acteurs de la filière sont suffisamment éclectiques pour que chacun y trouve son bonheur. Il y a ceux centrés sur les utilitaires comme Carwatt. Ou bien, ceux positionnés sur les véhicules loisir comme le 2CV Méhari Club Cassis et l’EDEN. Le tout en passant par les véhicules de collection, mais surtout, les véhicules populaires du quotidien avec Transition-One.
Une économie de pollution
Le véhicule ainsi transformé est alors généralement capable de rouler environ 100 km en 100% électrique grâce à une batterie de 15 kWh environ. Côté performances, vous n’aurez pas une Tesla Model S ou une Porsche Taycan après le rétrofit. Mais, vous aurez de quoi évoluer sans souci sur route ouverte.
Point noir, le coût est, pour l’instant, assez prohibitif. Certains annoncent des transformations à partir de 5 000 €. Cependant, il faut généralement compter 20 000 € (véhicule compris), voire près de 30 000 pour certains véhicules. Des aides seront les bienvenues le temps que la filière réduise les coûts inhérents au côté « artisanal » des transformations.
Plus tard, qui sait si le rétrofit ne permettra pas de prendre une Renault Zoe 1, avec 20 kWh de batterie et de la passer à 40 ou 50 kWh pour une somme « modique », et surtout un coût écologique moindre que de tout changer ?
Le bon côté c’est de faire durer une voiture plus longtemps, ce qui est appréciable en ces temps de consommation de masse.
Le mauvais c’est que la voiture en question reste une voiture techniquement dépassée côté sécurité et prestations routières – comme la 107 par exemple.
Bref, ça n’est pas une si mauvaise idée, à condition d’acheter une citadine pas si vieille que ça et dont le moteur est rincé.
je trouve que c’est une bonne démarche, mais est-ce aux mairies de payer cela ? On sort quand même totalement de la logique qui veut que la mairie s’occupe de la ville. Mais comme disait l’autre « c’est de l’argent publique, ça ne compte pas » (ou quelque chose qui ressemblait)
Le Maire a la responsabilité de la politique de santé de sa ville. La pollution de l’air (et pas que de l’air) en fait pleinement partie.
D’ailleurs, ces incitations financières municipales sont nombreuses et pas que sur les achats de véhicules.
Une Mairie qui subventionne les transports en commun…est-ce à elle de le faire ? 😉
Une belle opération de comm’ non, pour paraitre dans le coup… juste avant les municipales.
Eric Piolle n’a pas vraiment attendu les élections pour cela 😉
Lol opération marketing rien d’autre. Déjà des aides pour des revenus faible ça me fait rire, comme si ceux aux revenus faible pouvaient payer ce genre de transformation même avec l’aide.
Enfin vu le roc autant acheter neuf ça serait plus sur et plus efficace.
C’est peut être dit dans l’article, mais ce n’est pas très clair pour moi : est ce que l’aide de 4000€ peut s’appliquer sur la transformation d’un véhicule que je possède déjà ?
Si oui, c’est extrêmement intéressant et « rentable » , pour quelqu’un qui possède une clio 3 ou une 208 phase I, il peut repartir avec une voiture plus fiable et sûre, pour un coût modique – et ultra bénéfique pour la collectivité. (c’est ce que j’aurais fait avec ma clio, plutôt que de la vendre et d’acheter une zoé d’occasion – dont je suis très content)
Cela dépend des entreprises de rétrofit. Certains vendent le véhicule transformé, d’autre vendent la chaîne de traction et la main d’oeuvre, à vous d’amener le véhicule.
C’est le cas de Transition One (lien dans l’article) qui a une liste de voitures éligibles et à vous de l’amener.
Ce qui peut se transformer en un achat « coup de bol » d’une petite citadine pas chère (genre décès), on fait le rétrofit, et on revend les pièces enlevées (moteur, embrayage, boîte, etc.).
A voir avec le pro qui fait le rétrofit ce qu’il advient des pièces mais normalement elles restent votre propriété.
Le coût du retrofit, ou des voitures retrofitées est disproportionné en regard des prestations.
Du coup :
– soit le nombre de dossier est anecdotique : cela aura fait un coup de pub, mais démontrera que le citoyen ne s’y retrouve pas,
– soit ça marche et la mesure va coûter cher à la ville. De l’argent qui serait mieux utilisé pour développer les transports en communs plutôt que la mobilité individuelle, toujours moins efficace du point de vue écologique.
Deudeuche et Méhari en VE doivent être sympa…
Le top au Cap Ferrayyyy……
😉
https://www.lepoint.fr/politique/alain-carignon-l-election-municipale-n-est-pas-le-privilege-des-partis-13-12-2019-2353051_20.php
Voila le vrai visage d’un écolo à la tête d’une ville à lire par tous ceux qui ont connu Grenoble