Opel intensifie sa présence en Amérique latine

Longtemps, le développement à l’international d’Opel a été freiné par GM, son ancien propriétaire, qui préférait le blason Chevrolet. Depuis 2018 et son rachat par PSA, la stratégie a changé et Opel effectue un redéploiement à l’international, dans le cadre de son programme de relance PACE. Avec un développement total à terme sur une vingtaine de marchés extra-européens, l’objectif d’ici 2025 est d’atteindre 10% des ventes en dehors du vieux continent. Après la Russie, c’est vers l’Amérique latine que le Blitz lorgne désormais.

Le constructeur automobile de Rüsselsheim va intensifier sa présence en Amérique latine. Déjà implanté au Chili, il va entrer sur les marchés colombien et équatorien dès cet été, grâce à des accords d’importation négociés avec SKBerge et Nexumcorp, qui deviendront les partenaires de vente exclusifs pour les marchés colombien et équatorien respectivement. Cette offensive sera menée par une gamme de quatre modèles: les SUV Crossland X et Grandland X, le Combo Cargo multifonctionnel et le fourgon Vivaro. Le best-seller  d’Opel, la nouvelle Corsa, suivra sous peu. Pendant longtemps, les modèles Opel ont été commercialisés dans la région en étant rebadgés Chevrolet, mais ce sera cette fois-ci en son nom propre.

«La Colombie et l’Équateur sont des marchés très intéressants et nous donneront un élan supplémentaire. Évidemment, être une marque allemande est un atout majeur pour pénétrer ces marchés car l’ingénierie allemande est également synonyme de qualité en Amérique du Sud. Nous pouvons également bénéficier de l’infrastructure existante du Groupe PSA et de la dynamique très positive des autres marques du groupe dans les deux pays », a déclaré Michael Lohscheller, PDG d’Opel Automobile GmbH et membre du Directoire du Groupe PSA. «Comme sur tous les marchés, notre priorité absolue en Amérique du Sud est une croissance rentable avec un haut niveau de satisfaction client.»

Notre avis, par leblogauto.com

Le mal d’Opel, c’est un peu le mal de l’ensemble du groupe PSA. L’Amérique latine, c’est faiblard. -50% en Argentine (certes sur un marché difficile) pour Peugeot -44.000 véhicules à peine- et seulement 41.000 véhicules écoulés au Brésil, soit une part de marché de 1,8%. Si Peugeot lorgne désormais vers l’Amérique du Nord, Opel a donc pour mission de rehausser le groupe dans le Sud.

(17 commentaires)

  1. Nous verrons ce que cela donne mais je détecte deux handicaps pour Opel,
    – Des modèles qui ne sont pas développés pour répondre à la demande des pays émergents, en clair, le prix risque de poser problème.
    – Pas de production locale (Brésil ou Argentine).

    Bref, je ne crois pas qu’Opel explosera les chiffres de ventes dans la région, en tout cas pas avec ce mouvement.

    1. Les 4 modèles proposés ne sont pas très allemands !…
      L' »offensive » de PSA est plutôt franco-espagnole ce qui n’enlève rien à leur succès éventuel en Amérique latine.
      Le PDG d’Opel a fait l’école du rire !…
      Et bientôt la Corsa cousine de la 208. Ce qui est très bien (atout majeur !).

      1. Je ne sais pas ce qui est prévu en terme de droit sur les véhicules Opel développés sur techno non PSA, mais ceci explique peut être cela.
        Il semble qu’Opel puisse commencer à « sortir de son territoire » à partir du moment qu’il ne dépend pas de techno GM comme l’Astra ou l’Insighnia.

    2. @Francois
      « Pas de production locale (Brésil ou Argentine). »
      Rien ne pourrait empêcher Opel d’utiliser les usines sud-américaines de FCA (Brésil notamment).

      1. Pour l’heure, je ne suis pas sur qu’une usine au brésil ou en argentine apporte un gros avantage vue l’Equateur et la Colombie sont à l’opposée du continent sud Américain, sans liaison auto ou fero dignes de ce nom, donc export par bateau puis un demi tour complet pour y arriver, sans grand chose à ramener dans l’autre sens du point de vue automobile… ou alors depuis les USA ou le Mexique mais bon… pas sur que le transport avec une fabrication sur place soit très gagnante pour l’instant…

    1. En janvier 2020: CHILI ventes.
      1 CHEVROLET 3240 ventes
      2 KIA
      3 SUZUKI
      4 HYUNDAI
      5 NISSAN
      6 TOYOTA
      7 FORD
      8 MAZDA
      9 VOLKSWAGEN
      10 PEUGEOT
      11 MG
      12 MITSUBISHI
      13 CHANGAN
      14 JAC
      15 RENAULT
      16 CHERY
      17 GREAT WALL
      18 CITROEN
      19 SUBARU
      20 SSANGYONG
      21 MERCEDES BENZ
      22 RAM
      23 BRILLIANCE
      24 MAXUS
      25 HONDA
      26 MAHINDRA
      27 Bmw
      28 FIAT 29 DFM
      30 JEEP
      31 HAVAL
      32 FOTON
      33 OPEL ….142 ventes

  2. Si pas d’usine Opel …. la taxe Mercosur est de 35% sur les importations automobile…….
    Macron s’oppose En plein G7 à Biarritz, alors que des incendies ravagent l’Amazonie, le président français retire vendredi 23 août son soutien à ce traité de libre-échange controversé, en dénonçant l’inaction de son homologue brésilien Jair Bolsonaro en matière de climat et de biodiversité.

  3. Quand il a parlé d’avantage à être une marque allemande en Amérique du Sud, j’ai eu peur qu’il fasse référence à une certaine vague migratoire…

  4. LA MODESTIE EST CE QUI SIED LE MIEUX A RENAULT; D’AILLEURS A TOUS LES CONSTRUCTEURS FRANÇAIS COMME LE FAIT KIA HUANDAY EN PROPOSANT JUSQU’À DIX ANS DE GARANTIE A SES MODÈLES SANS TAMBOUR NI TROMPETTE . UN VRAI COUP MÉDIATIQUE ET UN BEL EXEMPLE A SUIVRE SURTOUT QUE CE CONSTRUCTEUR N’A MÊME PAS UN DEMI SIÈCLE D’EXISTENCE !!!!

  5. Opel pourrait aussi utiliser l’usine PSA de Porto Real pour intégrer sous son propre nom le marché brésilien(avec la Corsa en première ligne) 😉

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